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Réformes politiques/Et maintenant?
Publié le jeudi 22 juin 2017  |  Page facebook Gerry Taama


© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Le NET donne sa position sur le processus de décentralisation au Togo
Lomé, le 21 avril 2016, siège du NET, Agoè. Gerry Taama parle de la décentralisation au Togo et de ses urgences devant la presse.


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La sortie mardi dernier du président du groupe parlementaire UNIR, et les positions du Président de l’assemblée sur le sort réservé à la proposition de loi sur les réformes a peut être un mérite, celui de clarifier la position du parti politique au pouvoir: Pas de réformes donc avant les conclusions de la commission sur les Réformes. Il n’y a aucun délai à la remise de ce rapport.


Personnellement, ce que je ne comprends toujours pas, c’est pourquoi ne pas laisser cette proposition suivre son parcours, aboutir en plénière, et être déboutée par les 61 députés de UNIR. En bloquant le texte en commission, on foule aux une décision de la cour constitutionnelles. Or, la puissance de la démocratie réside dans l’autonomie et la force de nos institutions. C’est dommage, et illogique.
Mais c’est fait. Donc, pas de réformes, dans l’immédiat.


Que nous reste-il à faire?


Deux choix s’offrent à nous. La mobilisation populaire, ou la mobilisation électorale.
L’opposition aurait pu, après de tels propos, mobiliser à fond les populations et battre le pavé, de sorte à faire reculer le parti au pouvoir. Mais aujourd’hui, et nous l’avons dénoncé depuis 5 ans, l’excès de marches à tué la marche. Les appels à occuper la rue ne font plus recettes.
La seconde voie consisterait à s’appuyer sur l’indignation populaire pour s’octroyer une majorité écrasante lors des prochaines législatives. La seule façon certaine de faire les réformes est de dominer le parlement, ou gagner les élections présidentielles. L’enjeux le plus proche, ce sont les élections législatives. Et il faut s’y préparer.


Dans un pays normal, les blocages de Unir sur les réformes devrait être du pain béni pour l’opposition, car le peuple, pris à témoin, a vocation à sanctionner ceux qui s’opposent à ses intérêts. Sauf que dans notre pays, et je le dis depuis longtemps, le peuple est hors du coup. Venez à Agoè tout simplement, faites un micro-trottoir pour se rendre compte que peu de personnes sont au courant des enjeux des réformes. Il nous faut sensibiliser, éduquer, informer. Mais les partis politiques sont exsangues. Les moyens financiers manquent cruellement. Nous sommes une opposition pauvre. Et c’est notre talon d’Achille.


Le regroupement des partis politiques de l’opposition est-il une solution? Non. Pour deux raisons, la première, c’est que ça a déjà été essayé. De 2012 à 2014. CST, ACR-en-ciel, Conclave et Cap2015. ça ne marche pas parce que nous croyons que le nombre de partis ou le nombre de leaders présents dans les regroupement donnent une illusion de puissance. Sur les 11 partis qui semblent se rassembler aujourd’hui, seuls deux sont officiellement à l’assemblée nationale, (ADDI et Anc), deux autres y ont des députés (1 par parti) , Apevon et Targone. et le poids de l’ensemble fait 21 députés, sur 91 à notre assemblée. Pire, les 7 autres n’ont aucun représentant nul part. Certains n’ont jamais pris part à une consultation électorale, et ceux qui y ont pris part ont eu des résultats souvent inférieurs à ce que le NET a pu obtenir lors de ces deux participations. Donc, en réalité, pas de quoi fouetter un chat, le nombre ne gagne pas les élections.
La seconde raison, c’est que avec l’opposition togolaise, 2+2= 1.

Quel que soit le type de regroupement vous avez avec l’ANC,à la fin, c’est toujours eux qui doivent gagner. Je me souviens toujours de cette déclaration d’un de leurs leaders, lors des conclaves, qui disait clairement que son parti n’avait pas besoin des autres pour gagner, mais optait pour le rassemblement uniquement pour contenter l’opinion. Tout regroupement aboutit toujours à la notion de candidat naturel de l’opposition, et ce candidat naturel, c’est notre CFO. Normalement, après deux échecs électoraux, il doit passer la main, à des jeunes de son partis qui sont talentueux. Les macrons sont à l’ANC, mais ils sont étouffés par une gérontocratie, et c’est fort dommage.
Que faire? Qu’on se remette à faire de la politique.


Les positions exprimées par le président du groupe parlementaire UNIR sont choquantes, car remettant en cause les bons engagements pris par l’ensemble des acteurs lors de l’atelier organisé par le HCRRUN. Je n’aurai jamais imaginé que bientôt une année après cet atelier, on en soit encore à des atermoiements sur les réformes, d’autant plus que ces réformes ne sont nullement un gage d’alternance dans notre pays. Mais nous faisons tache en Afrique de l’Ouest et ce n’est pas forcément ce qu’il faut pour notre image, surtout au moment où notre président prend les rênes de la CEDEAO. Mais pour lui, c’est un challenge, qu’il peut relever parce que les pays se respectent.
L’ANC est de tous les partis le seul à pouvoir modifier les rapports de force dans un proche avenir dans notre hémicycle. Que se parti arrête de s’abriter derrière des regroupements bidons pour se lancer avec toutes ses forces dans l’arène de conquête de pouvoir. Des partis parasites se collent à son aura, espérant récolter d’ici 2018, des sièges qu’ils n’ont jamais réussi a gagner tout seuls. Il faut sortir de ce piège et se lancer sur le terrain. Le tigre ne proclame pas sa tigritude, il bondit sur sa proie et la dévore.


Aujourd’hui plus que jamais, la démarche unitaire raisonnable est une approche solitaire, chaque parti faisant l’analyse de ses forces et ciblant les circonscriptions. La proportionnelle étant uniquement une résultante de l’APG, l’opposition pourrait demander son abrogation et revenir aux élections à deux tours pour les législatives. Ceci permettrait à l’opposition d’ailleurs de faire des combinaisons au second tour. Ce retour aux élections à deux tours aurait un second mérite, c’est celui de montrer que la proposition de loi sur la décentralisation n’est pas aboutie, puis qu’elle épouse, dans plusieurs préfectures, les contours des anciennes circonscriptions.
Et le NET, me direz-vous? suivre son propre conseil et cibler quelques circonscriptions. Les alliances se feront plus tard au parlement.


Voila. Bonne fête à tous les pères du mondes. Et à moi aussi, au passage.
Gerry
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Publié le: 12/6/2017  | 


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