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Le panafricanisme : idéal pour la jeunesse africaine ou outil factice de gouvernance politique?
Publié le mardi 27 juin 2017  |  Jeune Afrique


© Autre presse par DR
Le Tchadien Moussa Faki Mahamat élu Président de la Commission de l’UA


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par Lucien Pambou
Professeur de sciences économiques et politiques, rédacteur associé de la revue Géopolitique africaine.



Le panafricanisme est-il une construction politique réelle visant à rassembler les Africains pour réaliser le développement global du continent ou une simple chimère, voire un simple idéal émotionnel de mobilisation des politiques africaines ?

La question mérite d’être posée car, 60 ans après les indépendances, les pays africains ont beaucoup de mal à faire vivre le panafricanisme comme procédure d’intégration des économies africaines aux plans politique, économique et social. Chaque pays membre de l’UA essaie de tirer son épingle du jeu au lieu de travailler de façon collective avec les autres.

Le panafricanisme est plus un outil de gouvernance politique à la disposition des chefs d’État africains pour mobiliser les populations. C’est plus un panafricanisme d’intérêt que lié à la réalité concrète des populations africaines. L’Afrique peine à prendre des décisions face aux nombreux maux dont elle est la victime, à savoir la famine, les guerres civiles, le terrorisme, la mal-gouvernance, la corruption et l’abaissement des droits démocratiques (confiscation de la liberté de la presse, emprisonnement des hommes politiques de l’opposition, etc.).

Pourquoi le panafricanisme a-t-il du mal à devenir une réalité ? Trois problèmes expliquent ce recul : les limites financières de l’UA, la stratégie des hommes politiques pour durer au pouvoir et le développement du terrorisme.

Les limites financières de l’UA constituent un frein à l’expansion du panafricanisme

L’UA, dépositaire du panafricanisme politique, est confrontée à des difficultés financières qui deviennent endémiques. 70% du budget de l’UA est financé par l’UE, les États-Unis et la Chine qui a construit le siège de l’UA à Addis Abeba. L’UA n’a pas les moyens financiers de son panafricanisme. Une réflexion sur les sources de financement au cours du 27e sommet de l’UA en 2016 à Kigali a été demandée à Kaberuka, ancien président de la BAD. Il pense qu’une taxe de 0,2% sur les importations « éligibles » peut contribuer à résoudre en partie les problèmes de financement. On peut s’interroger sur la pertinence du concept d’éligibilité. Ne faudrait-il pas, au contraire, inverser l’ordre de la taxation en portant celle-ci sur les produits pétroliers agricoles et miniers exportés et en luttant de façon radicale contre la corruption des élites ?
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