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Décryptage : Niveau et coût de vie au Togo/Le bistrot, vitrine de la société
Publié le mardi 25 juillet 2017  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
4eme édition de la Foire AlimenTerre 2016 dans le cadre du Festival du même nom
Lomé, du 9 au 20 novembre 2016. Bar restaurant BoBaR, à Bè-Beach, au bord de la lagune de Bè. 4eme édition de la Foire AlimenTerre qui vante plus de 300 produits 100% «made in Togo».


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Au Togo et surtout à Lomé, la plupart des citoyens ont pris une tendance paradoxale qui consiste à dire au premier venu : nous avons faim. Simplement parce que ce langage fait partie de l’arsenal des slogans de l’opposition, tout le monde s’en contente et le répète à qui mieux mieux.

Oui, les Togolais aiment utiliser cette phrase pour exprimer leur supposé mécontentement au sujet de leur niveau de vie, à ne pas confondre avec leur mode de vie.

Nous avons, pour notre part, fait un petit tour pour vérifier cette assertion.

Et le résultat auquel nous sommes parvenus est édifiant voire déconcertant.

En voici la quintessence :

1°/ On dit souvent que là où le bâtiment et la route marchent, tout va bien.

2°/ En outre, on affirme que le bistrot est la vitrine d’une société.

Or, qu’avons-nous observé ?

a/ Depuis l’avènement de Faure GNASSINGBE au pouvoir, nos compatriotes investissent massivement et à tour de bras dans le bâtiment. Chacun y va de sa petite maison ou de son immeuble. Aujourd’hui plus que jamais, on vit une telle prolifération de chantiers de construction partout sur le territoire national au point qu’on se pose des questions.

Certes, l’Etat construit, pour sa part, des routes, des rues et des édifices, mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit.

Ce que nous observons, c’est la facilité avec laquelle les Togolais construisent dans un pays où les mêmes citoyens prétendent avoir faim.

b/ S’agissant du second volet, il suffit de faire un petit tour d’observation dans les bistrots ou dans les bars pour toucher du doigt une autre évidence.

Tous les soirs, en début de weekend ou pendant le weekend, l’affluence dans les bistrots est frappante.

Au centre-ville ou dans les grands quartiers périphériques notamment Baguida, Avépozo, Agoè, Avédji-Limousine, Adidogomé, c’est la java partout. On danse, on boit et la bière coule à flot jusqu’à l’aube.

Et c’est dans ce pays que les gens parlent de la famine.

Et nous avons poussé nos interrogations loin pour finalement découvrir qu’en réalité, si nos compatriotes parlent de la faim, ce n’est pas une question d’alimentation. Nous sommes dans un pays où paradoxalement, tout le monde aspire à être riche ou avoir suffisamment d’argent pour satisfaire tous les besoins sinon tous les caprices.

Il n’existe, malheureusement, aucun pays au monde où tout le monde a le même niveau de vie et où on peut parler d’égalité.

Dans la sous-région ouest-africaine, le Togo n’est pas un pays riche. Nous sommes dans une moyenne honorable.

Une chose cependant est incontestable : le Togo est le pays de la sous-région où le coût de vie est le moins cher.

Avec 500 Frs CFA, il n’est pas possible, contrairement au Togo, d’être rassasié au Bénin ni au Ghana. Quant à notre niveau de vie, qu’on le reconnaisse ou pas, il y a une évolution notable.

A Lomé, promenez-vous dans les bistrots et vous verrez si les Togolais sont malheureux.

Cela confirme ce que nous savons déjà, à savoir : Le bistrot est la vitrine de la société.



Rodrigue

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