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La pauvreté et l’illettrisme responsables de l’exclusion en Afrique de l’Ouest (rapport)
Publié le mardi 22 aout 2017  |  Xinhua


© aLome.com par Parfait
Centre-ville de Lomé vu depuis l`immeuble de la BTCI
Lomé, le 2 septembre 2015. Activités quotidiennes sur le boulevard circulaire, côté nord.


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La pauvreté et l’illettrisme sont les deux principaux facteurs d’exclusion humaine en Afrique de l’Ouest, a estimé lundi dans un rapport la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (UN-CEA).
Publié au Ghana, le rapport intitulé Indice de développement humain et social en Afrique (ASDO) indique que selon les résultats observés dans la région, et malgré la croissance économique de ces vingt dernières années (1992-2013), les pays restent confrontés au défi de rendre la croissance plus incluante et équitable.
Ce rapport, détaillant huit des 16 pays de la région d’Afrique de l’Ouest, identifie la pauvreté comme le facteur majeur d’exclusion humaine dans tous les pays étudiés, tandis que l’illettrisme est mentionné comme un facteur d’exclusion majeur dans au moins cinq pays.
Dans son rapport 2016, la CEA a déclaré que les situations d’urgence que connaissent un grand nombre de pays d’Afrique de l’Ouest, comme le foyer d’Ébola en 2014, ont eu un impact persistant sur l’inflation alimentaire et le revenu disponible des ménages qui peut être consacré aux services d’éducation.
Cette étude justifie en partie la priorité importante accordée au développement de l’éducation dans les politiques de la région.
Toutefois, la sous-région est confrontée à plusieurs défis en matière d’éducation, principalement en termes de qualité, de quantité et d’inégalités selon les genres.
L’accès à l’éducation s’améliore progressivement et l’écart entre les genres s’est légèrement resserré, mais pas au rythme nécessaire pour influencer de manière efficace la réduction de la pauvreté, par ailleurs la qualité reste un problème majeur.
Dans un message à l’occasion de la publication de ce rapport, la ministre ghanéenne pour la Protection sociale, l’Enfance et les Genres, Otiko Afisa Djaba, a commenté que cet indice l’aiderait son équipe à prendre en compte l’approche de développement et à soutenir la réalisation de l’Agenda 2030 pour le développement durable et l’édification d’une Afrique plus pacifique et équitable.
"Notre espoir est que le lancement de ce rapport et la présentation du profil national du Ghana nous permettra de dégager une meilleure compréhension et perception de la mise en œuvre des programmes de politique sociale au Ghana et dans la région d’Afrique de l’Ouest, et par conséquent d’utiliser cet indice pour la défense des droits et les questions associées en faveur des populations pauvres et vulnérables dans notre société", a-t-elle dit.
Le responsable des affaires sociales au sein de la Division de la politique du développement social de la CEA, Jack Jones, a appelé les pays d’Afrique de l’Ouest à canaliser le potentiel de leurs forces jeunes pour contribuer au développement économique par la croissance.
"Ainsi, si nous investissons dans la jeunesse, nous génèrerons les services nécessaires aux investissements pour générer la croissance", a-t-il déclaré à Xinhua.

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