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Me Tchassona Traoré contre des élections partielles : « La Colaition Arc-En-Ciel attend qu’on puisse organiser ces élections dans tout le canton tel que la loi le dit »
Publié le vendredi 17 janvier 2014  |  L’Union


© Autre presse
Me Tchassona Traoré, président du parti politique MCD


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Togo - 2014 commence avec beaucoup d’enjeux politiques. De la nécesité de la tenue des élections locales, de préparer et de s’assurer de la bonne tenue des présidentielles de 2015 et des reformes qu’on espère, se feront finalement dans le soucis de l’apaisement national. Alors que certains soutiennent au cas où les locales doivent être repoussées, la possibilité d’organiser des locales partielles, la Coalition Arc-en-Ciel n’entend pas soutenir l’idée. Me Tchassona Traoré, président du MCD et porte-parole tournant de la coalition demande des élections locales générales. Voici ses propos.



pa-lunion.com : Me Mouhamed Tchassona Traoré, bonjour !


Me Mouhamed Tchassona Traoré : Bonjour !



Vous êtes le Président du MCD et Coordonateur de la Coalition Arc-En-Ciel. A l’orée de cette nouvelle année 2014, quelle est la vision de la Coalition pour les échéances à venir ?

Je vous remercie de nous donner cette opportunité. Notre vision est d’abord de travailler à la cohésion de la classe politique. Faire en sorte que cette cohésion là puisse avoir de l’impact sur des objectifs d’apaisement. De faire en sorte que la coalition Arc-En-Ciel puisse être un acteur de poids dans les changements que nous attendons. Pour cela, nous travaillons à consolider notre structure, à arriver à faire en sorte que le gouvernement puisse changer d’attitude vis-à-vis des réformes qui restent encore en souffrance et nous préparer ardemment pour les élections locales pour lesquelles nous attachons beaucoup de prix. Depuis 87, il n’y a pas eu d’élections locales. En grande partie la pauvreté de nos populations peut s’expliquer par cela. Mais, semble que, si on commençait par voir les élections locales organisées, se serait un début de commencement pour la prise en charge par nos populations de leur propre destin, et qui contribuera à détendre l’atmosphère sur le terrain politique et économique. Et puis nous nous préparons également à aborder avec sérénité les élections de 2015, pour lesquelles nous devons trouver tous les moyens pour arriver à nous entendre d’abord sur le mécanisme de son organisation, ensuite sur les manières d’arriver à avoir des élections pour une fois transparentes et crédibles au Togo.


Vous dites attacher du prix aux élections locales, mais tout donne l’air de ce que les locales n’auront pas lieu cette année. Quelle est la stratégie de la Coalition Arc-En-Ciel, pour que, effectivement les locales, tel que vous le dites, puissent tenir en 2014 ?

Il me semble qu’on n’a pas d’autres choix que de faire en sorte que les élections locales aient lieu. Pour cela, nous continuons par le demander d’abord à ceux qui tiennent le pouvoir, et il me semble que les indicateurs sont donnés dans le dernier discours du président de la république. Donc on le prend au mot, sauf que pour le moment, il n’y a pas un calendrier de déroulé. Nous pensons qu’il faut accentuer cette pression là qui vient de partout pour réclamer ces élections, pour arriver sérieusement à les organiser avant 2015. Parce que, si on a ces élections locales là en 2014, ce sera déjà une autre étape dans le teste de la fiabilité de notre processus démocratique, parce qu’il faut évoluer peut être pas à pas. Jusque là, on a éludé cette question d’élections locales, il me semble que le moment est venu que nous nous attelions. Les dernières rencontres qu’on a eues avec le ministre Bawara, qui a défrayé la chronique, parce que tout le monde en était allé avec ce qu’il a entendu et ce qu’il a dit, nous restons optimistes que tout sera mis en œuvre pour que ces élections aient lieu cette année. Parce que réellement, les chancelleries et autres étrangers travaillent pour que ces élections aient lieu. C’est une nécessité vitale pour notre pays. Si nous voulons vraiment que le pays grandisse par le haut, il faut qu’on travaille.



Quand le chef de l’Etat dit qu’il faut avancer dans la sérénité mais avec prudence, la logique de la tenue des locales y est pour cette année ?
Vous savez, le problème des élections locales, c’est tout un ensemble de choses qu’il faut voir de l’intérieur. D’abord s’entendre sur quel type d’élections locales organisées. La loi prévoit qu’il faut une décentralisation intégrale. Aujourd’hui la divergence est à ce niveau là. Pour le gouvernement est-ce que c’est fiable de les organiser dans tous les quatre cent et quelque cantons qu’on a ? Est-ce que les cantons aujourd’hui sont aptes à pouvoir recevoir des élus locaux ? Est-ce qu’il faut aller pas à pas, organiser au niveau des communes urbaines et puis après voir la suite ? A ce niveau là, effectivement, il faut qu’on s’entende pour voir qu’est-ce qu’il faut faire.



Quelles est la logique de la Coalition Arc-En-Ciel ? Qu’est-ce que vous voulez ?
La Colaition Arc-En-Ciel attend qu’on puisse organiser ces élections dans tout le canton tel que la loi le dit. Parce que d’abord, nous craignons que cela ne puisse refaire des inégalités à ce niveau. En choisissant d’organiser dans certains cantons ou certaines villes en délaissant l’autre population sous prétexte qu’elle n’est pas prête, nous pensons qu’on ferait du tort à ces populations là. On n’est jamais trop prêt pour organiser des élections locales, donc autant prendre tout le courage et les organiser. Maintenant, il y a aussi les problèmes financiers. Mais il me semble que sur le principe de l’organisation des élections, il n’y a pas de doute. Elles pourront avoir lieu. Nous restons optimiste que ces élections auront lieu, mais ensemble, nous allons discuter pour voir, qu’est-ce qu’il est possible de faire. Pour la Coalition Arc-En-Ciel, nous voulons qu’il y ait l’organisation des élections locales au plan intégral.



Est-ce que vous vous préparez déjà pour ces élections locales, et même les suivantes ?
Nous travaillons ! Surtout pour les élections nous sommes sur le terrain, on prépare nos listes, si on dit que les élections on lieu dans un mois, dans deux mois, nous sommes prêts.



Est-ce que, ce ne serait pas une grave erreur pour l’opposition dans son entièreté d’aller encore à ces élections en rang dispersé ?
Oui, je ne vous le fait pas dire. Parce que vous savez la position de la Coalition Arc-En-Ciel par rapport à ça. Nous avons travaillé lors des législatives pour arriver à ces candidatures uniques, pour limiter les dégâts, afin de pouvoir faire changer la nature de nos institutions au niveau nationale. Vous avez vu toute l’infortune que nous avions eue lors de ces négociations qui ont impacté en partie, le résultat de la Coalition Arc-En-Ciel. On a perdu du temps sur le terrain de la négociation avec nos amis de l’opposition, que on a délaissé le terrain et nous l’avons appris à nos dépends. Mais nous restons toujours accrochés à cela. Si aujourd’hui la raison l’emporte, que les gens pensent que pour aborder les élections locales, il faut faire chemin commun et mutualiser nos moyens et nos énergies, se serait une bonne chose pour le Togo.



Mais vous n’avez pas fini de vous jeter des torts ou de vous insulter dans la classe politique de l’opposition !
Vous savez, les élections on toujours été un enjeu pour les formations politiques. S’il y a autant de partis politiques, c’est parce qu’il y a des logiques différentes, des idéologies différentes, des démarches différentes. Construire une action commune n’a pas toujours été chose facile. Quand vous regardez l’histoire politique en Afrique, rarement des pays ont pu réussir cela. Nous disons que, ce n’est pas parce que les gens ont des difficultés à arriver à cette entente, que nous ne devons pas essayer de nous entendre au niveau du Togo, tant notre histoire est assez particulière.



Organiser les élections aujourd’hui, Maître Tchassona, est-ce que ce ne serait pas une diversion quelque part, pour ne pas bien organiser les élections présidentielles de 2015 ? Puisque vous avez entamé des discussions pour des reformes, des questions qui restent en suspend et dont il faut aussi trouver des solutions pour 2015.

Bon, s’il faut lier toutes les questions les unes des autres, les hiérarchiser, nous risquons de ne pas commencer. Le calendrier pour les élections locales n’est pas nouveau. Il y a longtemps qu’on les réclame. Dire qu’il faut faire toutes les réformes avant d’aller aux élections locales, nous nous demandons si jamais on aura ces élections au Togo. Ce qui est sûr, avec le dispositif que nous avons au niveau législatif, il me semble qu’on a de quoi pouvoir aller à ces élections sans que cela ait un impact sur la suite du dialogue que nous réclamons. Si dans la foulé nous pouvons nous entendre en même temps régler les questions politiques qui vont éclairer l’avenir par rapport aux élections présidentielles, ce serait une bonne chose pour le Togo.



Au MCD ou à la Coalition Arc-En-Ciel, avez-vous déjà pensé à qui sera votre représentant en 2015 ?

Nous travaillons à cela, et le moment venu, vous saurez le résultat de nos réflexions.



Maître Mouhamed Tchassona Traoré, merci et bonne et heureuse année.

C’est moi qui vous remercie et je profite encore pour réitérer mes vœux au peuple togolais, qui a tant souffert ces dernières années, et nous demandons à la population de garder espoir dans l’avenir, parce que, j’aime à dire que, un peuple qui cesse d’espérer est un peuple mort. Le peuple togolais ne peut mourir. Nous devons toujours rester mobilisé et debout, avec foi de travailler pour que l’avenir nous apporte plus de réponse positives qu’on a vécu jusqu’ici.

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