Malgré qu’il soutienne la coalition de l’opposition qui réclame le retour à la Constitution de 1992 dans sa version originelle, le parti social-démocrate du Togo (PSDT) n’appellera pas ses militants à descendre dans les rues les 20 et 21 septembre prochains.
Pour ce parti qui se réclame de l’opposition constructive, les réformes institutionnelles et constitutionnelles sont obligatoires pour le Togo, mais elles ne sont pas la condition sine qua non pour le développement du pays. Ce qui est plus important pour le Togo, ce sont les réformes sociales relatives à la santé pour tous, l’école pour tous et le travail des citoyens.
Telles sont quelques idées partagées ce lundi par le premier Secrétaire de ce parti politique, Laurent Laté Lawson, avec les journalistes au siège de la formation politique à Lomé. C’est en présence des cadres du parti.
«Il est vrai que c’est le peuple qui est massivement sorti le jeudi 7 septembre pour marcher et exiger les réformes, mais il est plus impérieux pour les leaders que nous sommes, de canaliser la masse et éviter quelques fois qu’elle nous entraine dans ses volontés à tout prix », a indiqué M. Lawson.
Concernant le parti au pouvoir et le chef de l’Etat actuel, Faure Gnassingbé, au PSDT, on estime que « si le pouvoir avait fait preuve de volonté politique et de bonne foi, on n’aurait pas eu besoin d’une vingtaine de dialogues politiques pour apaiser définitivement le climat sociopolitique dans le pays pour s’attacher aujourd’hui uniquement aux tâches relatives au développement et au bien-être des populations ».
La sortie de la Conférence des évêques du Togo n’est pas opportune, dit-on au PSDT. Selon M. Lawson, les « hommes de Dieu » n’ont pas à afficher leur position mais plutôt à jouer un rôle d’arbitre. « Il ne faut pas qu’ils mettent de l’huile sur le feu. Qu’ils soient arbitres et amener les Togolais à trouver des solutions aux problèmes », a-t-il ajouté.