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Agitations puériles à l’Assemblée nationale: L’opposition, symbole d’un jusqu’auboutisme suicidaire
Publié le jeudi 21 septembre 2017  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
1er jour des 2 journées de manifestations synchronisées de l`opposition dans plusieurs villes du Togo
Lomé, le 20 septembre 2017. Préfecture d`AGOE. La mobilisation de l`opposition de ce jour est très loin de celle des 6 et 07 septembre 2017, mais la tonalité du discours est intacte. L’opposition exige toujours entre autres le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et la libération de tous les détenus politiques depuis le début des manifestations. L’opposition s’oppose aussi à l’organisation d’un référendum sur le projet de loi introduit à l’Assemblée par le Gouvernement.


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L’une des spécificités de l’opposition demeure, à n’en point douter, l’inconséquence par rapport à elle-même. Et force est de constater que depuis des années, elle prend toujours le vilain plaisir de se complaire dans une posture d’extrémisme. Nous n’en voulons pour preuve que son recours au scénario qui consiste à menacer de bouder, la semaine dernière, les séances plénières de la session parlementaire à l’Assemblée Nationale au motif que l’ordre du jour ne portait pas sur la modification de la loi constitutionnelle.

En violation du règlement en vigueur, l’opposition parlementaire s’est livrée à une mise en scène pathétique qui s’est déjà mille fois répétée au Togo sans suite consistante. En effet, le 12 septembre 2017, les Députés se sont réunis à leur siège à Lomé pour la première session extraordinaire annoncée depuis le 18 août dernier. L’objectif était l’examen du budget de l’Assemblée nationale, gestion 2018, afin qu’il soit transmis au Gouvernement pour être pris en compte dans le budget général à temps. Mais dès l’entame de la séance plénière, les Députés des partis de l’opposition ont manifesté leur désapprobation face à l’ordre du jour en prétextant que le projet de révision constitutionnelle devrait être la priorité des travaux à l’hémicycle, au regard des soubresauts politiques observés à travers le pays et orchestrés par la même opposition depuis quelques semaines. Les échanges ont été houleux et la tension palpable lors de cette première session extraordinaire dans la salle où d’autres responsables de l’opposition ont fait le déplacement.

Les rappels incessants à l’ordre du président de l’Assemblée nationale portant sur les procédures et mécanismes de fonctionnement de cette institution n’ont pas fait bouger les lignes et, à son corps défendant, M. Dama DRAMANI a dû suspendre les travaux de plénière pour le lendemain. Malheureusement et comme il fallait s’y attendre, les choses ne sont pas allées dans le sens de l’apaisement pendant les jours qui ont suivi. Au finish, la question des réformes politiques a été mise au menu de la conférence des présidents qui a décidé de la procédure appropriée et du calendrier à suivre pour débattre de la modification de la loi fondamentale. La session extraordinaire a été clôturée après trois jours de travaux sans la participation des députés de l’opposition parlementaire aux plénières et une session portant révision constitutionnelle a été ouverte en urgence le 15 septembre dernier. Dans la foulée, l’opposition parlementaire a retiré son projet de loi sur la révision constitutionnelle. Mais pour l’heure, aucune avancée notable n’est à relever en ce qui concerne les discussions au Parlement puisque la commission des lois a adopté à 6 voix sur 10, l’avant-projet de loi en l’absence de l’opposition qui a fui les débats. Voilà pour les faits.

En guise de commentaires, nous estimons, pour notre part, que le fait pour l’opposition parlementaire de remettre sur la platine, le disque rayé du boycott est, à tous points de vue, symptomatique. Si l’opposition togolaise est arrivée là où elle est aujourd’hui, c’est-à-dire retournée à la case départ, c’est parce qu’elle a toujours fait preuve d’une obstination aveugle et d’un refus d’innover, de se responsabiliser et de faire réellement de la politique dans un système démocratique.

En d’autres termes, l’opposition, toutes tendances réunies, manque de stratégie et opte pour la voie de la facilité c’est-à-dire l’intransigeance qui conduit fatalement vers un dialogue de sourds auquel les Togolais assistent depuis plus de 25 ans. Ce qui a fait dire par un observateur de la scène politique que la classe politique togolaise s’est toujours entedue pour ne jamais être d’accord. L’une des raisons qui explique cet état de fait est qu’il n’existe pas dans ses rangs, des hommes capables de négocier véritablement et de faire des compromis pour avoir gain de cause.

L’esprit d’ouverture qui consiste à consentir de perdre un peu d’un côté et d’obtenir un peu de l’autre, n’a jamais été le fort de cette opposition qui va au dialogue dans la logique de tout prendre ou rien, en clair, avec des préalables et des exigences de nature à faire passer à ses interlocuteurs, toute envie de dialoguer.

On a cru, à tort, qu’avec l’arrivée de Faure GNASSINGBE au pouvoir, celui dont les méthodes et les approches diffèrent diamétralement de ceux de son père, l’opposition se ressaisirait et ferait preuve de doigté et de discernement, mais c’est sans compter avec ses figures de proue qui sont restées les mêmes personnages obtus qu’au temps de EYADEMA. C’est dire donc qu’ils sont nostalgiques d’un passé à jamais révolu qu’ils ressassent tout le temps et qu’ils cherchent à imposer à ceux qui n’adhèrent pas à leur esprit vindicatif et de haine.

Ceux qui ont tenté de saisir la main tendue du Président Faure GNASSINGBE sont littéralement broyés et jetés à la vindicte populaire parce que considérés comme des vendus et traités de tous les noms d’oiseaux. Et pourtant, on a déjà vu, dans des pays d’Afrique, des opposants et le régime au pouvoir œuvrer main dans la main, au nom de l’intérêt du peuple. Le cas de l’Afrique du Sud après l’abolition du régime d’Apartheid est encore vivace dans les mémoires. Et c’est cela qui a fait la grandeur de MANDELA. Le pardon et la tolérance sont des vertus.

L’opposition togolaise n’a donc rien à nous apprendre en restant, tout le temps, campé sur ses positions tel un enfant qui s’accroche à un jouet.

Il va de soi que, face à ce constat amer, on ne puisse s’empêcher de dire que les responsables de l’opposition, surtout celle qui se dit radicale, à travers ses frasques, fait injure à l’intelligence des Togolais pour le bien-être de qui, ils prétendent lutter. On ne se moque pas d’un peuple qu’on prétend vouloir « libérer ». Jean-Pierre FABRE et Brigitte ADJAMAGBO-JOHNSON qui organisent de nouveau à partir des 20 et 21 septembre prochains, une série de manifestations pour les réformes politiques alors même que le projet de loi est sur la table de l’Assemblée Nationale, doivent le savoir à leurs dépens.

L’étude et le vote des lois, fussent-elles une modification constitutionnelle, ne sauraient, en aucun cas, être assimilés à un coup de force. Qu’on le veuille ou pas, à un moment ou à un autre, il va bien falloir que les acteurs politiques des divers bords s’assoient pour discuter des réformes politiques afin de permettre la décrispation de la tension politique qui prévaut actuellement.

A défaut de cela, ce sera le plan B, en d’autres termes le référendum. Sur ce plan précis, nous doutons de la capacité de l’opposition à obtenir gain de cause pour la simple raison qu’elle n’a jamais fait de la pédagogie son leitmotiv. Leurs militants n’ont jamais considéré l’inscription sur la liste électorale comme un fait majeur. Ils ont toujours cru, à tort, que les agitations puériles et inutiles de leurs chefs de partis suffisent à elles seules pour venir à bout du parti au pouvoir. C’est ça la triste réalité

Il est donc temps que l’opposition togolaise cesse de créer des problèmes inutilement et faire preuve de jusqu’auboutisme suicidaire. On ne peut pas maintenir sa position ferme tout en prétendant négocier pour le bien-être des populations.



Julles



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