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Nicolas Lawson : « Nous voulons qu’on parle aux Togolais de ce qui les préoccupe d’abord et finalement on nous parle de locales, de présidentielle ... c’est malsain et diabolique ! »
Publié le lundi 20 janvier 2014  |  L’Union


© Autre presse par DR
Nicolas Lawson, président du PRR


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Togo - Pendant ce temps, le président du parti du Renouveau et de la Rédemption M. Nicolas Lawson Adokpozé appelle plutôt à donner la chance aux Togolais de manger trois fois par jour. Même si les locales sont importantes, encore une fois semble-t-il dire, il n’y a pas lieu d’en faire une priorité alors que des gens crèvent dans une pauvreté absolue. Ce sont ses déclarationjs dans l’interview qu’il a bien voulu nous accorder.


pa-lunion.com : Monsieur Nicolas Lawson, bonjour !

Nicolas Lawson : Bonjour !


pa-lunion.com : Au PRR, comment pensez-vous 2014 pour qu’elle soit meilleure à 2013 pour le Togolais ?

Nicolas Lawson : Non, c’est notre souhait et notre rêve que 2014 soit meilleure. Maintenant, le déterminisme, ce n’est pas nous. C’est l’éternel créateur et c’est l’immense majorité des Togolais dans leurs attitudes, dans leurs comportements, que nous verrons si 2014 doit être meilleure ou pas. Mais notre souhait à nous, c’est que 2014 soit une meilleure année par rapport à 2013. Et nous croyons fermement et nous invitons les Togolais à pouvoir avoir une attitude mentale positive, et à souhaiter le bien pour eux-mêmes, pour leurs familles, pour leurs compatriotes et pour notre patrie.



pa-lunion.com : Pour qu’elle soit meilleure cette nouvelle année, quelles sont les priorités pour votre parti ?

Nicolas Lawson : Il faut absolument que le gouvernement qui est en place comprenne qu’en faisant un budget de 832,7 milliards, il ne doit pas destiner à la masse salariale, que 153 milliards soit 18,3%, ce qui est loin des dispositions de l’UEMOA. Il faut au moins 35% du budget pour payer la masse salariale et donner ainsi un souffle à la consommation, un souffle donc à l’activité commerciale dans le pays, et un souffle aux fonctionnaires qui destinent leurs efforts, leurs intelligences et tout pour travailler pour le bien de cette nation, dont nous souhaitons qu’il y ait, une augmentation cette année de 30% des salaires dans le pays, compte tenue de la situation qui prévaut au niveau du pouvoir d’achat, et c’est seulement sur cette base qu’il peut y avoir une certaine relance, une croissance de l’économie nationale. On ne peut pas utiliser le reste, je veux dire, pratiquement, vous voyez à peu près 82% du budget à ce qu’ils appellent le SCAPE. C’est-à-dire, remboursement des endettements, et des dépenses qui sont des dépenses somptuaires et qui ne font pas profiter directement au peuple togolais.


pa-lunion.com : Mais si on ne rembourse pas aussi les dettes, le développement dont vous parlez n’arrivera ?

Nicolas Lawson : Écoutez ! il y a eu un endettement effréné, et qui a servi à la surfacturation pour certaines entreprises étrangères, et je veux parler notamment du troisième quai, estimé à trois cent milliards. Mais vous avez entendu que tout un port coûte deux cent quarante deux milliards à crédit. Vous savez que le quai et la modernisation du port de Dakar, c’est pratiquement soixante quatre milliards. Donc, pourquoi le notre doit coûter trois cent milliards. Donc, vous voyez qu’il y a de la surfacturation, un endettement injustifié et il faut payer cet endettement là, et c’est à ça que le gouvernement se livre pour positionner les Togolais pour payer cela. Et vous voyez également que les télécommunications sont les plus chers au Togo que dans tous les autres pays de notre sous-région ! Et dans le même temps, ces sociétés là de télécommunication ne payent pas d’impôts, suffisamment de taxes à l’Etat, pour que l’Etat disposent de moyens pour sa modernisation et tout. Vous voyez comment fonctionne l’internet dans le pays, malgré que le Téléphone coûte plus de 2,5 fois au Togo qu’au Bénin par exemple. Notre système de télécommunication est aussi défaillant, et tout cela prouve à suffisance qu’il y a une déficience chronique dans la gouvernance dans le pays. Vous savez également que ce gouvernement use de vieilles méthodes qui consistaient donc à donner des médailles à notre Chef de l’Etat en se moquant de lui et en payant des redevances pour cela, et qu’après la réalité nous rattrape et qu’on nous dise que maintenant après la médaille délivrée par la FAO au Chef de l’Etat, c’est maintenant notre gouvernement qui présente une ardoise de déficit céréalier de plus de quarante six mille tonnes, et donc, il y a recours à une assistance de la FAO de deux cent trente cinq millions pour faire face à ces difficultés. Donc, tout cela, c’est de l’imposture, tout cela est dangereux et mauvais. Et c’est la où tout ceux qui sont là à nous faire croire que ce gouvernement réalise les grands travaux et tout ça, c’est de la mystification, c’est de la poudre aux yeux. On endette massivement ce pays, et je l’ai dit, en moins de huit ans, ils ont déjà plus de mille cent cinquante milliards d’endettement. Et les travaux qui sont en cours, qui ne sont pas terminés, il faut de l’argent pour pouvoir les terminer, donc, c’est pour ça qu’ils veulent pensionner à nouveau les Togolais, par les droits de douane, les taxes, les impôts et autres pour faire face à cette réalité là, et c’est ce qu’ils appellent le SCAPE. Après avoir venté l’histoire de DSRP 1, DSRP 2, ils ont trouvé la nouvelle appellation qu’ils appellent SCAPE et c’est à ça qu’ils destinent la plus grande part du revenu que les Togolais procurent à l’Etat pour payer des dettes injustifiées et puis des travaux qui ne sont pas à la hauteur de notre souhait et de notre ambition.


pa-lunion.com : Dans les vœux, tous les grands partis politiques ont parlé en ce début d’année de la nécessité de préparer 2015 dès maintenant. On a parlé de l’union de l’opposition, de la nécessité d’organiser des élections locales, et le chef de l’Etat à souhaité que cette démarche se fasse dans la prudence mais avec sérénité. Votre avis général ?


Nicolas Lawson : Vous savez, les lignes sont tous branchées sur des élections et sur la politique politicienne, et ils agitent les Togolais, ils trompent les Togolais. Ils ont égaré les Togolais depuis pratiquement vingt quatre ans, depuis qu’ils prétendent qu’il y a la démocratie, droit de l’Homme tout ça, au Togo. Ils oublient l’essentiel. L’essentiel c’est le développement. L’essentiel, c’est la croissance de ce pays, et de l’économie dans ce pays et tout, et les gens ne veulent pas en parler. Les gens préfèrent se quereller, se disputer sur des échéances électorales et politiques. Non ! C’est malheureux, c’est triste. C’est pour ça que le PRR n’a plus envie de jouer à ce jeu malsain.



pa-lunion.com : Le PRR n’ira pas à la présidentielle et aux locales ?

Nicolas Lawson : Nous voulons d’abord que ceux qui doivent aller voter, mangent à leur faim, mangent trois fois par jour. Nous voulons d’abord que nous puissions assainir le cadre économique et social dans le pays, et que, après avoir assaini ce cadre là, donner aux Togolais, les moyens de leur dignité et de leur vie, qu’ils puissent se déterminer demain en toute connaissance de cause. Pas pour se disputer et puis après les uns prennent les moyens de l’Etat pour aller acheter les consciences, pour frauder et les autres prennent quelques miettes pour jouer à des sparing partener misérables et tout, et le résultat est après, la misère, le gémissement des Togolais et tout. Ce jeu là est malsain et diabolique et nous ne voulons plus de ce jeu là. Nous voulons qu’on parle aux Togolais de ce qui les intéresse, de ce qui les préoccupe d’abord. Et ce qui est prioritaire aujourd’hui, ce sont des salaires convenables, des conditions de vie qui permettent aux Togolais de sortir de cette situation qui rend les gens malades, hypertendus et tout le reste, et finalement on nous parle de locales, on nous parle de présidentielle et c’est ça qui va régler le problème ?

pa-lunion.com : Mais des élections locales peuvent être un élément moteur dans le développement d’un pays ! On connait la valeur de la décentralisation dans une nation, M. Lawson...

Nicolas Lawson : Vous savez, je suis quand même étonné que depuis que je parle de cette histoire, ça n’intéresse pas les gens. Je dis qu’il faut donner une dotation financière de base de trois milliards à chaque préfecture, pour que les préfectures fassent ce que j’ai appelé le développement à la base, pas cette comédie de cette dame qui est entrain de jouer je ne sais pas à quoi ! Donc, c’est quand on aura donné à nos préfectures et à nos mairies des moyens suffisants, ou au moins assez convenables, qu’on peut dire demain quand quelqu’un est maire, il pourra travailler ainsi de suite.


pa-lunion.com : Entre temps, qui va gérer les trois milliards là, s’il n’y a pas d’élus locaux dignes et respectueux de leurs populations ?

Nicolas Lawson : Je dis des préfectures. Et au niveau des préfectures, il va y avoir des commissions pour pouvoir élaborer un certain nombre de projets de développement dans nos préfectures et tout. Et donc, c’est au niveau de l’Etat que ça doit se faire dans un premier lieu. Et après quand on va faire les élections locales, on va transférer cela aux maires. Et les maires auront donc les moyens de leurs politiques. Maintenant, vous allez faire quoi demain quand vous êtes maire à Aného, à Tsévié ? Les misères qu’il y a là, c’est avec ça que vous allez fonctionner. Vous allez servir à quoi ? Non ! Les gens veulent tout simplement eux aussi qu’on les appelle maire, député et tout ça, et eux ils trouvent ce qu’il leur faut, mais les populations sont laissées pour compte. Donc, ce jeu là, qui est politicien, qui est malhonnête, auquel se livrent nos politiciens, au niveau du PRR nous n’avons pas la même vision des choses. Nous pensons que les hommes qui doivent pouvoir fonder une démocratie viable, doit être des hommes libres et dignes. Et un homme libre et digne, c’est celui qui subvient à ses besoins convenablement, de façon à ce que, il puisse au moins manger trois fois par jour, il puisse se soigner quand il est malade, se loger dans des conditions convenables, et tout ça là, et avoir un travail dans la dignité. Voilà ce qui est essentiel. C’est ça qui doit avant tout nous préoccuper. Ce n’est pas parce que je vais être maire, parce que je vais être ministre, député ou président, donc je me livre, il faut des élections locales, il faut les présidentielles, il faut un candidat unique et tout ça là. Depuis, les gens se sont livrés à ce jeu malsain, et on a toujours vu l’échec et le drame que ça a été pour le Togo et pour les Togolais. Donc, nous, nous disons, et je l’avais dit au préalable, qu’il fallait un gouvernement de crise dans lequel on trouve des gens compétents, des patriotes engagés, voulant servir leur pays, utilisant leur esprit, l’intelligence que Dieu nous a donnée pour servir notre pays, servir nos compatriotes et tout. Et les gens ne veulent pas de ça. Les gens veulent leur intérêt personnel, les intérêts de leurs partis politiques, et voilà.


pa-lunion.com : Mais, Monsieur Nicolas Lawson, vous nous surprenez quand vous rejetez l’idée des élections locales. Si on était en train d’appliquer les conclusions du CPDC rénové que vous aviez approuvées, les locales auraient eu lieu depuis. Et ce sera contraire à ce que vous dites ?

Nicolas Lawson : Non pas dut tout. Ce que nous avions fait au CPDC rénové qui a été saboté par le parti au pouvoir et par les soit-disant opposants, parce que ça ne servait aucun de leurs intérêts, ce n’est pas ça. Nous avions dit qu’il fallait coupler les législatives en même temps avec les locales. Et cela devait se faire dans un cadre où se serait supervisé, parce que, ils sont tous des mendiants et ils ne peuvent rien faire sans l’assistance de l’Union Européenne, s’ils le souhaitaeint, que les élections législatives et locales soient couplées et organisées avec la participation de l’Union Européenne et du reste. Nous n’avions jamais dit qu’il fallait faire une élection à part.


pa-lunion.com : Mais cela n’a pas été fait, autant que ça se fasse avant la présidentielle ?

Nicolas Lawson : Non, pas du tout ! Pour nous, et je le répète et je suis très sérieux là-dessus, ça ne servira à rien. Parce que, certains croient que quand ils vont gagner dans certaines villes, ils vont empêcher les fraudes. Non ! Les fraudes ne se passent pas comme ça. Les fraudes se passent aujourd’hui, nous le savons, en payant un certain nombre de gens dans les CENI et dans les CELI. Donc, ce n’est pas parce que vous serez maire demain, que vous allez empêcher quelque fraude que ce soit. Et quand vous serez maire demain, et que après deux, trois mois aucune des aspirations de la population locale et tout, ils vont vous renvoyer comme des malpropres aux prochaines élections. Et c’est de ça que le pouvoir rêve. Parce que, quand vous n’aurez pas de moyens en tant que maire, vous ne pourrez rien faire. Et je connais les nôtres. Je les connais, je les fréquente depuis près de trois décennies, je connais leur capacité et tout. Demain si vous mettez un maire ici à Lomé, comment travailler pour pouvoir mobiliser des ressources, créer des activités productrices de richesses d’emplois et tout, ils ne le savent pas. Ils vont vous dire qu’il y a de l’argent qui rentre et ils vont mieux gérer ça, c’est faux. Totalement faux. L’argent, ça se crée. Et une commune et une préfecture ont la capacité de créer des activités génératrices de richesses et d’emplois. C’est de ça nous devons parler d’abord, avant de parler du reste.


pa-lunion.com : Monsieur Jean Nicolas Lawson, bonne et heureuse année, je vous remercie.

Nicolas Lawson : Bonne et heureuse année à vous-même et à tous mes compatriotes, je vous remercie.

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