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Deux millions d’élèves togolais assurés dès la rentrée 2017-2018: escroquerie politico-financière?
Publié le mardi 3 octobre 2017  |  CDPA


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Rentrée scolaire dans la capitale togolaise
Lomé, le 17 octobre 2016. Rentrée scolaire dans différents établissements de la capitale économique du Togo.


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Le gouvernement togolais en partenariat avec deux compagnies d’assurance de la place, ont initié un programme de couverture sanitaire, dénommé School Assur. Ce nouveau produit suscite plus de question que de réponse, et au-delà de la propagande, que cache t-il?

Le gouvernement togolais a initié un programme de couverture sanitaire, dénommé School Assur. Il est destiné à deux millions d’élèves au Togo qui sont censés bénéficier, à partir de cette rentrée scolaire 2017-2018, d’une prise en charge d’assurance gratuite incluant les risques de maladie et responsabilité civile.

Lancé à Lomé, le mercredi 30 août 2017 par le gouvernement en collaboration avec les sociétés d’assurance NSIA et Ogar, ce programme est se veut une couverture maladie et responsabilité civile a pour objet de « garantir le paiement d’une indemnité en cas d’invalidité et le remboursement des frais médicaux dans la limite d’un plafond défini à l’occasion d’un accident au cours duquel l’étudiant assuré serait victime.

Ce qui éviterait aux parents de sacrifier leurs ressources pour les soigner ou s’endetter pour couvrir les factures de soins, comme c’est le cas actuellement pour de nombreux parents d’élèves.» Pour ce faire, le Gouvernement du Togo a déboursé 3,5 milliards de francs cfa pour garantir les paiements d’indemnités et de remboursements des frais médicaux.

Selon le ministre de la Santé ce projet rentre dans le cadre d’un processus d’inclusion et de développement initié depuis 2010 par le gouvernement togolais et destiné principalement à sortir une importante partie de la population de la pauvreté et de la précarité. Après les premiers succès de cette politique d’inclusion, le gouvernement souhaite offrir à la jeunesse scolarisée, des modèles de protection sociale. Car les élèves scolarisés représentent la force vive de la nation et sont amenés à la fin de leurs parcours à être les acteurs de la vie du pays.

Ce programme à priori louable, comporte cependant trop de zones d’ombre et suscite trop de questions pour s’inscrire dans un processus de bonne gouvernance.

Pourquoi un tel programme lors de son montage et pour être enrichie n’a pas été largement diffusé auprès des acteurs potentiellement concernés?

Lors de son élaboration pourquoi ce programme concernant et impliquant de nombreux acteurs n’a pas associé : les associations de parents d’élèves ; les syndicats d’enseignants qui côtoient chaque jour les élèves ; les syndicats de médecins et personnel médical censés donner les soins?

Quelles sont les procédures et modalité d’appel d’offres qui ont aboutit à la sélection des deux compagnies d’assurance pour ce marché public de 3,5 milliards ; sont-elles en mesure de couvrir tout le Togo et de supporter les risques que suppose un tel produit?

Quels sont les élèves togolais concernés par ce produit d’assurance ; ceux des écoles primaires, des collèges et/ou des lycées ; ceux du système public, confessionnel et/ou privé?

Quelles sont concrètement les critères et les conditions pour bénéficier de paiement invalidités ou des remboursements des soins médicaux ; autrement dit comment et où un élève habitant le village au fin fond des régions des Savanes, de la Kara, Centrale, Plateaux ou Maritime, mordu par un serpent en allant à l’école et ayant bénéficié de soins dans un CMS de sa localité peut se faire rembourser les frais médicaux engagés par ses parents?

Voici autant de questions sans réponse pour le moment, puisque en dehors de la propagande menée à grand frais lors de la cérémonie de signature du contrat à l’hôtel 2 février, le commun des togolais ne sais rien de ce qui visiblement s’apparente à une escroquerie politico-financière.

CDPA TOGO
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