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Togo Crise politique au Togo: L’armée jouera-t-elle enfin son rôle régalien ?
Publié le jeudi 12 octobre 2017  |  Fraternité


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Défilé militaire et civil clôturant la commémoration du 27 avril 2017
Lomé, le 27 avril 2017. Place des fêtes de la Nouvelle Présidence de la République. Les officiels du pays, avec à leur tête le Président Faure Gnassingbé, ont assisté au traditionnel défilé militaire et civil.


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Malgré son statut d’institution apolitique, l’armée a toujours été présente dans les différentes crises sociopolitiques qu’a connu le Togo. Du coup d’Etat de 1963 à 2005 en passant par les années 90, elle a participé, d’une manière ou d’une autre, à envenimer la situation sociopolitique par son parti pris souvent décrié. Aujourd’hui, à l’heure où le pays vit depuis le 19 août dernier, une crise politique des plus rudes de ces dix dernières années, les regards se tournent vers les Officiers Supérieurs togolais.

Depuis les années 60, l’armée togolaise a toujours été au cœur de la vie politique du pays. Pourtant d ite «Républicaine», la grande muette togolaise s’est toujours illustrée par des immixtions intempestives visant, pas à assurer l’intégrité territoriale du pays conformément à son rôle régalien, mais à plutôt assurer la pérennité d’un système politique. Et les exemples de ses multiples agitations sont légion.

L’histoire... Si têtue, si triste !

On se souvient que le coup d’état perpétré contre le Président Sylvanus Olympio, le 13 janvier 1963, le tout premier coup d’Etat postindépendance sur le continent africain, a été l’œuvre d’un Comité insurrectionnel. Ce jour-là, le monde entier découvrait le jeune Sergent Étienne Gnassingbé qui, après avoir fait asseoir un pouvoir civil assuré par Nicolas Grunitzky, est encore revenu aux manettes quatre ans plus tard, en janvier 1967 pour le destituer. Depuis avril 1967, l’homme régenta donc le pays jusqu’au soir du 5 février 2005 où il rend l’âme, après 38 ans d’exercice du pouvoir. Malheureusement, l’histoire s’est encore répétée au Togo ce soir-là.

Sous la conduite du Général Zakari Nandja, à l’époque Chef d’Etat-Major de l’Armée togolaise, les forces armées ont fait allégeance à son fils, Faure Gnassingbé, faisant de lui, le successeur de Gnassingbé Eyadema. Ceci, à l’antipode des normes démocratiques. Malgré le volte-face de l’héritier Faure, au lendemain des vives critiques et pressions diplomatiques fusant de toute part, cette énième immixion de l’armée dans la vie politique du pays en était une de trop. Et a ce jours, c’est vainement qu’elle essaie de refaire son image aux yeux de l’opinion qui garde toujours d’elle, l’image d’une armée peu républicaine et aux ordres du pouvoir de Lomé.

Quelle position pour les Officiers Supérieurs ?

La crise politique qui sévit dans le pays, depuis le 19 août dernier, ravive le débat sur la problématique de l’intrusion hasardeuse de l’armée sur la scène politique au Togo. Partout ailleurs dans les grandes démocraties, l’armée joue toujours un rôle prépondérant dans la République. Mais alors, ce rôle se traduit notamment par la protection de l’intégrité territoriale du pays, le maintien de l’ordre et surtout, la protection civile. Donc en dehors de toute coloration politique, au regard de son caractère républicain. Mais force est de constater malheureusement en Afrique que la «Grande muette», par confusion dans les rôles, prend souvent fait et cause pour les régimes en place.

Aujourd’hui, il est à se demander si les Officiers Supérieurs de l’armée togolaise rééditeront encore une fois, leur traditionnel «exploit» ou s’ils se raviseront ? Qu’à cela ne tienne, il est à noter que dans cette crise politique qui couve au Togo depuis deux mois, hormis la Cedeao et comparses qui tentent de jouer à un jeu dangereux, toute la communauté internationale, en premier l’ONU qui a déjà épinglé l’armée togolaise en 2005, a encore pris fait et cause pour le peuple togolais. Donc un signale fort aux hommes de Félix Abalo Kadangha, pris en étau entre rester républicains et jouer le jeu politique.

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