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"Le Président National de l’UFC a été victime de ce principe de rétroactivité..." (Dr Jimongou)
Publié le vendredi 13 octobre 2017  |  Telegramme 228


© aLome.com par Parfait
Des députés de l’Union des Forces de Changement (UFC)


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L’union des forces du changement (UFC), à travers son secrétaire Général Docteur Pierre Sambiani JIMONGOU, fait taire les commentaires inutiles liés à la position qu’adopte le parti dans les dernières évolutions de l’actualité sociopolitique. Dans cette interview, M. JIMONGOU souligne que certes le parti n’est pour le départ immédiat du Chef de l’Etat en gui de rétroactivité des réformes. Car le président national du parti en a déjà été victime. Et cette fois-ci, au nom de l’apaisement, au nom des réformes consensuelles sans bain de sang, le parti des ’Ablodéviwo’ ne voit plus le sujet sur cet angle.



L’UFC, un partenaire solide du gouvernement suit les actions des autres formations de l’opposition qui eux, n’ont eu aucun accord avec le gouvernement. Est-ce le divorce qui s’annonce déjà ?


Sambiani Jimongou : Tout d’abord un rectificatif : l’UFC ne suit ni las actions des autres partis de l’opposition ni celles de l’UNIR. L’UFC pose et mène ses actions en toute indépendance conformément à sa ligne politique et selon les aspirations du peuple togolais.
Pour revenir à votre question, je me rends compte que vous, comme beaucoup d’autres, n’avez même pas pris la peine de prendre connaissance de l’accord que nous avons signé avec le RPT devenu UNIR. Je voudrais à cet effet vous rappeler que l’objectif de cet accord est d’aboutir à une alternance politique pacifique ; ce qui veut dire une alternance dans laquelle les membres du parti au pouvoir aujourd’hui qui seront dans l’opposition demain, les membres l’opposition qui seront au pouvoir demain et l’ensemble des togolais puissent vivre dans la paix et en parfaite harmonie loin des affres que vivent les Libyens, Maliens et Burkinabé par exemple. Par ailleurs, je vous rappelle également que les réformes étaient pour l’UFC l’une des priorités de l’accord avec le RPT ; et sept ans après il faut reconnaitre que le résultat est décevant et nos militants sont très remontés.
Le débat à l’Assemblée nationale concernait les reformes pour lesquelles nous avons signé l’accord, ces réformes que le peuple appelle de tous ses vœux. Nous sommes sortis pour protester contre le refus du RPT devenu UNIR de respecter l’accord, nous sommes sortis parce que ce que le peuple réclame en manifestant est légitime et correspond à ce que nous demandons, nous sommes sortis après plusieurs heures de débat parce que ce que le gouvernement propose comme réforme ne satisfait pas nos revendications. Et comme vous parlez de « partenaire solide » laissez-moi vous dire qu’à son partenaire on se doit de lui dire la vérité. Quand ça va nous félicitons, et quand ça ne va pas nous le disons. Vous comprenez donc que l’UFC ne pouvait avoir un autre comportement que celui qu’on a eu.

Il faut que cela soit clair pour tout le monde, l’UFC n’a pas signé cet accord pour accompagner UNIR et encore moins pour l’aider à s’éterniser au pouvoir. Si l’accord avait été respecté par UNIR on n’en serait pas là.


Ensemble, vous avez boycotté la cérémonie d’ouverture de la 2ème session de l’année. C’est pour quelle fin ?



Sambiani Jimongou : Le problème des réformes, doit être résolu politiquement avant d’arriver au parlement. Les états- major des partis politiques doivent s’entendre en amont sur le texte qui devra être envoyé à l’Assemblée nationale. Si cette entente est obtenue le texte passera comme une lettre à la poste. On met beaucoup de pression sur l’Assemblée nationale pour rien.

Tout ce que la communauté internationale doit faire est d’encourager les uns et les autres à se mettre d’accord sur un texte consensuel au lieu de mettre de l’huile sur le feu en mettant la pression sur le gouvernement pour qu’il fixe la date du référendum. C’est ce que préconise l’APG et tout le monde s’accorde à dire que tout doit se faire selon la lettre et l’esprit de cet accord. Ce n’est pas le cas du projet de loi du gouvernement envoyé à l’Assemblée nationale.

Mais l’acte a été déploré par les autres parlements et surtout l’Union interparlementaire.
Sambiani JIMONGOU : A quel type de message vous attendiez-vous et que voulez-vous qu’ils disent d’autre que ce qu’ils ont dit ? Et si j’ai bien compris, le message de l’Union Interparlementaire est adressé au deux camps. Il a rappelé aux uns et autres leurs obligations. Et ce dont nous sommes certains, c’est que notre message est passé : la crise politique au Togo est grave.

La communauté internationale, dans son ensemble, appelle au dialogue. Que pense l’UFC ?


Sambiani JIMONGOU : L’UFC est engagée depuis sa création en 1992 dans un combat pour une alternance démocratique par les voies légales. Et après la crise qu’a connue le parti en 2010, le Congrès Extraordinaire a adopté une résolution qui définit la ligne politique du parti. Celle – ci recommande au parti d’œuvrer pour une alternance pacifique par les moyens du dialogue et de prévention des conflits. Et depuis 2010 l’UFC s’est engagée dans un processus de dialogue et de concertation permanent pour rétablir la confiance entre acteurs politiques et aboutir à des réformes consensuelles. Ce que propose la communauté internationale c’est ce que l’UFC et son Président National font inlassablement depuis le début de la crise. En effet depuis le 19 août 2017 M. Gilchrist OLYMPIO a rencontré le Chef de l’Etat ; les membres du gouvernement, certaines chancelleries et le Chef de l’Etat Ghanéen à la recherche d’une issue heureuse de la crise pour le peuple togolais.
Il n’est pas superflu de préciser que nous sommes les orphelins du crime odieux du 13 janvier 1963, et qu’en aucun cas nous ne pouvons œuvrer pour le maintien du régime au pouvoir comme certains mauvais esprits tentent maladroitement d’intoxiquer l’opinion. . Pour nous et comme le soutient la CVJR, « l’alternance politique ne doit pas être comprise comme une occasion de vengeance ou d’exclusion des autres… » L’UFC veut œuvrer pour que les victimes de la dictature vivent demain en parfaite harmonie avec leurs bourreaux d’hier.


Si jamais ce dialogue n’a pas eu lieu et que le peuple togolais est convoqué au référendum, en clair, quelle sera la consigne de vote de l’UFC à ses militants ?

Sambiani JIMONGOU : De quel référendum parlez-vous ? Le peuple s’est déjà exprimé deux fois sur la question. La première fois lors de la tournée de Mme Awa NANA, et la seconde fois avec les manifestations qui se déroulent depuis le 19 août.


Un référendum avec quel fichier, quelles institutions et quel est le texte qui sera soumis au peuple ? Par ailleurs avec l’amendement qui introduit dans la loi l’article 158 et qui se voit enrichi d’un deuxième alinéa toxique qui dit que « Les dispositions des articles 52 et 59 ne sont pas applicables au mandat en cours des députés et du Président de la République », qu’on appelle à voter oui ou non ou encore l’abstention, le résultat sera le même, le boulevard reste ouvert au pouvoir actuelle. Le référendum n’est pas la solution, il ne résoudra pas la crise, il va plutôt l’aggraver, il va exacerber les tensions.
Nous croyons que la raison va finir par l’empoter et qu’un texte plus consensuel nous permettra de sortir de cette crise qui n’a que trop duré et qui fait beaucoup de mal à notre pays.


Jusqu’à un passé récent, l’UFC se battait pour les réformes basées sur l’APG. Mais aujourd’hui, l’UFC parle aussi de retour à la Constitution de 1992 comme les autres formations politiques de l’opposition. Est-ce du suivisme ?



Sambiani Jimongou : Je ne sais pas quel responsable de l’UFC vous avez entendu parler de retour à la constitution de 1992 ? Pour l’UFC, les seuls textes consensuels sont l’APG et les recommandations de la CVJR et les réformes devraient être faites sur la base de ces textes-là.
La constitution de 1992 toilettée en 2002 donne tout le pouvoir au Président de la République. En se battant pour les réformes, l’UFC entendait rétablir non seulement la limitation du mandat présidentiel, le mode de scrutin à deux tours et les conditions d’éligibilité du président de la République mais également les contre-pouvoirs contenus dans la version originelle de la constitution de 1992. La Constitution de 1992 devra être ’améliorée avec les textes cités plus haut, ce seraient l’idéal pour l’UFC.



L’UFC dit privilégier le dialogue, raison pour laquelle elle n’appelle pas ses militants à descendre dans la rue. Alors que la revendication relative au départ immédiat de Faure Gnassingbé du pouvoir, que dites-vous ?



Sambiani Jimongou : Il est vrai que 50 ans c’est trop, et nous sommes les héritiers de Sylvanus Olympio qui a été assassiné par ce régime. Nous devrions être ceux – la qui exigent le départ immédiat de Faure Gnassingbé, mais nous voulons réaliser le rêve des pères de l’indépendance du Togo qui voulait faire du Togo un havre de paix où toutes les filles et tous les fils de notre pays vivent en parfaite harmonie. L’UFC voudrait donc tirer leçon du passé. En 1991 nous n’avions pas suffisamment préparé la transition et tout le monde se rappelle tous les problèmes d’insécurité qu’on a connus. C’est pourquoi l’UFC ne milite pas en faveur d’un départ immédiat de Faure Gnassingbé. L’UFC souhaite que les années qui restent avant la fin du mandat du Chef de l’Etat soit mises à profit pour la mise en œuvre consensuelle des réformes et une bonne préparation de l’arrivée de la nouvelle équipe dirigeante pour une alternance politique pacifique réussie.


Quelle est la position de l’UFC sur la problématique de la rétroactivité des prochaines réformes constitutionnelles ?


Sambiani Jimongou : Le Président National de l’UFC a été victime de ce principe de rétroactivité après le toilettage de 2002. Cependant l’UFC toujours dans un souci d’apaisement conformément à sa ligne politique ne parle pas de rétroactivité car cela signifie le départ immédiat du Chef de l’Etat et nous avons expliqué plus haut pourquoi. Je ne suis pas juriste mais j’entends certains dire que la rétroactivité ne s’applique pas pour la loi pénale mais en matière constitutionnelle on dit que «l’occupant de la fonction n’est pas le propriétaire de la fonction».
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Publié le: 6/10/2017  | 


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