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Réflexion/Togo: Sortir de l’ornière aujourd’hui ou attendre encore 27 ans: Les erreurs à éviter?
Publié le mardi 17 octobre 2017  |  Telegramme 228


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Emmanuel Atcha
Symposium sur les acquis des 25 ans de la tenue de la Conférence nationale au Togo
Lomé, le 08 juillet 2016. AGORA SENGHOR. A l`initiative du CACIT (Collectif des Associations contre l`Impunité au Togo) et du Cabinet de Me Jean Degli, les Togolais de divers horizons ont été invités à revisiter l`histoire de la CNS (Conférence Nationale dite Souveraine) pour en dresser le bilan et les perspectives. Ce 08 juillet 2016 coïncidait avec les 25 ans jour pour jour de l`organisation de cette CNS.


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Lorsque l’on analyse clairement la situation de notre pays et les événements qui le marquent, on est souvent sidéré par la façon dont les choses se produisent. Premier pays à avoir opéré un coup d’Etat sanglant en Afrique, premier à avoir réussi à tribaliser complètement ses corps habillés, premier à avoir renversé totalement une transition après une Conférence Nationale, nous sommes aussi le premier pays à avoir installé au pouvoir le fils d’un dictateur après la mort naturelle de celui-ci.


A force de tenir le haut du pavé en matière de mauvais exemple, on en est même souvent arrivé à se poser la question de savoir si notre pays le Togo est frappé d’une malédiction ou s’il est inscrit dans un cycle infernal, une sorte dil de cyclone qui fait que les événements les plus malheureux doivent sinon y faire leur inauguration ou première apparition, en tout cas y trouver leur terreau le plus fertile.


Je ne fais pas partie de ceux qui pensent que le Togo est frappé dune malédiction. Je suis pourtant de ceux qui croient fermement que tout événement allie le matériel et le spirituel et quil faut savoir et pouvoir marier le monde physique et le monde spirituel pour embrasser les meilleurs résultats pour nos actions.
La révolte populaire actuelle pousse à quelques réflexions et la chance m’a permis d’être au carrefour de quelques faits et discussions qui amènent à un constat inquiétant (I) suivi de quelques propositions de pistes ou de solutions (II) si ce n’est pas encore trop tard.



I- UN CYCLE INFERNAL DE 27 ANS



Le 5 octobre 2017, les Togolais ont célébré le 27ème anniversaire du premier grand soulèvement qui a suivi l’assassinat du père de l’Indépendance et de la Nation. Tous les acteurs ont insisté sur le fait qu’il s’agit du 27ème anniversaire mais tous nont certainement pas fait le lien quil faut avec le passé.
Quelques jours auparavant, un frère avait fait lors de nos discussions une réflexion qui pousse à me demander si ce qui se passe aujourd’hui au Togo n’est pas inscrit dans un cycle et si le fait de ne pas réussir aujourd’hui à transformer cet essai en une réussite ne risque pas de pousser le Togo à attendre encore des décennies avant de pouvoir lorgner une nouvelle possibilité de sortir de lornière.
Attachons nous aux événements ou aux faits.


Le 27 Avril 1960, notre pays le Togo accède à l’indépendance proclamé par Sylvanus Olympio qui est né le 6 septembre 1902. Celui-ci fut le premier Président de la République togolaise. Notons bien la date du 06-09-1902.


Le 13 janvier 1963, Sylvanus Olympio est assassiné.
Le Togo a alors été soumis directement ou indirectement (par le biais de la présidence Grunitzky) à la férule de la dictature. Le Peuple tout entier a vécu sous la terreur et a été muselé, acceptant toute sorte de brimades et de violations des droits humains sous un régime d’imposteurs qui ont fait croire faussement au Peuple qu’ils travaillaient pour l’unité nationale et le développement. Le Président Dictateur Général (PDG) Eyadèma était le représentant de ce système.



Il a fallu attendre l’année 1990 pour que les Togolais se réveillent enfin de leur torpeur et revendiquent la liberté et la démocratie. Puis malheureusement, un certain nombre de situations voulues ou non voulues ont fait que la transition sest déroulée comme un serpent qui se mord la queue et la dictature a repris le dessus.


Depuis lors et malgré ce qui sest passé après la mort du Président Dictateur Général (PDG) en 2005, il aura fallu encore aujourd’hui pour que les Togolais finissent par briser le cercle infernal, non de la terreur et de la torpeur mais de la division de l’opposition pour que des revendications soutenues et synchronisées en faveur de la Démocratie et l’Etat de droit VERITABLES puissent voir le jour sur la Terre de nos Aïeux.



En suivant bien le déroulement de ces événements, on se rend compte que depuis l’assassinat de Sylvanus Olympio en 1963 il a fallu vingt sept (27) ans pour que le Togo se réveille à la volonté de Liberté. C’était en 1990.
Lorsque ce mouvement a échoué, il a fallu encore attendre 2017, soit vingt sept (27) ans pour avoir le même mouvement de ras-le-bol, de protestations et de contestations de l’ordre établi.
Si les mouvements de revendications populaires de cette année n’aboutissent pas à un renouveau démocratique franc et sincère, les Togolais devront-ils attendre encore 27 bonnes années pour se réveiller ? Ce sera alors en 2044.
L’autre élément qui est également bizarre dans l’agencement des faits est que toutes ces années aboutissent au chiffre 1 lorsque l’on additionne d’une manière ou d’une autre les différents chiffres qui les composent.



Prenons 1963. En faisant 1+9+6+3= 19 et 1+9 donnent 10 avec 1+0=1
Avec 1990, on a 1+9+9+0= 19 et 1+9= 10 menant à 1+0= 1
Si lon prend 2017, on a 2+0+1+7= 10 ce qui nous donne 1+0 = 1
Avec 2044, on a 2+0+4+4 = 10, ce qui donne une fois encore 1+0 = 1
Lorsque l’on prend la date de naissance de Sylvanus Olympio qui est le 06-09-1902, on a 6+9+1+9+0+2 qui font 27.



Le chiffre 1 aurait-il quelque chose à voir avec le premier président et le nombre 27 serait-il inscrit dans la destinée de notre pays ? Nous ne sommes pas adepte de numérologie mais il y a quelque chose détonnant dans cet agencement des choses.



Pour ceux qui l’ont connu, Eyadèma a toujours joué sur l’élément spirituel dans son règne et dans la façon dont il a confisqué le destin de ce Peuple. Et ce n’est pas pour rien que le PDG qui, selon les documents de l’armée française dans laquelle il avait été enrôlé est « né vers » 1930 a fait établir plus tard un acte de naissance officiel en mettant sa date de naissance sur celle de Gilchrist Olympio qui est le 26 décembre 1936. De grands spirituels ont expliqué cette situation comme une façon de confondre son destin et son aura avec ceux du fils du premier président de la République dont le PDG avait longtemps soutenu qu’il cherchait à l’éliminer. En opérant cette confusion entre lui-même et Gilchrist Olympio, Eyadèma annulait tous les éventuels complots et tentatives que ce dernier pourrait former contre lui ou auxquels il pourrait participer. Ceci aurait largement justifié le fait quaucun des coups auxquels Fo Gil a participé contre le PDG nait réussi.



Tous ces éléments évoqués ci-haut ont-ils un sens dans la vie de la Terre de Nos Aïeux ? Les spécialistes de la numérologie ou des questions spirituelles pourront peut-être nous en dire plus un jour.
Dans tous les cas, ce qui nous préoccupe ici nest ni la numérologie ni la haute spiritualité. Ce qui nous intéresse est d’attirer l’attention des Togolais sur le fait que 27 ans c’est trop. C’est une génération. Et dans le cas du Togo, beaucoup de générations ont déjà été sacrifiées.
S’il faut échouer une nouvelle fois, les Togolais devront-ils encore attendre 27 ans pour espérer vivre une véritable Démocratie et entrer dans un vrai Etat de droit ?
L’opposition doit comprendre quelle joue une carte maîtresse qui engage l’avenir de tout un pays. La lutte pour la sortie de la dictature, de là-peu-près démocratique a trop souvent échoué par son fait. Elle na donc plus le droit à l’erreur.
Quelles sont les erreurs commises par le passé et dont la correction permettra de faire mieux aujourd’hui ?



II- LES ERREURS ET DERAPAGES A EVITER


Un certain nombre d’écueils méritent aujourd’hui dêtre évités pour que la lutte populaire n’échoue pas par la faute des leaders, notamment des chefs de partis politiques.
Premièrement, il faut préserver à tout prix l’unité de l’opposition. A ce titre, il faut communiquer, se respecter et surtout respecter une discipline de groupe.


Lorsqu’une décision est prise, tout le monde doit la respecter. Personne, quelle qu’elle soit, n’a le droit de dévier de la ligne décidée par la majorité.
Deuxièmement, il faut avoir une stratégie claire. Savoir exactement ce que l’on veut. Et sur ce plan, le fait que le combat ait commencé le 19 août 2017 avec la demande principale de retour à la Constitution de 1992 et que dès le 6 septembre on se soit retrouvé avec le départ de Faure Gnassingbé « comme seule exigence et non négociable » alors même quaucune disposition n’avait été prise par ceux qui ont posé cette exigence est une erreur stratégique. Surtout que cette exigence est juste la reprise de la demande d’une partie de la foule en colère. L’opposition et les forces démocratiques nont malheureusement pas les moyens de cette politique.



La crédibilité des revendications et même des forces démocratiques exigent que l’on reste sur les demandes formulées pour amener le Peuple dans la rue. Il ne faut ni divaguer ni vaciller. Amener les gens dans la rue et la changer en cours de chemin alors qu’on n’a pas la possibilité d’aboutir est démobilisateur.



Il ne faut surtout pas oublier que souvent c’est le régime lui-même qui pousse l’opposition à des positions intenables pour pouvoir la rendre non crédible et fiable dans son action ou pour essouffler le mouvement.
La mise en place d’une stratégie certaine exige quà chaque branche d’action ou de stratégie, il y ait un plan B. Il faut éviter l’improvisation.
Troisièmement, il faut que l’opposition fasse preuve de professionnalisme. L’amateurisme et la navigation à vue dont les forces démocratiques ont fait preuve par le passé ont souvent permis au régime Eyadèma davoir toujours une grande longueur d’avance sur l’opposition et de la mener par le bout du nez en l’obligeant chaque fois à se défendre. Le régime cinquantenaire togolais est assez rusé et a beaucoup d’expérience avec des laboratoires qui réfléchissent jour et nuit. Face à cette situation, on ne peut pas se contenter de là peu-près ou de l’amateurisme.
Savoir anticiper sur les actes et actions du pouvoir et arriver à ne pas être tout le temps sur la défensive mais à contraindre l’adversaire aussi à se défendre doivent être dans la stratégie des forces démocratiques.


Quatrièmement, les forces démocratiques doivent faire la politique de leurs moyens. Il ne faut pas vendre des chimères au Peuple debout. Il faut demeurer réaliste et ferme sur les premières demandes.
Tout populisme doit être évité. Le populisme demeure très populaire dans l’euphorie mais entraîne très rapidement le découragement et la démobilisation dès lors que les résultats ne sont pas atteints et que les populations sortent de la fièvre des manifestations pour réfléchir à tête reposée à ce à quoi ils ont participé. La grève générale illimitée jusquau départ de Gnassingbé Eyadèma proclamée par le COD en novembre 1993 et qui sest terminée par un renforcement du régime doivent servir dexemple. Personne ne doit samuser avec le destin de ce Peuple au motif quil cherche la popularité. Il faut rester réaliste et ferme dans des demandes crédibles.



Cinquièmement, il faut éviter de se mettre la communauté internationale à dos par des propos qui feront des leaders des forces démocratiques des personnes peu accommodantes, ou peu crédibles. La communauté internationale est ce quelle est. Malheureusement elle est toujours du côté du plus fort jusqu’au jour où elle sent que le rapport de force est en train de basculer ou qu’il y a un équilibre des forces. Au Togo, le régime ayant pour épine dorsale la force armée, et le Peuple étant les mains nues, le rapport de force est toujours plus que déséquilibré.


Les diplomates onusiens nont pas hésité à dire aux Togolais en son temps que le jour où ils seront en mesure de tirer autant que ceux qui sont en face et que plusieurs vies tomberont dans les deux camps, l’ONU pourra intervenir au Togo. Telle est la triste réalité. Cependant, on ne peut pas faire sans la communauté internationale. Dans les années 90 elle a été très utile pour faire ployer la dictature du PDG. Il vaut mieux l’avoir avec soi que contre soi. Surtout, il faut être en contact avec elle, lui donner les explications qu’il faut et l’amener à épouser la cause des forces démocratiques dont les leaders doivent se présenter comme des gens sur qui il faudra également compter pour la paix et la stabilité dans notre pays. Ce rôle n’est pas uniquement assuré par la peur du fusil.


Sixièmement, il faut éviter tout ce qui touche au tribalisme, au sectarisme ou au repli identitaire. Il s’agit là déléments dont aime se servir le régime Eyadèma qui sait les manipuler à merveille pour créer des peurs qui n’existent que dans ses fantasmes, monter les ethnies les unes contre les autres et exploiter la situation qui en découle pour montrer à la communauté internationale que les forces démocratiques veulent la division du pays et pire la guerre civile.


Lorsqu’elle est bien menée, cette stratégie permet même au régime, comme dans les années 90, d’envoyer une partie de nos frères militaires commettre des bévues et autres gaffes et expliquer cette situation par une idée de prétendue vengeance de militaires dont les parents auraient subi des exactions de la part des partisans de l’opposition. La démocratie et l’Etat de droit sont chéris et voulus par tous. Kara n’est pas moins démocratique que Lomé et les manifestations dans les régions du Nord jusque là qualifiées de fief du pouvoir montrent très bien que les Togolais vivent la même chose du sud au Nord. Les actes et les propos des leaders de ce mouvement ainsi que des gens qui les suivent doivent tenir compte de la nécessaire unité qui doit prévaloir après ce combat pour l’Etat de droit.

Septièmement, il est indispensable de se prémunir contre toute manipulation du pouvoir et toute sorte dimposture.


Les forces démocratiques doivent avoir à l’esprit que le pouvoir peut les manipuler à tout instant. Soit en injectant des gens dans les manifestations de rue qui poussent à des actes tribalistes ou autrement identitaires, à la surenchère, etc., soit en se servant des premiers responsables pour torpiller la dynamique qui le dérange.


L’exemple de la Conférence Nationale où le régime, désireux de provoquer un incident assez grave pouvant lui permettre d’arrêter les assises, avait réussi à monter un scénario pour que la Conférence prononce la destitution du Chef de l’Etat est encore dans les mémoires. La chose paraissait tellement attrayante que certains responsables politiques de l’opposition se sont tout de suite joints à l’initiative alors même que c’est le pouvoir lui-même qui avait lancé la balle. Il est donc nécessaire de se méfier de toute revendication qui sort des demandes de bases sur lesquelles le mouvement a été enclenché et qui paraît alléchante. Elle pourra détourner les masses et même créer une division au sein des forces qui revendiquent en montrant les responsables qui sopposent à ces demandes démagogiques comme des traitres alors même que cest ceux qui portent cette revendication qui seraient soit manipulés, soit de connivence avec le pouvoir pour faire capoter le processus des réformes.


De la même manière, certains propos ou comportements dirigés contre certaines ethnies peuvent être insidieusement « infiltrés » dans les mouvements de foule et servir au pouvoir pour faire peur à certaines franges de la population en leur donnant l’impression que les revendications sont en fait dirigées contre elles.


La stratégie qui a consisté dans les années 90 à faire peur aux Kabyè et autres ressortissants du Nord dans la région des plateaux en les obligeant à plier bagage et retourner dans leurs localités d’origine où on les a brandis à la face du monde entier comme des réfugiés dans leur propre pays est encore présente à l’esprit de ceux qui en ont été témoins. Il en est de même de celle qui a consisté à infiltrer et à monter des jeunes gens de l’opposition pour les amener à aller casser les maisons des collaborateurs du Général Eyadèma. Nayant plus de domicile, ces derniers se retrouvent autour du PDG à Lomé 2, qui était l’antre du PDG et du régime.


Ces deux stratégies ont permis au PDG de manipuler les victimes en leur faisant croire pour les premiers qu’il est le seul à garantir leur sécurité et leur bien être, les seconds que l’opposition mettrait leur vie en danger si jamais elle arrive au pouvoir et qu’ils doivent rester solidaires avec lui jusqu’au bout.
Huitièmement, il faut savoir arrêter quand il le faut et tendre la main ou entamer des négociations. Toute lutte, même les guerres les plus féroces, finissent toujours par des discussions et/ou des négociations. Croire que l’on peut vaincre sans cela relève généralement de l’utopie.


Comme on peut le noter, le laboratoire du régime RPT regorge d’idées et autres capacités de conservation du pouvoir à tout prix et de nuisance. Ce sont là, entre autres, certains des points dont il faut tenir compte pour que ce nouveau round de la lutte populaire ne soit plus un coup d’épée dans leau. Si les forces démocratiques veulent franchement aider le Peuple togolais à accéder enfin à une vraie démocratie et à l’Etat de droit, il leur faudra tenir compte de certains paramètres parmi lesquels ceux énumérés ci-haut.
Certes, le respect de ces règles et conseils que nous distillons avec humilité n’est pas la panacée.


Les indications ci-dessus sont toutefois le fruit d’une expérience aussi bien vécue que connue. Dans la mesure où la nouvelle corde doit toujours être tissée au bout de l’ancienne, elles peuvent être utiles à la lutte pour l’entrée de notre pays dans cette ère nouvelle dont rêve le Peuple togolais depuis plus de 50 ans maintenant.

Etre leader n’est pas facile. Diriger la lutte dun Peuple qui veut sortir de l’obscurité l’est moins encore. Nul n’a donc le droit de jeter la pierre à ceux qui acceptent de se sacrifier pour prendre les devants d’une lutte ou d’une révolution. Malheureusement, si la réussite de la lutte arrive souvent à oublier leur rôle, l’échec les marque longuement puisque chacun et surtout ceux qui ne prennent jamais le risque de s’engager en faveur de l’intérêt général ou qui préfèrent rester dans l’ombre et attendre la fin pour déceler tous les défauts partout sont prompts à leur trouver tous les défauts. Mais s’il savère que les leaders ont trahi, refusé d’entendre raison ou de suivre les conseils, ils seront comptables devant le Peuple. L’écoute et la prudence doivent par conséquent être de règle dans le cadre dun leadership bien réfléchi pour ne pas connaître les échecs qu’on aurait pu éviter et surtout pour ne pas être éventuellement obligés d’attendre 27 autres années".


« Prêts pour la Démocratie, la lutte continue »


Jean Yaovi DEGLI
Avocat à la Cour
Président de Bâtir le Togo
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