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Togo: quatre morts dans des violences entre manifestants et forces de l’ordre
Publié le jeudi 19 octobre 2017  |  RFI


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchako
La coalition de l`opposition, en rangs serrés, exprime sa solidarité au PNP
Lomé, le 17 octobre 2017. Les leaders des partis politiques de la coalition de l’opposition se sont rendus au siège du Parti National Panafricain (PNP) pour lui exprimer sa solidarité. Le siège du PNP a été saccagé et incendié dans la nuit du 16 octobre 2017, par des inconnus, suite aux échauffourées consécutives à l’arrestation d’un Imam proche du leader de ce parti à Sokodé. Suite à cette arrestation, plusieurs villes en province et le quartier AGOE, en banlieue nord de Lomé, ont connu de violentes manifestations de colère ayant occasionné officiellement la mort de trois personnes dont deux "militaires lynchés dans la ville de Sokodé".


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Quatre personnes ont été tuées ce mercredi 18 octobre dans les deux plus grandes villes du Togo, Lomé et Sokodé, le fief du PNP de Tikpi Atchadam. Depuis deux mois, l’opposition organise des marches contre le régime du président Faure Gnassingbé. Malgré l'interdiction de manifester en semaine, les quatorze partis de l'opposition avaient décidé de marcher dans la capitale. Dans certains quartiers, des barricades ont été dressées par des groupes de jeunes repoussés à coup de gaz lacrymogènes.

La tension restait vive à Lomé mercredi soir. Dans la journée, plusieurs quartiers ont connu des affrontements entre les jeunes manifestants de l’opposition et les forces de l’ordre, alors que le gouvernement a interdit les marches du lundi au vendredi.

Très tôt le matin, un dispositif de police, de gendarmerie et militaires a été déployé, notamment aux points de départ prévus des manifestations. Aux forces de l'ordre se sont associés des hommes en civil, certains cagoulés, gourdins au poing. D'autres sillonnaient le quartier à vive allure, à bord de pick-up sans plaque d’immatriculation. Ils se disaient contre la marche et menaçaient, empêchant tout attroupement.

Selon le ministre togolais de la Sécurité, Yark Damehame, il s’agit de groupes organisés qui défendent leur quartier.

Barricades et pneus incendiés

Dans le quartier de Bè, pas de groupes de personnes cagoulées, mais une forte présence des forces de sécurité avec l’ordre d’empêcher tout rassemblement. Des poches de résistance se sont créées, de jeunes manifestants ont posé des barricades et brûlé des pneus.


Il s’en est suivi des heurts entre ces manifestants de l’opposition et les forces de l’ordre dans plusieurs quartiers de la ville, des gaz lacrymogènes répondant aux jets de pierre, pneus et poubelles incendiées.

« Le gouvernement a tué dans l'œuf le mouvement, commente un manifestant, mais cette répression soude le sud de Fabre et le centre-nord de Tikpi. Leur calcul à terme est mauvais. »

Un mort à Lomé, trois à Sokodé

Le domicile de Jean-Pierre Fabre, le chef de file de l’opposition, a également essuyé quelques grenades lacrymogènes.

Dans le centre, c'était l'ambiance d'une journée ville morte. Toute la journée, les marchés sont restés fermés. Dans les rues de la capitale, quadrillées par l'armée, la circulation était timide. Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, membre de la coalition des quatorze partis de l'opposition se demande si le gouvernement mesure la portée. « Le gouvernement, alors qu'il prétextait la nécessité de laisser les populations vaquer à leurs occupations pour interdire les manifestations en semaine, nous constatons qu'ils ont tout fait pour que Lomé ait l'air d'une ville morte », souligne-t-elle.

Sur la route en bord de mer, entre la frontière du Ghana et celle du Bénin, des barricades jonchaient encore le sol mercredi soir.
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