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Heurts entre manifestants et forces de l’ordre à Lomé: trois tués par balle
Publié le vendredi 20 octobre 2017  |  AFP


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Scènes de violences au 1er des deux jours (18 & 19 octobre) de marche empêchée de l`opposition
Lomé, le 18 octobre 2017. Quelques artères de la capitale togolaise. Scènes d`échauffourées entre forces de l`ordre et manifestants. Une journée marquée par l`entrée en action de miliciens.


Fichier joint:
Communiqué du Mouvement Togo-Debout relatif aux violences au Togo
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Trois personnes ont été tuées par balle et des dizaines d’autres blessées jeudi au cours de heurts à Lomé entre jeunes et forces de l’ordre avant une manifestation interdite, a annoncé l’opposition togolaise,.


"Nous avons été informés d’un bilan provisoire à 15H30 de trois morts par balle à Lomé. Il y a 44 blessés par balle, et 36 personnes ont été battues", a déclaré à des journalistes la porte-parole de l’opposition Brigitte Adjamagbo-Johnson.


Le ministre de la Sécurité, le colonel Yark Damehame, a démenti ce bilan: "Aucune mort ne nous a été signalée".


Le ministre est également revenu sur un bilan précédent du gouvernement faisant état d’au moins quatre personnes tuées mercredi dans les deux principales villes du pays, Lomé et Sokodé, au cours de violents affrontements.


"Aucun mort n’a été enregistré hier (mercredi) à Sokodé", la deuxième ville du pays, a affirmé le ministre, expliquant que ces décès avaient déjà été annoncés mardi et mettant cette erreur sur le compte de la confusion régnant dans les services hospitaliers de Sokodé.


La principale coalition d’opposition a maintenu jeudi, malgré l’interdiction du gouvernement, son appel à marcher jusqu’au siège de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour demander la démission du président Faure Gnassingbé, héritier d’une famille au pouvoir depuis 50 ans.

Des groupes de jeunes ont dressé, comme la veille, des barricades et brûlé des pneus à Bè, secteur historique de l’opposition dans Lomé d’où devaient partir les marches. Les forces de l’ordre, déployées en nombre, sont intervenues pour les disperser en usant massivement de gaz lacrymogène, ont constaté des journalistes de l’AFP.



Cinq jeunes de Bè ont été blessés "par balle", dont deux se trouvent dans un "état critique", a déclaré à l’AFP Eric Dupuy, porte-parole de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, opposition), qui a également fait état de "tirs autour du domicile" du chef de file historique de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, vers 13H00 locales et GMT.


Contacté par l’AFP, le directeur d’Amnesty international Togo, Aimé Adi, a confirmé le bilan de cinq blessés par balle, qui étaient en train d’être "évacués" vers une clinique de la capitale togolaise pour être soignés en urgence.
On ignorait jeudi soir si les trois personnes tuées selon l’opposition faisaient partie de ces cinq blessés.



-’Manifester chaque jour’ -

Dans le centre de Lomé, les rues étaient quasiment désertes, la plupart des habitants n’osant pas sortir de chez eux et les commerces sont restés fermés, hormis quelques moto-taxis circulant sur les grands axes.


"Les activités sont au point mort après des jours de perturbation par des marches. Ce qui se passe pèse tellement sur nous, il faut que les politiques dialoguent pour trouver une solution à cette crise" expliquait un vendeur de téléphones portables à Deckon, le quartier commerçant de Lomé.

Depuis août, de nombreuses marches ont été organisées au Togo, dont celles des 6 et 7 septembre, qui ont rassemblé plus de 100.000 personnes dans Lomé et plusieurs dizaines de milliers dans les villes du nord du pays.


Douze personnes, dont une majorité d’adolescents, ont été tuées en deux mois de manifestations.


"Nous sommes déterminés. Nous allons continuer à manifester chaque jour", a déclaré la porte-parole de l’opposition Adjamagbo-Johnson.


"La France suit avec préoccupation la situation au Togo", a commenté jeudi le ministère français des Affaires étrangères lors d’un point presse à Paris.


"Nous condamnons fermement les violences récentes qui ont fait plusieurs victimes (et) appelons les parties à l’apaisement et à entamer un dialogue".


Selon une source proche de la présidence togolaise, le chef de l’Etat béninois Patrice Talon s’est rendu discrètement à Lomé mercredi soir pour s’entretenir avec son homologue togolais de la crise politique que traverse son pays. C’est la deuxième fois en une semaine qu’il se rend au Togo.

ek-cl/jpc/glr/lpt

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