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Les premiers pas de l’industrie nucléaire sur le continent africain
Publié le samedi 21 octobre 2017  |  Agence Ecofin


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En déficit d’énergie pour assurer son développement et menacée par le réchauffement climatique, l’Afrique envisage de plus en plus de recourir au nucléaire pour sa production de d’électricité. Sur le continent, l’option suscite un intérêt croissant et une inquiétude proportionnelle. Certains pays sont déjà très avancés sur cette voie. Zoom.



L’Afrique du Sud en avance

L’Afrique du Sud arrive en tête de liste dans le domaine de l’énergie nucléaire en Afrique. Le pays est en effet le seul à disposer à ce jour d’une centrale nucléaire à Koeberg. Avec une capacité de 1800 MW, la centrale, construite par la France, produit environ 5% de l’énergie consommée dans le pays.


Depuis, 2011, le pays a lancé un autre programme nucléaire visant dans un premier temps, la construction de 9600 MW de centrales nucléaires. Cependant, en novembre 2016, il a revu à la baisse cette ambition, se donnant pour objectif d’installer des centrales d’une capacité de 1 359 MW d’ici à 2037. Plusieurs acteurs clés du secteur énergétique ont en effet estimé qu’il existait des moyens moins couteux et moins complexes que le nucléaire pour satisfaire la demande énergétique du pays.

La révision à la baisse de ces objectifs n’a cependant pas émoussé l’enthousiasme de l’Eskom la société nationale en charge de la fourniture de l’énergie électrique en Afrique du Sud qui a lancé en décembre une demande de renseignements (RFI) pour la mise en œuvre du programme. Prévue pour être clôturée le 28 avril 2016, la RFI connaitra la participation de plus d’une vingtaine de groupes énergéticiens. Elle permettra au pays de disposer d’informations supplémentaires quant à l’expérience des différents groupes désireux de prendre part à la mise en place du programme, les différentes propositions en termes de technologie et de méthodologie ainsi que les couts des différentes options présentées. Autant de choses qui permettront de mieux documenter ce programme nucléaire auquel de nombreux acteurs reprochent un manque de documentation et d’information qui par ricochet empêche d’apprécier convenablement les possibilités et les modalités de sa mise en œuvre.

Disposer de ces éléments sera bien utile pour les porteurs du programme, dans la mesure où ce dernier est au cœur d’une controverse nationale généralisée. L’une des objections soulevées est relative à son coût élevé et à son efficience. Le ministère de l’énergie avait en effet déclaré que le projet ne serait mis en œuvre que s’il était rentable, mais récemment, une équipe de scientifiques mis en place par Tina Joematt-Perttersson, la ministre de l’énergie, a affirmé que le nucléaire n’était pas l’option la moins chère pour la satisfaction des besoins énergétiques nationaux. Dans le même temps, le trésor public a affirmé à plusieurs reprises qu’il n’avait pas de fonds à consacrer au programme, ce à quoi l’Eskom a répondu que l’initiative pouvait se financer elle-même. L’entité publique a même annoncé qu’elle envisage d’investir 11 milliards $ dans le programme. Le recours au nucléaire en Afrique du Sud suscité également un débat au niveau de la classe politique, aussi bien de l’opposition que de la mouvance, qui craint qu’elle ne soit un terrain propice à la mise en place d’un système de corruption massive. Même sur le plan scientifique, Thyspunt, l’un des deux sites proposés par l’Eskom pour la construction des centrales objets de la RFI lancée a été au cœur d’une controverse à propos d’éventuels risques géologiques qui pourrait entrainer des catastrophes naturelles telles que des tsunamis. Un débat qui a finalement été clos par le Conseil de géoscience de l’Afrique du Sud qui a déclaré Tyspunt apte à accueillir une installation nucléaire.

En avril 2017, la justice sud-africaine a estimé que les accords conclus dans le domaine du nucléaire avec trois pays, à savoir les Etats-Unis, la Corée du Sud et la Russie, étaient anticonstitutionnels car n’ayant pas été soumis aux consultations publiques habituelles. Les seuls accords épargnés par la condamnation sont ceux conclus avec la Chine et la France. Le ministère de l’énergie a décidé qu’il ne fera pas appel de la décision, mais procèdera à la signature de nouveaux accords, cette fois-ci conformes aux normes en vigueur.

Cependant, en juin 2017, Mmamoloko Kubayi, la ministre de l’énergie d’alors, avait affirmé que le programme serait reconsidéré, eu égard à la récession économique que traverse le pays. « Nous réaliserons notre programme nucléaire au rythme et à l’échelle qui nous conviennent. Si nous devions en revoir l’étendue, il nous faudra revenir en arrière.», a-t-elle avancé. Il convient cependant de considérer cette option avec des réserves puisqu’en octobre, un nouveau ministre de l’énergie a été nommé en la personne de David Mahlobo. Un changement, qui selon l’opinion publique, aurait pour objectif d’accélérer la mise en œuvre du programme nucléaire.



Egypte : le programme est déjà lancé avec la Russie

En Egypte, initié depuis 2012, son projet de production d’électricité à partir de combustible nucléaire qui est actuellement dans une phase assez avancée. Le pays a en effet entrepris la construction de sa première centrale nucléaire d’une capacité de 4800 MW à Dabaa. La signature du contrat de construction de la centrale avec l’entreprise russe Rosatom a eu lieu en octobre 2016.


La centrale est prévue pour s’achever en 2022 et le gouvernement russe a d’ailleurs octroyé un prêt de 25 milliards $ pour le financement du projet. Le remboursement de cette dette devra se faire sur 35 ans à un taux d’intérêt de 3%. Ces fonds couvriront environ 85% des charges que génèrera le projet. Le programme égyptien prévoit également la construction d’une deuxième centrale dont les détails n’ont pas encore été communiqués.



Nigeria : sur la ligne de départ, probablement avec la Russie

Le Nigeria quant à lui compte installer au plus tôt 4000 MW de centrales nucléaires afin de satisfaire son besoin énergétique croissant. Ce programme est la résultante d’une ambition portée depuis 2011 par le gouvernement nigérian. « Le Nigeria prévoit de démarrer ce programme, l’année prochaine, avec la mise en place de 1000 MW pour commencer. Cette capacité sera étendue à 4000 MW par la suite», a déclaré, en mars 2016, Garba Shehu, le principal assistant spécial du président pour les medias et la publicité.


Le pays a d’ailleurs signé avec la Russie un mémorandum d’entente relatif à la construction d’un centre multifonctionnel de la recherche scientifique sur le nucléaire et l’Iran s’est également dit prêt à mettre à disposition sa technologie nucléaire dans la mise en place du programme.
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