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Togo: le bruit du silence de Faure Gnassingbé
Publié le vendredi 27 octobre 2017  |  Afro Tribune


© aLome.com par Dodo Abalo
4ème jour de campagne : Faure Gnassingbé à Tado à la rencontre de son électorat
Tado, le 13 avril 2015. Grand accueil réservé par TADO à Faure Gnassingbé.


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Le constat est unanimement apprécié au Togo. Faure Gnassingbé n’est pas un président loquace. Bien au contraire. Et ce n’est pas l’actuelle crise politique que traverse le pays qui déjouera la coutume.

Pourtant, son défunt père faisait des sorties sur le terrain, s’exprimait au gré des circonstances et pouvait aligner plusieurs discours en un temps relativement éphémère. Gnassingbé Eyadema était un homme volubile. Contrairement au géniteur, le fils est avare de mots. Sur ce plan, il n’a rien de commun avec l’actuel locataire de la Maison-Blanche, un certain Donald Trump connu prolixe, au point de filer dans ses longs bavardages quelques secrets à l’« ennemi ».

En effet, depuis son arrivée au pouvoir en 2005 après la chute du timonier national, les discours du président Faure Gnassingbé, hormis les circonstances électorales où il lui revient d’assumer son propre marketing politique, ne sont que de quelques unités. Ses sorties sont rythmées. En général, une dizaine de minutes d’allocution, se limitant au discours du Nouvel An et celui de la veille de l’indépendance tout le long d’une année. Pas autre chose. Un mutisme général qui avait été comblé par l’ancien ministre de l’Administration territoriale et porte-parole du gouvernement, M. Pascal Bodjona, avant que celui-ci ne devienne une persona non grata au palais de Lomé 2.

Depuis, la carence communicationnelle du régime se fait manifestement constater. Depuis le renouveau de classe, de l’opposition togolaise, marqué par l’avènement du leader de Parti national panafricain, Tchikpi Atchadam, la crise politique s’est enlisée. Les manifestations routinières presque banales voire sans grands enjeux du CAP 2015 ont connu un souffle nouveau. La menace d’une révolution populaire sur fond de celle burkinabé en 2015 sont devenues presque une évidence. Dès lors, d’aucuns Togolais ont pronostiqué sur un probable sorti du Chef de l’État, sans jusqu’ici avoir raison (de lui).

Un mutisme accusateur

4 octobre 2017, alors que l’opposition se rassemblait pour le premier des deux jours de manifestations dites de colère, Faure Gnassingbé, qui semble jusqu’ici indifférent aux « désidératas » de l’opposition est localisé à Niamey, participant au forum des premières dames de la Communauté économique des États de l’Afrique (CEDEAO). Une situation qui, selon les Togolais, fait montre d’un grand désintéressement du chef de l’État vis-à-vis des revendications des populations.

Pour certains, l’enlisement de la crise est imputable au silence du premier dirigeant. Beaucoup estiment que son leadership fait actuellement défaut. Depuis, nul ne sait ce que pense réellement Faure Gnassingbé. Pour celui qui doit donner le ton des dialogues tant prônés par la communauté internationale, le silence face cette crise est accusateur. Le chef ne parle pas, si ce n’est à l’étranger. Quitte à dégainer des phases prophétiques loin de chez lui : « parlons peu, agissons beaucoup. »

Entre un camp qui exige la démission immédiate de Faure Gnassingbé comme le ministre gambien des Affaires étrangères, Ousainou Darboe et un autre qui en appelle à la responsabilité et au dialogue, le silence de Faure Gnassingbé est commenté sous le prisme d’une organisation du référendum. La voix de ministre gambien qui a gouté les fraiches grâces d’une alternance politique n’est pas anodine. En effet, ce qui agace à Lomé, c’est le fait que parmi ses pairs de la CEDEAO, Faure Gnassingbé ne veut compter sur aucun. La cause, le Togo reste le seul pays à ne pas connaitre un changement de régime à la tête du pays. Yayah Jammeh, l’ancien président gambien qui n’est plus en odeur de sainteté dans la sous-région, s’était associé à Faure Gnassingbé pour opposer une fin de non-recevoir au protocole de bonne gouvernance et de démocratie en mai 2015 à Accra.

De même, la diplomatie dont les rênes sont jusqu’ici assurées par le Pr Robert Dussey est devenue faillible. Après le report sine die du sommet Israël-Afrique, c’est au tour de la conférence des ministres de la Francophonie. D’ailleurs, selon quelque source au ministère des Affaires étrangères, la relation entre le Togo et l’OIF serait actuellement électrique.

Yark, seul au front

Ce que les uns appellent par «manque de leadership du président » n’est peut-être pas faux. Depuis un moment, au sein du gouvernement togolais, seul le ministre de la Sécurité et la Protection civile se montre «engagé». De fait, il revient au ministre Yark un poste qui, jusqu’ici manque : le porte-parole du gouvernement. Une casquette qui ne convient pourtant pas à un colonel qu’on connait rigoureux, disciplinaire et fort peu négociateur.

Conséquence, certains de ses propos ne sont pas conciliateurs.
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