Togo: qui sont les derniers Mohicans de la lutte démocratique?

Politique

Publié le samedi 28 octobre 2017 | Afro Tribune

© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
Foule monstre à une manifestation de plusieurs partis d`opposition du Togo pour dénoncer la gouvernance sous Faure GNASSINGBE
Lomé, le 06 septembre 2017. Principales artères de la capitale togolaise. Une large coalition de l`opposition togolaise bat le pavé dans la capitale comme dans plusieurs autres villes du pays pour exiger le "retour à la Constitution de 1992, le vote de la diaspora et l’élargissement des opposants condamnés après les violences des 19 et 20 août 2017 ayant émaillé une manifestation du parti PNP (Parti national panafricain)". Une foule monstre participe à cette mobilisation. Tikpi Atchadam et J-P Fabre, vedettes du meeting de fin de marche.

Vos outils

REAGISSEZ

Vidéos

Ambiance multiculturelle durant une manifestation politique du PNP

- 18/10/2017

Dans le dossier

Activités des partis politiques 2017

Pour certains d’entre eux, c’est un ralliement qui s’imposait. Pour d’autres, il s’agit d’un choix politique pour mettre fin à un système. Tous ont décidé de rejoindre la lutte engagée par le Parti national panafricain (PNP) pour, disent-ils, « libérer le peuple togolais».

La nouvelle coalition de l’opposition est hétéroclite avec des acteurs dits « modérés » et « radicaux ». Parmi eux, des figures connues de la scène politique. Mais également des têtes qui ont débuté il y a quelques années le combat politique.

Sur fond de grogne sociale, ils exigent un retour à la constitution de 1992 et mobilisent des foules à Lomé et dans d’autres villes du pays. Deux mois après la formation de leur coalition, aucune friction n’a été enregistrée et le groupe d’opposants reste unanime sur ses revendications. Mais qui sont-ils les poids lourds de la coalition qui s’oppose à Faure Gnassingbé et qui met la pression sur le chef de l’État pour une ouverture démocratique ?

Jean-Pierre Fabre

Plus de vingt ans de lutte dans l’opposition n’ont pas encore eu raison de ce sexagénaire. Actuel chef de file de l’opposition, « JPF » a pendant longtemps été un cadre de l’UFC de l’opposant historique Gilchrist Olympio, avant de créer en 2010 l’Alliance nationale pour le Changement (ANC). Connus pour son intransigeance avec le pouvoir, ses détracteurs lui ont souvent reproché d’incarner une aile dure de l’opposition.

Tikpi Atchadam

Originaire de la région centrale du pays cet opposant a déclenché à lui tout seul ce qui constitue un précédent : faire sortir des milliers de Togolais dans les rues de plusieurs villes du Togo pour protester contre « la dynastie Gnassingbé ». Arrivé il y a trois ans sur la scène politique, le leader du PNP a su réunir en quelques mois plusieurs partis de l’opposition. Depuis, Tchikpi Atchadam fait l’unanimité et reste très écouté.

Brigitte Adjamagbo

Depuis deux mois, l’actuelle présidente du regroupement de l’opposition Cap 2015 reste une actrice visible de la lutte. Brigitte Adjamagbo première femme candidate à une élection présidentielle au Togo est une dame forte. Elle fait partie des rares voix féminines qui s’opposent à Faure Gnassingbé depuis son arrivée au pouvoir en 2005.

Dodji Apevon

Avocat de formation, il est un ancien membre du Comité d’Action pour le renouveau, parti historique de l’opposition. Il y a quelques mois Dodji Apevon a créé le FDR son propre parti. Considéré comme un opposant « modéré », il exige lui aussi malgré tout « un renouvellement des choses ». Il n’a pas hésité à quitter l’hémicycle en septembre dernier avec d’autres collègues pour protester contre le vote du projet de loi de réforme constitutionnelle envoyé par le gouvernement. ... suite de l'article sur Autre presse

Commentaires