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Togo: comment l’opposition conserve-t-elle la flamme? [Enquête]
Publié le samedi 28 octobre 2017  |  Afro Tribune


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Conférence de presse de la coalition de l`opposition appelant à la poursuite des manifestations
Lomé, le 18 octobre 2017. Siège de la CDPA. La coalition de l`opposition dénombre de nouvelles victimes civiles à Sokodé et à Lomé au terme d`une journée violente et annonce le maintien de sa marche du 19 octobre.


Fichier joint:
Conseil des ministres du 27 octobre 2017
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La coalition de partis politiques de l’opposition maintient depuis deux mois la mobilisation dans les rues et envisage conclure sa lutte démocratique à coup de stratégies.

L’opposition togolaise s’est métamorphosée au moment où on ne l’attendait pas. Elle a même réalisé en une semaine «l’exploit» de s’aligner derrière Tikpi Atchadam, leader du Parti National Panafricain (PNP), qui était considéré jusqu’aux manifestations depuis 2014 comme «le président d’un petit parti».

Que l’opposition s’unisse au Togo n’est pas en soi un événement. Mais depuis deux mois, des observateurs soulèvent «le nouveau visage» que présente la coalition des quatorze partis politiques qui secouent « le pouvoir de Lomé». «Jusqu’à présent ils surprennent par leur organisation quasi parfaite », commente un analyste politique.

Car, les premiers signes de l’union actuelle de l’opposition ne sont apparus qu’au soir du 19 août. Dans la foulée des premières répressions, Tikpi Atchadam lance un appel à Jean-Pierre Fabre chef de file de l’opposition à rejoindre la lutte. Ce dernier a répondu à l’appel du leader du PNP.

Jean-Pierre Fabre et tous les autres partis du Cap 2015 ont alors rejoint la lutte. «Il est question d’une libération du peuple togolais. Nous devons nous unir », avait justifié Brigitte Adjamagbo, présidente de la Convergence démocratique des peuples africains (CDPA). Tout comme le Cap 2015, le Groupe des six a aussi répondu à l’appel du PNP. La coalition s’est fait sienne les revendications du PNP. Les manifestations sur toute l’étendue du territoire se sont aussi intensifiées. Selon un éditorialiste togolais, le fait pour les populations de voir des leaders de l’opposition s’unir et participer à des marches a renforcé leur détermination.

«L’avantage de la coalition est d’avoir aussi en son sein des leaders qui viennent de différentes localités du sud au nord», fait remarquer un membre de la société civile. Depuis fin août la lutte ne faiblit pas. Au grand dam des partisans du pouvoir qui avaient qualifié les premières manifestations de «simples protestations». «Nous n’avons pas vu le soulèvement venir », avoue un membre de la jeunesse du parti Unir. Avant d’ajouter : «désormais cela nous inquiète».


Coalition appuyée et coordonnée

Pour mener à bien sa lutte, l’opposition s’est entourée de conseillers qui restent anonymes. Ce qui n’a pas souvent été le cas. Au sein de la coalition, même si les leaders de parti se réunissent fréquemment, l’on avoue recevoir des consignes sur la tournure à «donner à la lutte». «Nous écoutons toutes les voix qui militent pour le bien du peuple togolais », soulève Nathanaël Olympio du Parti des Togolais. Il faut dire qu’au moins deux fois par semaine les cadres de la coalition se rencontrent.

Dans des réunions qu’ils tiennent à tour de rôle dans les sièges de chaque parti, ils discutent des programmations des manifestations, des discours à tenir sur les médias et comment contrer les stratégies du parti au pouvoir. « Les leaders font toujours un point sur les réunions qu’ils tiennent. Il nous revient ensuite d’informer les populations dans les localités reculées », rassure un point focal du FDR de Me Dodji Apevon.

Loin des réunions de leaders, l’opposition est aussi présente sur les réseaux sociaux. Moyen le plus sûr de toucher plusieurs de ses militants, l’opposition a pour une première fois, reconnaît un activiste, pensée sa stratégie de communication. Sur les plateformes de discussions Whatsapp, les audios et les vidéos d’appel à la résistance de Tikpi Atchadam, de Jean-Pierre Fabre ou de Brigitte Adjamagbo sont plusieurs fois partagés.

A cela s’ajoute, la présence de nombreux activistes et de jeunes engagés de l’opposition très active sur les réseaux sociaux. «Chacun joue sa partition. On rend présente l’opposition sur le web. On contredit s’il le faut ceux qui défendent le chef de l’État sur Facebook ou Twitter», explique un membre du mouvement citoyen Nubueke.

Lutte organisée

L’appui de la diaspora reste également considérable. A priori acquit à la cause de l’opposition, des manifestations ont ainsi été organisées dans des capitales occidentales pour exiger le retour à la constitution de 1992 et même le départ du pouvoir de Faure Gnassingbé. La coalition a internationalisé sa lutte. La bataille médiatique semble aussi gagnée. Le Togo fait la une des journaux à l’international avec des interviews des leaders de l’opposition.

Cette dernière s’est rendue très proche des populations. Lorsque Jean-Pierre Fabre et ses collègues rendent visite aux blessés des manifestations, ils sont souvent accueillis par une foule décidée à résister malgré les morts. «Ils sont venus. Je suis heureux parce qu’ils ne m’ont pas oublié », leur a glissé un blessé par balle à Sokodé. En parallèle, des mouvements de la société civile cotisent pour payer les soins de santé des blessés et offrir de l’eau aux manifestants.

Alors que la coalition appelle à de nouvelles manifestations fin octobre et début novembre, elle semble déjà être bien préparée.
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