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Le tournant/Le moment du Président: Faure parle, l’opposition tremble
Publié le lundi 13 novembre 2017  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Edem Gadegbeku et Dodo Abalo
Meeting de l`opposition à Agoè, au 2eme jour des marches
Lomé, le 21 septembre 2017. Terrain du lycée d`Agoè. Meeting de l`opposition dans une atmosphère tendue: appel à garder le cap de la mobilisation populaire.


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Il n’est un secret pour personne que le Président togolais, Faure GNASSINGBE, n’est pas bavard.

L’homme qui préside aux destinées de notre pays ne se laisse pas entrainer sur le chemin de la rhétorique. Il est quelqu’un de très réservé et de très réfléchi. Il n’aime pas la pression des hommes même s’il accepte celle des événements. Par principe, il déteste les polémiques et aime à répéter, à ceux qui veulent bien l’entendre que, pour lui, le pouvoir est une aventure collective et qu’en succédant à son père, il a le devoir de solder le passif de ce dernier. Rien de plus.

C’est dans le strict respect de cette ligne de conduite qu’il a choisi de garder le silence en dépit de toute la frénésie organisée sur Whatsapp avec le déversement de toutes sortes de vomissures jetées sur sa personne et sa famille par ses détracteurs qui ont pris soin de mobiliser les réseaux sociaux pour le lyncher et le détruire politiquement. Face à cette vague de propagandes mensongères faites de dénigrements, d’injures et d’amalgames, il est resté placide et serein et ne s’est exprimé, depuis le 19 Août, que deux fois parce qu’il a compris que l’opposition le diffame pour l’enfermer dans la controverse.

La première fois, il a parlé à Tsévié, lors de la cérémonie d’ouverture du congrès de son parti UNIR. A cette occasion, il a tout simplement déclaré «qu’il découvre que lui, un homme si simple, est devenu un dictateur sanguinaire».

Ces propos, au lieu de faire réfléchir, ont une fois encore enflammé les réseaux sociaux sur lesquels il est tourné en dérision parce qu’il chercherait à s’angéliser.

En politique, chacun peut avoir sa propre opinion, mais pas son propre fait parce que, un fait est une évidence qui s’impose à tous.

La deuxième déclaration du Président Faure GNASSINGBE porte, cette fois, sur un fait réel. Il s’agit du lynchage, de l’égorgement et (selon les propres termes du Chef de l’Etat) du décapitage de deux militaires (un sergent et un caporal-chef) en faction devant la résidence du Col. AGADAZI à Sokodé. Ces meurtres horribles et ignominieux qui relèvent d’un véritable cannibalisme politique ont été l’œuvre des militants enragés et fou furieux du PNP, parti de Tikpi ATCHADAM. Dans la foulée et dans leur furie dévastatrice, ils ont brûlé et rasé la résidence du Colonel sous prétexte que leur icône, l’imam pyromane Djobo Mohamed Alassani Hassan Mollah, a été interpellé. Ces actes inqualifiables perpétrés par un groupe de militants qui empruntent les méthodes des djihadistes sont gravissimes.

A ce sujet, le Président qui a choisi le camp de TEMEDJA pour aborder le sujet, (tout un symbole) a durci le ton le vendredi 10/11/2017 en ces termes :

«Le Togo est actuellement perturbé par des manifestations, qui, loin d’être pacifiques comme l’autorise la loi, ont été souvent d’une très grande violence», a-t-il déclaré lors d’une visite au camp militaire Témédja, à environ 200 km au nord de Lomé.

«Ceux et celles qui organisent ces manifestations portent la lourde responsabilité des victimes que les participants ont faites et des dégâts qu’ils ont causés», a-t-il ensuite affirmé. Ces propos ont été retransmis à la télévision nationale.

Le Président Faure GNASSINGBE a notamment accusé l’opposition d‘être responsable de la mort d’un «enfant tué à Mango», dans le nord du pays, et de deux soldats à Sokodé, «lynchés et décapités par un groupe d’individus organisés».

« Ceux et celles qui organisent ces manifestations a-t-il poursuivi, portent la lourde responsabilité des victimes que les participants ont faites et des dégâts qu’ils ont causés ».

«Leurs assassins sont activement recherchés. Et tout sera mis en œuvre pour les retrouver où qu’ils se trouvent, les juger et les châtier, conformément aux lois de notre République ».

Ces propos du Président ont suscité des réactions de panique dans les rangs de l’opposition. En effet, Mme JONHSON-ADJAMAGBO Brigitte considère que le Président les menace et qu’il sera responsable de tout ce qui peut leur arriver.

Analyse et explication

Depuis le jour de l’arrestation du fameux Imam et l’exécution des deux militaires dans des circonstances aussi inhumaines, l’opposition qui, pourtant, était bien informée de la situation, a gardé silence sur ce fait hautement criminel et condamnable. Jusqu’à présent, tous les responsables des 14 partis qui appellent aux manifestations, ont banalisé le meurtre des militaires. Pire, un membre de ce groupe d’opposants notamment M. Fulbert ATTISSO a eu l’outrecuidance de culpabiliser le Gouvernement et d’attribuer pêle-mêle toutes les violences y compris les assassinats, aux forces de sécurité.

Personne n’a eu le courage politique de condamner l’assassinat prémédité des militaires à Sokodé. C’est à croire que la quête du pouvoir a déshumanisé les responsables des partis de l’opposition.

Bien avant de franchir le Rubicon, les mêmes manifestants avaient désarmé des militaires qui avaient préalablement reçu l’ordre de ne pas tirer et avaient emporté leurs armes le 19 Août 2017. L’opposition a trouvé que c’est normal. Si c’est ça la politique, nous n’y comprenons rien.

Face à cette situation d’escalade, personne dans l’opposition n’a réagi pour dénoncer ces dérives meurtrières qui, si nous ne prenions garde, risque de nous pousser dans un gouffre effroyable.

Est-ce pour dire que les militaires froidement tués ne sont pas des Togolais ni des pères de famille comme ceux qui sont dans les rues?

Dans quel pays une armée accepterait-elle un tel défi ?

Le jeu de poker-menteur dont l’opposition a la recette a bien marché en 2005. C’est ainsi que l’opposition, après avoir détruit plus de 87 maisons en 2005 à Lomé et tué plusieurs militants du RPT, a remis un mémorandum confidentiel à Doudou Diène, l’envoyé spécial de l’ONU. Dans ce document mensonger signé par la coalition, ils ont donné le chiffre de 500 morts que l’expert de l’ONU a prestement endossé au nom de l’organisation internationale. Et le tour était joué. Cette fois-ci, les choses se passent autrement. La communauté internationale suit tout de près et au jour le jour.

FABRE est réputé un besacier hors pair. Il fait tuer des Togolais par ses miliciens, ceux-là qui brûlent les maisons, les véhicules et se livrent au vandalisme dans les rues et cassent tout ce qui leur tombe sous la main. Ensuite, il joue à la sainte nitouche comme s’il n’est au courant de rien.

Commentaire :

Le Président Faure GNASSINGBE, en s’insurgeant aussi fermement contre la mort des militaires, est dans son rôle de Chef Suprême des Armées. L’Armée Togolaise est sous son commandement. Il est le Chef de l’Etat et ne saurait tolérer qu’on tue impunément les militaires qui ne sont même pas en mission de maintien d’ordre.

Il est temps, vraiment grand temps pour que l’opposition comprenne que la récréation est terminée. Personne n’est contre les manifestations, mais cela doit se faire pacifiquement dans le respect des autres citoyens qui ont eux aussi le droit de vaquer librement à leurs activités.

La cruauté dont ont fait preuve les militants de l’opposition, au cours des marches, est hors norme. Le Togo est notre patrimoine commun. Personne ne doit s’arroger le droit d’en disposer à sa guise. Le départ de Faure du pouvoir doit se faire dans la légalité. Le dialogue doit se dérouler dans l’ordre constitutionnel.

FABRE n’est pas un démocrate.

Ses méthodes ne correspondent à rien de politiquement correct. Il n’est pas outillé pour diriger un pays.

FABRE parle comme s’il a le pouvoir, alors qu’il n’est même pas au pouvoir et en est loin.

Ses lubies de préalables avant tout dialogue relèvent d’une irresponsabilité notoire. On ne règle pas les affaires de la cité par des slogans creux dans les rues.

Le Togo n’est pas dirigé par les réseaux sociaux. Il s’amuse et se ridiculise. Ceux qui croient en lui se fourvoient. Le départ immédiat de Faure est un schéma impossible.

Aujourd’hui, l’opposition est devenue un bateau ivre qui avance en faisant une navigation à vue dans un écran de fumée et de brouillard.

Dorénavant, le problème ne se pose plus en terme de départ de Faure du pouvoir, mais plutôt en terme de de crédibilité d’une opposition hétéroclite, incohérente et inconséquente qui refuse d’agir dans la légalité pour parvenir à une alternance digne de ce nom.

Il existe, au Togo, de nombreux citoyens suffisamment lucides pour ne pas suivre aveuglement une opposition incapable de bon sens qui conduit le Togo vers un saut dans l’inconnu.



Rodrigue
... suite de l'article sur Le Combat du Peuple




Ambiance empreinte d`engagement reggae à la marche du 08 novembre 2017 à Lomé
Publié le: 10/11/2017  | 


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