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Et si on changeait le Notre Père en Notre Mère?
Publié le vendredi 24 novembre 2017  |  La Croix Afrique


© Autre presse par DR
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L’Église, qui affirme être dans le monde, ne pourra pas s’exonérer de ces débats qui traversent notre société sur l’inégalité hommes-femmes.

D’accord, la question est provocante. Je vois d’ici certains lecteurs de ce blog commencer à fourbir leurs armes, pour m’accuser de ne pas respecter la prière chrétienne. Qu’ils suspendent un instant leurs doigts avant de frapper le clavier, car rien de telle, ici, comme intention. Simplement le désir de poser une question de fond, en profitant de ce débat sur la langue et le sexisme qui agite en ce moment notre pays, et en écho à la nouvelle traduction du Notre Père.

Présupposés sexistes

Personnellement, la solution, prônée par certains courants féministes dans l’Église, de changer le « Notre Père » en « Notre Mère » ne me convainc guère : l’image de la maternité poserait au moins autant de problèmes que celle de la paternité pour parler de Dieu. Le Dieu trinitaire est au-delà du masculin et du féminin, et la formule de « Notre Père-Mère » ne serait guère adaptée pour en rendre compte.


Reste que la question de ce qu’une culture, et ici une religion peut, à travers son langage, véhiculer comme présupposés sexistes, me semble pertinente. L’Église, qui affirme être dans le monde, ne pourra pas s’exonérer de ces débats qui traversent notre société sur l’inégalité hommes-femmes. Elle ne peut pas non plus se dédouaner de toute responsabilité dans la question des violences faites aux femmes. Non pas que les femmes soient plus soumises à la violence dans l’Église. Elles ne le sont ni plus, ni moins. Mais la théologie féministe a eu le mérite de débusquer la vision patriarcale parfois violente que véhiculent les textes bibliques, marqués par un contexte historique et social bien particulier. Il suffit de lire certains passages de Paul, ou des Pères de l’Église, inaudibles aujourd’hui.

Le statut de la femme dans l’Eglise


Au-delà des textes, c’est toute l’institution qui doit aussi faire ce travail d’introspection. Peut-on espérer une réflexion sérieuse sur le statut et le rôle de la femme dans l’Église, et ce que cela peut induire comme comportement au quotidien dans les relations hommes-femmes en son sein ? Une réflexion qui ne soit pas transformée en caricature par les détracteurs du féminisme. Où l’on puisse s’interroger sur les significations sociales, philosophiques ou religieuses de la différence des sexes, à l’aide, osons le mot, des études de genres, sans que l’on soit immédiatement démonisé par une partie du catholicisme ? Et au-delà de la sempiternelle question des femmes-prêtres, qui, en soi, ne réglerait rien.
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