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Moussa Faki Mahamat : «Nous espérons pouvoir parler franchement avec nos partenaires européens»
Publié le lundi 27 novembre 2017  |  Jeune Afrique


© Autre presse par DR
Moussa Faki Mahamat, chef de la diplomatie tchadienne élu Président de la Commission de l’UA ce 30 janvier 2017


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À quelques jours de l’échéance, l’ex-Premier ministre tchadien expose les enjeux d’une plus grande coopération entre les deux continents. Et défend les réformes qui doivent redynamiser l’union panafricaine.

Élu en janvier président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat revient sur les grands enjeux, côté africain, du sommet UA-UE, ce rendez-vous devenu si important dans les relations que cherchent à tisser les deux continents. Ce diplomate tchadien âgé de 57 ans, ancien chef du gouvernement puis ministre des Affaires étrangères dans son pays, en profite pour détailler certains points de la réforme attendue de l’UA. Avec en ligne de mire l’Agenda 2063, ce document-cadre adopté en 2015 par les chefs d’État et de gouvernement de l’organisation panafricaine pour assurer un développement durable au continent.

Jeune Afrique : Que faut-il attendre du sommet d’Abidjan ?

Moussa Faki Mahamat : Le partenariat tissé avec l’Europe est aujourd’hui essentiel pour l’Afrique. Il est riche et divers puisqu’il porte sur les questions de sécurité, d’échanges migratoires et commerciaux, de développements socio-économiques. J’espère que ce sixième sommet sera l’occasion d’évoquer tous ces différents aspects et de renforcer encore ce partenariat. D’un commun accord, nous avons décidé de placer ce rendez-vous sous le signe de la jeunesse, qui est aujourd’hui la priorité des priorités pour le continent africain s’il veut tirer le meilleur parti de son dividende démographique. Comment régler les problèmes en matière d’emploi et de formation ? Comment aider les jeunes Africains à faire face aux difficultés qu’ils rencontrent ? Je souhaite que nous puissions parler de manière franche avec nos partenaires européens de nos attentes, qui sont nombreuses, sur le sujet.

Aussi complexes soient-elles, les négociations en cours – sur les Accords de partenariat économique (APE) – et à venir – sur un éventuel renouvellement de l’accord de Cotonou, signé entre les l’UE et les 79 pays du groupe ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique) – seront-elles à l’ordre du jour ?

Il serait très important qu’elles le soient. Nous devons profiter de cette rencontre au plus haut niveau, qui intervient dix ans après le démarrage des APE et trois ans seulement avant l’échéance des accords de Cotonou, pour discuter ensemble de l’évolution de ces deux composantes fondamentales de notre partenariat. Il est important de mesurer aujourd’hui la pertinence des conventions ACP, quarante ans après les premières signatures, notamment dans le cadre de notre Agenda 2063.


Peut-on espérer parvenir à une position commune sur la question migratoire, entre une Europe qui cherche à mettre un terme à l’immigration illégale et une Afrique qui souhaite la mise en place de corridors légaux ?

Cette question n’est que la conséquence d’un phénomène beaucoup plus large, lié au développement économique du continent. Et c’est un problème auquel les pays membres de l’UA font face eux-mêmes, l’essentiel de ces flux migratoires étant interafricain. Il faut espérer que nous pourrons aborder le sujet de manière sereine.

Que pouvez-vous dire sur la polémique entre le Maroc et la République arabe sahraouie démocratique (RASD) qui a empoisonné les semaines précédant le sommet ?

La Maroc est un État africain, fondateur de l’Organisation de l’unité africaine [OUA, ancêtre de l’UA], qui en est parti avant de revenir en son sein cette année. Il est le bienvenu dans la mesure où il peut contribuer à donner plus de force à notre union et apporter une plus grande dynamique dans l’intégration du continent. La RASD est également membre de l’UA. Rabat n’ayant posé aucune condition à son retour, les choses sont donc juridiquement claires.
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