«La situation au Togo n’est pas aussi alarmante que ça, du point de vue corruption ». Ces propos sont ceux du président de la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA).
Le responsable de la haute autorité réagissait ce samedi à la question d’un journaliste qui voulait savoir si le Togo est l’un des pays les plus corrompus au monde.
Pour illustrer sa réponse, il a cité en exemple l’initiative américaine « Millenium Challenge Corporation » (MCC) dont le conseil d’administration a déclaré le Togo en décembre 2015, éligible au programme Treshold. « Nous avons pu passer la maîtrise de la corruption, les efforts faits ont été reconnus suffisants. Le Togo a réalisé 12 sur les 20 indicateurs, y compris la maîtrise de la corruption qui est comme une question éliminatoire. Les Etats-Unis ne sont pas n’importe qui, quand ils disent que vous avez fait des efforts, tout le monde accepte », a-t-il souligné.
Puis d’ajouter que selon le dernier indice de corruption, sur plus de 170 pays classés, le Togo se trouve au beau milieu. « Ce qui veut dire que le Togo n’est ni premier pays le plus propre, ni le premier pays le plus corrompu. Nous luttons pour qu’il progresse vers les pays les plus propres », a-t-il relevé.
Cette position vient au moment où l’affaire de détournement de plus de 600 millions de francs CFA lors de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) Gabon 2017 défraie encore la chronique.
La HALCIA a deux missions, la prévention et la répression. Elle recueille les plaintes de la population et les traite en menant des enquêtes. Et lorsque celles-ci s’avèrent, elle les envoie au Procureur de la République pour engager les poursuites. En place depuis onze (11) mois, la HALCIA vient de finir de s’installer et compte très prochainement rendre publique sa stratégie de lutte contre la corruption.
