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Le resserrement monétaire de la Fed pourrait ralentir les flux de capitaux vers les pays émergents
Publié le jeudi 21 decembre 2017  |  IMF


© aLome.com par Mousnabi
Sénégal: Christine Lagarde effectue une visite au siège de la BCEAO
Vendredi 30 Janvier 2015. Sénégal. Au deuxième jour de sa visite, la Directrice Générale du Fonds Monétaire International, Christine Lagarde a effectué une visite au siège de la Banque Centrale des États de l`Afrique de l`Ouest (BCEAO). Elle a été reçue par le Gouverneur Tiémoko Meyliet Koné.


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Courtiers en produits dérivés à Singapour –Le resserrement de la politique monétaire de la Réserve fédérale devrait réduire les achats étrangers d’actions et d’obligations émergentes (photo : Caro/Rupert Oberhaeuser/Newscom).

L’une des grandes questions auxquelles les investisseurs internationaux sont confrontés aujourd’hui concerne l’impact du processus de normalisation de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine sur les flux de capitaux vers les pays émergents. Selon les estimations du nouveau modèle du FMI, la normalisation, à savoir le relèvement du taux directeur et l’allégement du bilan de la Fed, va probablement faire baisser les investissements de portefeuille d’environ 70 milliards de dollars sur les deux prochaines années, sachant que les entrées annuelles moyennes s’élèvent à 240 milliards de dollars depuis 2010.

La réduction du bilan de 4 500 milliards de dollars de la Fed, qui a commencé en octobre, explique pour l’essentiel l’impact sur les flux d’investissement de portefeuille (définis comme les achats étrangers d’actions et d’obligations émergentes). En raison du repli des capitaux étrangers, les pays émergents pourraient éprouver davantage de difficultés à financer leurs déficits et à refinancer la dette arrivant à échéance. C’est pourquoi la Fed doit avancer progressivement et expliquer ses intentions avec clarté.


Le dernier Rapport sur la stabilité financière dans le monde montre que depuis la crise financière mondiale, une grande partie des flux de portefeuille vers les pays émergents obéit à l’ampleur de l’assouplissement monétaire. Nous estimons ainsi que depuis 2010, environ 260 milliards de dollars de flux de portefeuille sont la conséquence de l’impulsion des mesures non conventionnelles de politique monétaire de la Réserve fédérale, et non des facteurs d’attraction nationaux.

Ces estimations sont basées sur un modèle économétrique adapté à partir d’un document de 2014. Les achats d’actifs à grande échelle de la Fed, qui ont fait baisser les taux à long terme aux États-Unis, auraient compté pour 170 milliards de dollars de ce total, les investisseurs ayant redéployé leurs portefeuilles vers des actifs de pays émergents aux rendements supérieurs. Les 90 milliards de dollars restants sont attribuables aux anticipations baissières du marché quant à l’évolution future des taux directeurs de la Fed.

Les résultats de notre modèle semblent indiquer que la politique monétaire de la Fed va continuer de peser sur les flux de portefeuille. Nous estimons que la réduction du bilan de la Fed va faire chuter les flux de 55 milliards de dollars au cours des deux prochaines années. À cela pourraient s’ajouter 15 milliards de dollars si les taux d’intérêt à court terme évoluent conformément aux prévisions du FMI. Selon nos estimations, le taux directeur des États-Unis augmentera juste en-dessous de la barre des 3 % d’ici à la fin 2019 et le processus de resserrement s’effectuera de façon ordonnée, sans porter atteinte à la croissance des pays émergents.


Il est donc capital de tenir un rythme de normalisation progressif afin de préserver la capacité des marchés émergents à s’adapter à la baisse des entrées de fonds. Même limités, les rapatriements de capitaux étrangers pourraient mettre à mal les emprunteurs des pays émergents s’ils se produisaient sur une période relativement courte. Considérons le taper tantrum de 2013. Les acteurs du marché ont lu dans la communication de la Fed une volonté de réduire le rythme des achats d’actifs de façon anticipée, si bien que 40 milliards de dollars ont quitté les pays émergents en l’espace de sept semaines, sur fond de forte dépréciation des taux de change et de baisse des prix des actifs.

Ces conclusions soulignent combien il est nécessaire que la Fed et les banques centrales des autres pays avancés modifient leur politique de façon progressive. Pour assurer la fluidité du processus de normalisation, les autorités monétaires devront communiquer des plans clairs quant à la réduction de leurs positions sur titres et des orientations quant aux évolutions potentielles de leurs cadres d’intervention.


Robin Koepke est économiste au Département des marchés monétaires et de capitaux du FMI. Ses travaux sont consacrés aux problématiques de surveillance des marchés et de stabilité financière. Il participe au Rapport sur la stabilité financière dans le monde. Avant de rejoindre le FMI en 2016, il a passé six ans à l’Institut de finance internationale (IFI), l’association des grandes banques et institutions financières mondiales, en tant que spécialiste des flux de capitaux internationaux et de l’économie américaine.
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