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Editorial: monnaie et enjeux africains en 2018
Publié le mardi 2 janvier 2018  |  Financial Afrik


© Autre presse par DR
UEMOA/ Le président du CCT/UEMOA rencontre le nouveau président de la commission de l’UEMOA
Du 5 au 7 juillet dernier, le ministre François Albert Amichia, président en exercice du conseil des collectivités Territoriales de l`espace UEMOA (CCT/UEMOA).


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Le débat dur, passionné, idéologique et technique sur le Franc CFA aura été l’un des sujets phares de l’année 2017 aux côtés des thématiques tout aussi stratégiques que l’adhésion du Maroc à la CEDEAO, la répartition des eaux du bassin du Nile, les nouveaux programmes des États avec le FMI et, bien entendu, la crise des migrants.

Sur le premier sujet, celui de la monnaie, nous avons assisté à une bataille rangée, à quelques encoignures près, entre deux visions, celle de Kako Nubukpo, porte-voix des anti-CFA et celle de Lionel Zinsou, qui fait autorité sur les pro-CFA.

Ce débat technique, aussi salutaire soit-il, a occulté l’importance des politiques publiques dans la marche des nations. Ainsi que le rappelait Samir Amin lors des samedis de l’économie, «l’indépendance de la monnaie n’a pas de sens sans indépendance des politiques publiques».

A trop se focaliser sur le compte d’opération, l’on a minoré l’importance du levier fiscal comme stimulateur du processus de création des richesses. Si la monnaie est un instrument de souveraineté incontestable, les orientations des politiques publiques, les choix des secteurs d’investissements prioritaires, des modes de gestion des territoires, la définition des codes miniers et pétroliers ne le sont pas moins.

Qu’on se le dise, pendant que Pro et anti-CFA se défiaient, le Fonds monétaire international (FMI) opérait son retour sur le fauteuil de pilote en chef des économies africaines. L’Afrique Subsaharienne est, une nouvelle fois, sous administration provisoire des institutions de Bretton Woods.
Dans les nouveaux programmes conclus avec des États laminés par la crise du pétrole, le FMI a renforcé son pouvoir de contrôle sur les dettes, les budgets et les politiques d’allocation des ressources. Or, à quoi servirait une monnaie «souveraine» sans économie souveraine ?


Instrument des politiques publiques, la monnaie reste une contre-valeur des richesses produites par une économie. Les réserves extérieures expriment le rapport de force avec l’extérieur. Ces provisions en devises ou or représentent le crédit du pays par rapport au reste du monde. Exprimées souvent en nombre de mois d’importation de produits de première nécessité, ces réserves nécessitent un placement combinant rigueur sécuritaire et démarche opportuniste de rendement. La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) avait perdu 30 millions d’euros dans des placements hasardeux à la Société Générale, découverts au lendemain de la crise financière de 2008.

Le scandale avait entrainé le limogeage du Gabonais Philibert Andzembé et entraîné les autorités à sur-pondérer le sécuritaire (conservation du capital) au détriment du rendement. L’option ultra sécuritaire s’est traduite au sein de la BEAC par la mise en place d’un comité d’audit indépendant et de deux départements de contrôle. L’encadrement strict du gouverneur de la BEAC par ces nouveaux dispositifs fait qu’il n’a pas beaucoup d’étendue dans sa marge de manœuvre.

En fait la gestion des réserves de change comme de la dette, des approvisionnements du pays en céréales ou hydrocarbure requiert une technicité et une gouvernance à même de permettre au pays de tirer profit de la conjoncture ou, à défaut, de limiter la casse. La Banque d’Algérie gère 118 milliards de dollars (réserves de change) dans une relative opacité qui l’expose aux rumeurs. Des informations ont fait état d’une forte exposition sur la dette grecque. Il n’en est rien, Alger ayant choisi Citibank (New York) comme principal compte d’encaissement et les bons de Trésor de la FED comme principal produit de placement. Le pays nord-africain possède aussi des comptes à Frankfurt, Londres et Hong Kong.
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