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Éducation : ces nouvelles fabriques des élites
Publié le mardi 9 janvier 2018  |  Jeune Afrique


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Sur tout le continent, des entrepreneurs nouvelle génération fondent des établissements haut de gamme, souvent soutenus par des fonds privés. Objectif : faire émerger les dirigeants de demain.

Et si les maux de l’Afrique étaient essentiellement liés à un manque de leadership ? Des entrepreneurs d’un genre nouveau en sont persuadés et se disent déterminés à faire émerger des dirigeants capables de porter la transformation de toute l’économie africaine. Leur stratégie ? Multiplier les universités haut de gamme pour former l’élite du futur. « Je voudrais pouvoir imprégner les étudiants d’un sens profond de l’engagement, tout en leur donnant des compétences pour innover et entreprendre », affirme le Ghanéen Patrick Awuah.

Ex-manager de Microsoft, il en a démissionné pour créer en 2002 l’université Ashesi dans la petite ville de Berekuso, à 30 km d’Accra. Immenses salles de classe ultra-connectées, laboratoires modernes, bibliothèque… un campus international à l’américaine dans un paisible et luxuriant îlot de 40 hectares. Venus de l’ensemble du continent et notamment du Kenya, du Rwanda, d’Afrique du Sud et du Zimbabwe, ses quelque 900 étudiants doivent s’acquitter d’environ 9 000 dollars de frais de scolarité par an. Mais grâce à un partenariat établi avec l’université, la fondation MasterCard prend en charge la scolarité de plus de la moitié d’entre eux. « Ils contribueront à l’amélioration du continent », parient les responsables de la fondation.

Modèle écoles de commerce


Bien qu’il valorise le modèle américain, Patrick Awuah mise sur l’africanisation de son université. Son architecture s’inspire des cours traditionnelles d’Afrique de l’Ouest ; le nom de l’établissement signifie « commencement », en akan, et son logo renvoie à des symboles de cette culture. Elle propose six cursus différents de quatre ans, tels que le management des systèmes d’information et les ingénieries informatique, électrique et électronique ou encore mécanique.

Conçus comme les business games des écoles de commerce occidentales, les cours se veulent participatifs. Par groupe de six à dix, les étudiants choisissent une problématique à laquelle doit faire face le Ghana. Ils ont ensuite deux semestres pour trouver des solutions. Les projets sont présentés devant toute l’université, et les quinze les plus aboutis sont transformés en entreprises grâce aux soutiens de fondations partenaires. Patrick Awuah affirme que ses étudiants ont un taux d’insertion professionnelle de 90 %, six mois après l’obtention de leur diplôme.

Lauréat du Wise Prize for Education 2017, présenté comme le Nobel du secteur, il voudrait désormais étendre le modèle à tout le continent et milite pour une « panafricanisation » de l’éducation. Depuis cinq ans, il multiplie les programmes d’échanges avec des universités africaines. En 2017, il a invité une douzaine d’entre elles à créer une plateforme collaborative commune.

6 000 candidatures


Autre Ghanéen piqué par ce virus de l’éducation nouvelle génération, Fred Swaniker, diplômé de la Stanford Business School, a créé l’African Leadership Academy (ALA), un programme qui vise à encourager l’esprit entrepreneurial chez les jeunes Africains. Créé en partenariat avec le Camerounais Acha Leke, consultant du cabinet McKinsey, et deux amis, Peter Mombaur et Chris Bradford, l’ALA a déjà accueilli plus de 700 étudiants à très fort potentiel issus de tout le continent.

Mais son initiative la plus médiatisée reste l’African Leadership University. Ses deux campus haut de gamme ont représenté chacun un investissement de 100 millions de dollars. Considéré comme le Harvard de l’Afrique, le premier, dirigé par Graça Machel, a ouvert à Maurice en 2013 ; basé à Kigali, au Rwanda, le second est opérationnel depuis septembre 2017. Ils accueillent chacun quelque 300 étudiants, en provenance d’une trentaine de pays.
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