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Djimon Oré : «Le SG du FPD était en mission pour me faire fuir le pays»
Publié le mercredi 17 janvier 2018  |  GLOBAL ACTU


© aLome.com par Lakente Bankhead
Le FPD réaffirme la nécessité pour le TOGO de se doter d’une transition pour éviter le pire avant et après le scrutin présidentiel de 2015
Lomé, le 20 décembre 2014, à Brother Home. Le Front des Patriotes pour la Démocratie (FPD) du députe Djimon Orè s’est prononcé sur l’actualité politique et la présidentielle de 2015. C’était au cours d’une conférence de presse qui a rassemblé journalistes et membres de cette formation politique.


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Dans une interview exclusive accordée à Global Actu, le président national du Front des patriotes pour la démocratie (FPD) aborde plusieurs sujets, notamment la défection supposée ou vraie de certains de ses collaborateurs politiques directs.

A en croire Djimon Oré, il n’y a pas eu de défection au sein du FPD. « Je ne comprends pas pourquoi on parle des gens sanctionnés des années et mois durant en janvier 2018 pour dire qu’il y a des défections au sein du FPD. C’est pour faire du bruit pour rien parce qu’on ne sait même plus par où attaquer Djimon Oré», a-t-il confié.

Le député n’a pas manqué de dire un mot sur l’actualité politique. Selon lui, le dialogue politique annoncé ne résoudra aucun problème au Togo. Ce dialogue pour lui, sera un énième ‘amusement’. « C’est un dialogue partisan pour satisfaire les intérêts de certains qui crient. En avant ! Le bas peuple, on s’en moque », a-t-il ajouté.

Lire l’interview

Global Actu : Comment se porte le FPD ?

Djimon Oré : Le FPD se porte très bien.



Vous dites que votre parti se porte très bien mais les bruits courent depuis quelques jours qu’il y a des défections au sein du parti et pas des moindres. On dit que certains ténors ont quitté et ont rejoint le Parti national panafricain (PNP).

C’est ça la politique au Togo. C’est très malheureux. Lorsqu’on n’a pas des chats à fouetter, on s’occupe des inutilités. J’ai fait créer le FPD sur la base d’une conviction très profonde. Je ne suis pas arrivé en politique par opportunisme, c’est par conviction et mon parcours en dit long. Lorsque j’étais à l’Union des forces de changement (UFC), je savais que tôt ou tard, je devais créer un parti politique.

J’ai pris l’initiative et il y a certains qui, par opportunisme, ont couru après moi. Le fond du problème, c’est que les gens ont été instrumentalisés de l’extérieur pour déstabiliser le FPD mais ils ont été suspendus réglementairement. Personne n’a quitté le FPD mais ce sont des sanctionnés. Un certain Koudodji qui par respect était secrétaire général, est venu me voir en début de l’année 2016, comme quoi, il fréquente un centre de prière et que la patronne de ce centre a reçu une vision me concernant.
Et que si nous deux (lui et moi) nous ne quittons pas le pays dans 48 heures, nous serions tués. Je lui ai dit de venir à la réunion du comité directeur pour faire le compte rendu et ensemble nous allons analyser pour voir les positions à prendre. Il rentre la nuit et il m’appelle pour me dire qu’il sera trop tard puisque c’était un lundi et les réunions du comité se tiennent les mercredis. Je lui ai dit que, moi politique convaincu et en plus député à l’Assemblée nationale, je ne peux aller en exil de cette façon sur la base d’une quelconque vision d’une responsable d’un centre de prière. Et donc, je suis là, si on m’assassine, l’opinion nationale et internationale va en juger.



Depuis ce jour, il a disparu. Une semaine après, c’est le président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) qui m’approcha pour me dire qu’ils ont reçu une information selon laquelle le secrétaire général de mon parti serait menacé et qu’il serait en fuite. Je lui ai dit que si c’était le cas, c’est au parti de saisir les organisations idoines. Je lui ai aussi dit que je ne suis pas au courant d’une menace qui pèserait sur sa vie. Je parle de janvier 2016 et aujourd’hui on parle de lui pour dire que les ténors sont partis, je ne comprends pas. Selon les statuts du parti, il a été sommé de répondre devant le conseil de discipline, puisqu’il est à Lomé. Ce qu’il a refusé de faire et il a reçu la notification de suspension.

Ce n’est pas une défection. C’est quelqu’un qui était en mission pour faire fuir le pays le président national du FPD. Il a raté la mission, a eu honte et il ne venait plus et a été suspendu. Voilà un cas précis.

Le deuxième, c’est Timessé Gbéa, un des vice-présidents. Je ne voudrais pas m’attarder sur ses écarts de comportement. Un parti politique est un tout ; c’est une vision et une ligne à respecter. Il a été à maintes reprises rappelé à l’ordre. Là où le bât blesse, c’est que dans le mois de septembre 2017, il s’est permis, sans avoir informé le président du parti, ni qui que ce soit, d’aller à la marche de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition. Ce n’est pas grave parce qu’il y est allé comme un individu, pas au nom du parti. Mais il s’est permis de m’appeler lorsqu’il était dans la foule, pour me dire qu’il était avec mes aînés et mes collègues de l’opposition et qu’ils vont en finir avec Faure Gnassingbé. Il m’a aussi dit de courir vite les rejoindre sinon, ce serait trop tard pour moi. Je lui ai raccroché au nez. Il a été convoqué, a reconnu que c’était trop grave ce qu’il a fait mais on n’a pas voulu l’exclure et il a été suspendu réglementairement en octobre 2017.



Au jour d’aujourd’hui, ils sont combien à être sanctionnés, ces ténors qui se trouvent être vos collaborateurs ?

Ils sont trois à être sanctionnés. Je ne comprends pas pourquoi on parle des gens sanctionnés des années et mois durant en janvier 2018 pour dire qu’il y a des défections au sein du FPD. C’est pour faire du bruit pour rien parce qu’on ne sait même plus par où attaquer Djimon Oré.

Parlons du dernier cas de votre vice-président. Pourquoi Djimon Oré ne rejoint pas la coalition des 14 partis politiques de l’opposition ?

Un parti politique est construit sur la base d’une vision. On se met ensemble avec d’autres partis après discussions sur ce qui constitue les b-a-bas du regroupement. Créé en mai 2014, le FPD a une vision clairement établie que tous les Togolais connaissent : c’est tenir une transition politique et la fin totale du système des Gnassingbé. Et sur cette base, nous avons un programme d’action. Je rappelle que fin juillet 2017, nous étions en tournée. C’est du retour de notre tournée à travers le pays que nous avions appris à travers les réseaux sociaux que le 19 août, il devrait avoir une révolution. Autrement dit, nous avons notre programme et nous évoluons. Nous n’avons pas attendu le 19 août pour sortir une idée de transition politique. Comment veut-on que le FPD, pertes et profits, renonce à sa conviction et à sa ligne politique et se mettre dans la rue ? Et en réponse, nous allons dire que le PNP parle du retour à la Constitution de 1992 et du vote de la diaspora, voilà pourquoi nous sommes dans la rue. Ce serait insensé de notre part. Un parti politique qui se comporte comme cela est un parti qui est à la merci du vent.



Le FPD depuis sa création dit qu’il faut une transition politique pour résoudre tous les problèmes, y compris le problème constitutionnel. Nous ne pouvons pas sauter dans la rue pour parler d’autres choses que notre vision. Le retour à la Constitution de 1992 et le vote de la diaspora n’engagent que le PNP.

Nous ne sommes pas contre ceux qui marchent, c’est leur droit le plus absolu mais on ne peut pas dire au FPD de laisser sa ligne politique. Si le FPD veut engager une action populaire par rapport à sa ligne politique, là il est libre de le faire. Nous ne pouvons pas, les yeux bandés, les mains ligotées, renoncer à notre ligne politique et aller dans une manifestation sans savoir quelles sont les raisons qui sous-tendent les revendications, comment les moyens sont mobilisés, la stratégie planifiée et la gestion des conséquences de la manifestation engagée devraient se faire. Sans la réponse à tout cela, le FPD ne peut pas se transporter dans la rue. Nous ne sommes pas un parti conçu pour exister à travers des regroupements.

A notre création, il y avait le Collectif Sauvons le Togo et l’Arc-en-ciel. Ils sont où ces regroupements de partis ? Le FPD ne peut pas être ballotté comme cela à la merci du vent.

Vous parlez de la fin du système des Gnassingbé. Voulez-vous dire que ce que fait aujourd’hui la coalition des 14 ne peut conduire à la fin de ce système ?



Non, le FPD n’est pas là pour juger l’action des autres. Nous nous en tenons à notre vision. Mais nous tenons à dire qu’on ne peut pas passer de la dictature à la démocratie sans une transition politique. Le reste, c’est des détails et nous le martelons. C’est avec cette transition qu’on va régler tous les graves problèmes : le problème d’armistice à accorder à Faure Gnassingbé et aux tenants du régime pour qu’il n’y ait pas de chasse aux sorcières ; le problème constitutionnel avec une constitution qui doit prendre en compte le caractère républicain de l’armée, des services de sécurité et de l’administration publique, une constitution qui doit prendre en compte le mécanisme de répartition équitable des richesses du pays. Il faut une nouvelle constitution via une constituante. Quelle réforme et de combien d’articles demande-t-on ?

Il se peut que le dialogue politique annoncé par le gouvernement le 6 novembre dernier conduise à une transition politique…

C’est faux ! Un dialogue ne conduit pas à une transition politique, nulle part. C’est de l’amusement. Comme le FPD ne croit pas à une action coercitive de la CEDEAO par rapport à l’exécutif togolais, il ne croit pas non plus à une médiation d’un chef d’Etat guinéen ou ghanéen pour venir décider ici. Il y a eu plus de 20 dialogues et ils n’ont rien donné.

Ce qui est annoncé, c’est des arrangements d’ordre électoral, c’est un dialogue partisan pour satisfaire les intérêts de certains qui crient. En avant, le bas peuple, on s’en moque.

Autrement dit, le problème togolais dans son ensemble ne sera pas résolu à la fin du dialogue annoncé ?

Non, rien même. C’est juste pour aller amuser la galerie.
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