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Répétition des manifestations: Le calvaire des petits commerçants
Publié le lundi 29 janvier 2018  |  Focus Infos


© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
La manifestation de l`opposition campe à Deckon
Lomé, le 07 septembre 2017. Au lieu du "Bas Fonds du Collège Saint Joseph", la manifestation de la coalition de l`Opposition chute à Deckon, carrefour commercial, contre toute attente.


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06 mois après le début de la crise politique au Togo, pendant de solutions en vue. Le dialogue annoncé est devenu une arlésienne et les Togolais sont suspendus aux bons desiderata de la classe politique. Pendant ce temps, l’activité économique tourne au ralenti et les petits commerçants, dont les activités sont logées sur le parcours des différentes manifestations pâtissent des marches répétitives. Reportage.



Dékon. Grand carrefour commercial du centre ville de Lomé. Ici presque tout se vend et s’achète, une ville dans la ville, habituellement bouillonnante d’activités. Ce jeudi, la circulation qui y est souvent difficile est quasi normale, les boutiques vides. Les commerçants ont presque tous le regard ailleurs, quasi absents. Ils sont soucieux. Depuis plusieurs mois, les clients ont déserté Déckon. Pourtant, les magasins sont bien achalandés. La faute ? Bien évidemment à la situation sociopolitique. « En cas de crise, les gens consomment moins. Ils préfèrent économiser car ne sachant pas de quoi demain sera fait ; sauf pour les dépenses de première nécessité » explique Koudjo, un ancien de la place.



Cette attitude des consommateurs n’est pas la seule explication du ralentissement des activités à Dékon. « Toutes les manifestations ou les marches de l’opposition passent ou chutent à Dékon. Du coup, nous sommes obligés de baisser les rideaux , par peur qu’on dise que nous ne soutenons pas le mouvement , ou que nos boutiques soient vandalisées ou pillées » révèle Amirou, qui répare les téléphones. « De toutes façons, dès qu’on annonce des marches, plus aucun client ne s’aventure dans la zone tient-il à préciser. Or, depuis 6 mois, quand on fait le compte du nombre de manifestations qui ont lieu, quasi-hebdomadaires, on peut se rendre compte du calvaire de ces commerçants.



PERTES SECHES :

Pour Myriam, c’est toute une zone qui est en difficultés, avec des conséquences économiques et sociales et son lot de pertes d’activités, de chômage, de délinquance. « Au plus fort de la crise, nos pertes pouvaient s’évaluer à 80% de notre chiffres d’affaires habituels. Même s’ils sont moins importants aujourd’hui, ils restent quand même élevés, à plus de 50%. Vous connaissez beaucoup d’affaires qui peuvent survivre à cette situation » fulmine le propriétaire d’un des plus importants magasins de Dékon, qui a préféré garder l’anonymat par peur de représailles.

Ce qu’ils réclament, à l’instar de « Mouss » et de « Djovi », c’est de diversifier les itinéraires des marches afin que ce ne soit pas les mêmes qui en paient le prix. « Dans cette zone, la plupart sont de petits commerçants qui survvivent presque au jour le jour grâce à leurs activités. Ils sont d’ailleurs plutôt réceptifs au discours de changement soutenu par l’opposition. Mais bizarrement, c’est d’abord eux que cette opposition pénalise en faisant passer ses marches toujours ici. C’est pareil pour ceux qui sont dans la zone Bè et Gakpoto. Faure et ses amis n’habitent pas ici. Leurs affaires ne sont pas à Dékon. Si les opposants veulent les mettre en difficultés, qu’ils aillent faire leurs marches là où ça va les bloquer aussi. Pas tout le temps chez nous les pauvres gens » proteste « Djovi » qui se décrit comme un ancien lanceur de pierres, « reconverti en business man de téléphones mobiles ».

De fait, les commerçants installés sur les itinéraires qui varient peu depuis août , décrivent la même situation et appellent les leaders de l’opposition à prendre en considération leur appel, pour « ne pas laisser mourir des soutiens potentiels ».

Car comme le souligne Da Afi, pendant ce temps, malgré la chute vertigineuse de leurs chiffres d’affaires et sans visibilité sur la sortie de crise, les commerçants doivent faire face à leurs charges qui elles ne baissent pas. « Il n’est pas rare maintenant que dès 7 h du matin, le bailleur vienne vous attendre devant votre boutique pour réclamer le loyer » apprend-elle. « Crise , mévente ou pas, peu lui importe. Il faut payer sinon il donne le bail à quelqu’un d’autre » raconte-telle. La solution ? Que les acteurs politiques trouvent rapidement une issue à cette crise qui dure trop longtemps , souhaitent-ils tous.

06 mois après le début de la crise politique au Togo, pendant de solutions en vue. Le dialogue annoncé est devenu une arlésienne et les Togolais sont suspendus aux bons desiderata de la classe politique. Pendant ce temps, l’activité économique tourne au ralenti et les petits commerçants, dont les activités sont logées sur le parcours des différentes manifestations pâtissent des marches répétitives. Reportage.



Dékon. Grand carrefour commercial du centre ville de Lomé. Ici presque tout se vend et s’achète, une ville dans la ville, habituellement bouillonnante d’activités. Ce jeudi, la circulation qui y est souvent difficile est quasi normale, les boutiques vides. Les commerçants ont presque tous le regard ailleurs, quasi absents. Ils sont soucieux. Depuis plusieurs mois, les clients ont déserté Déckon. Pourtant, les magasins sont bien achalandés. La faute ? Bien évidemment à la situation sociopolitique. « En cas de crise, les gens consomment moins. Ils préfèrent économiser car ne sachant pas de quoi demain sera fait ; sauf pour les dépenses de première nécessité » explique Koudjo, un ancien de la place.



Cette attitude des consommateurs n’est pas la seule explication du ralentissement des activités à Dékon. «Toutes les manifestations ou les marches de l’opposition passent ou chutent à Dékon. Du coup, nous sommes obligés de baisser les rideaux , par peur qu’on dise que nous ne soutenons pas le mouvement , ou que nos boutiques soient vandalisées ou pillées», révèle Amirou, qui répare les téléphones.


«De toutes façons, dès qu’on annonce des marches, plus aucun client ne s’aventure dans la zone tient-il à préciser. Or, depuis 6 mois, quand on fait le compte du nombre de manifestations qui ont lieu, quasi-hebdomadaires, on peut se rendre compte du calvaire de ces commerçants.



PERTES SECHES :

Pour Myriam, c’est toute une zone qui est en difficultés, avec des conséquences économiques et sociales et son lot de pertes d’activités, de chômage, de délinquance. « Au plus fort de la crise, nos pertes pouvaient s’évaluer à 80% de notre chiffres d’affaires habituels. Même s’ils sont moins importants aujourd’hui, ils restent quand même élevés, à plus de 50%. Vous connaissez beaucoup d’affaires qui peuvent survivre à cette situation » fulmine le propriétaire d’un des plus importants magasins de Dékon, qui a préféré garder l’anonymat par peur de représailles.

Ce qu’ils réclament, à l’instar de « Mouss » et de « Djovi », c’est de diversifier les itinéraires des marches afin que ce ne soit pas les mêmes qui en paient le prix. « Dans cette zone, la plupart sont de petits commerçants qui survvivent presque au jour le jour grâce à leurs activités. Ils sont d’ailleurs plutôt réceptifs au discours de changement soutenu par l’opposition.


Mais bizarrement, c’est d’abord eux que cette opposition pénalise en faisant passer ses marches toujours ici. C’est pareil pour ceux qui sont dans la zone Bè et Gakpoto. Faure et ses amis n’habitent pas ici. Leurs affaires ne sont pas à Dékon. Si les opposants veulent les mettre en difficultés, qu’ils aillent faire leurs marches là où ça va les bloquer aussi. Pas tout le temps chez nous les pauvres gens » proteste « Djovi » qui se décrit comme un ancien lanceur de pierres, « reconverti en business man de téléphones mobiles ».

De fait, les commerçants installés sur les itinéraires qui varient peu depuis août , décrivent la même situation et appellent les leaders de l’opposition à prendre en considération leur appel, pour «ne pas laisser mourir des soutiens potentiels».

Car comme le souligne Da Afi, pendant ce temps, malgré la chute vertigineuse de leurs chiffres d’affaires et sans visibilité sur la sortie de crise, les commerçants doivent faire face à leurs charges qui elles ne baissent pas. « Il n’est pas rare maintenant que dès 7 h du matin, le bailleur vienne vous attendre devant votre boutique pour réclamer le loyer » apprend-elle. « Crise , mévente ou pas, peu lui importe. Il faut payer sinon il donne le bail à quelqu’un d’autre » raconte-telle. La solution ? Que les acteurs politiques trouvent rapidement une issue à cette crise qui dure trop longtemps , souhaitent-ils tous.
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