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Chronique/Gager à ne plus mériter le qualificatif de «pays de merde» durant la décennie à venir
Publié le lundi 29 janvier 2018  |  aLome.com


© Autre presse par DR
Christian Bellino


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Depuis plus d’une semaine, les mots racistes, hostiles aux étrangers de Donald Trump («shithole countries», c’est-à-dire «pays de merde») à l’égard du Salvador, Haïti et des pays africains font des vagues dans les milieux diplomatiques. A juste titre. Cependant, cette condescendance doit servir d’électrochoc durable pour les Républiques noires du monde pour hâter leur marche vers le vrai développement.

«Donald Trump a le mérite de dire tout haut ce que la plupart des dirigeants du Nord pensent tout bas de la vie des Etats du Sud». Propos d’un participant africain à un débat sur une radio internationale, quelques jours après les mots désormais historiques de Donald Trump visant une catégorie de migrants vers les USA. Ce débatteur africain a presque lâché la vraie vérité qui meuble les débats en off dans les instances diplomatiques. Dans le viseur, encore et toujours la problématique du développement des Etats du Sud, et tout singulièrement celui des Républiques noires de la planète.


Qu’on se le dise ; car «la vérité rougit les yeux, mais ne les casse pas», selon un populaire dicton africain ; il survit encore une kyrielle de comportements, réflexions, démarches, projections, méthodes de gouvernance de merde dans un grand nombre d’Etats habités par des Noirs sur la Terre.
Ceci n’est pas certes leur apanage. Mais les Républiques d’Afrique sub-saharienne et les Haïtiens battent de gigantesques records funestes en la matière. Surnommée la «Perle des Antilles», 1ère République noire de la planète, du haut de ses 214 ans d’indépendance, Haïti brille chaque année dans l’actualité internationale plus par l’impéritie de ses gouvernants et les guéguerres interminables de ses fils et filles que par l’internationalisation de ses riches cultures. La vie dans cette Nation des Caraïbes est un pot-pourri de échecs répétitifs des peuples d’Afrique en matière de développement, alors même qu’ils disposent d’incommensurables richesses minières et des ressources humaines qui ne demandent qu’à être mises au travail. Des échecs qui enferment quotidiennement ces Africains, ces Noirs dans des vies de merde !


Se relever radicalement de ses vrais maux



Il existe pourtant dans le lot des Etats noirs du monde des modèles de développement qui méritent d’être pastichés. Localement. La République dominicaine (avec une population métissée) qui partage l’île Hispaniola avec Haïti est aux antipodes de la 1ère République noire du monde en matière de planification du développement. Un échec sempiternel de merde ! A l’image de l’incurie maladive qu’affichent depuis cinq décennies, en Afrique occidentale, la Côte d’Ivoire et du Ghana (les principaux producteurs de cacao au monde) dans la valorisation idoine de leur or brun. Comment peut-on concevoir et expliquer que la ville de Lagos (poumon économique du Nigeria) dont le seul PIB équivaut à celui de plusieurs Etats ouest-africains réunis n’arrive pas à tirer vers le haut toute l’Afrique de l’ouest ?

La faute à une corruption de merde, savamment entretenue qui empêche la première puissance économique d’Afrique, le Nigeria, de tourner à plein régime.
En Afrique boréale, le Maroc et l’Egypte s’efforcent tous les jours de mériter la qualification de «Nations émergentes» qui se rapprochent des standards de vie en Europe et de ne pas être destinataires des appellations de merde. En Afrique orientale, malgré leurs contradictions politiques et ethniques internes, le Kenya et l’Ethiopie demeurent des modèles d’émergence enviables. L’Afrique australe tirée par la puissante Afrique du Sud est globalement un bon élève dans l’apprentissage des règles incontournables de prospérité sociale et économique, le tout adossé à une solide culture démocratique. Comme un organisme condamné à agoniser éternellement malgré ses efforts de résilience, c’est le cœur du continent noir, l’Afrique centrale, qui concentre la litanie des maux de merde dont on affuble «Mama Africa»… Guerre civiles atroces et interminables, corruption jusqu’à l’os, épidémies cycliques, refus d’alternance démocratique, etc.


La chance de l’Afrique, motif d’espoir pour rompre avec ces cycles précités de merde, réside dans la capacité de résilience et d’adaptation de sa jeunesse ; sa force vitale. Une jeunesse qui grâce aux applications des TIC apprend vite des autres sur la planète, et est décidée à présenter progressivement le continent noir sous un jour radieux ; le vrai visage de cette partie du monde, berceau de l’Humanité.




Christian BELLINO MEA
Journaliste/Chroniqueur Politique & Chef d’Entreprise.
Email : bellino@bellicom.net

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