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Semaine de grogne sociale et nouvelles manifestations au Togo
Publié le mardi 30 janvier 2018  |  AFP


© aLome.com par Edem GADEGBEKU & Jacques TCHAKO
La Coalition des 14 conclut sa nouvelle série de 3 journées de marches le jour de la tenue du Sommet de la CEDEAO
Lomé, le 16 décembre 2017. La Coalition des 14 conclut sa nouvelle série de 3 journées de marches le jour de la tenue du Sommet de la CEDEAO.


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Lomé, 30 jan 2018 (AFP) - Après des mois de contestation populaire contre le pouvoir, le Togo traverse une semaine de forte grogne sociale avec des grèves annoncées dans les secteurs de l’éducation et de la santé en plus de nouvelles manifestations de rue.



Ces dernières années, les agents de santé du public ont dénoncé à plusieurs reprises leurs mauvaises conditions de travail et le Syndicat national des
praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT) a appelé à deux jours de grève
mercredi et jeudi.

"Le secteur de la santé est sinistré et nous sommes complètement débordés.
Le matériel n’existe pas et nous manquons cruellement de personnel", déplore
le Dr Gilbert Tsolenyanou, porte-parole du SYNPHOT. "Au Centre hospitalier universitaire Sylvanus Olympio de Lomé, le plus grand hôpital du pays, le scanner ne fonctionne pratiquement pas. Les patients sont dirigés vers les centres de santé privés. Il est impossible de faire un bilan sanguin élémentaire en urgence", ajoute-t-il.


Le SYNPHOT exige notamment l’équipement des hôpitaux publics et le
recrutement du personnel soignant. Au Togo, le secteur de la santé compte plus
de 10.000 agents dont plus de la moitié sont des contractuels. Le mouvement sera suivi par les enseignants des écoles primaires et secondaires du secteur public, qui ont multiplié les grèves ces derniers mois, et poursuivent un nouveau mouvement social de 72 heures à partir de mardi.

- Etudiants assis à même le sol -


Mais c’est sur le campus universitaire de Lomé que les tensions sont les
plus vives. La semaine dernière une manifestation a entraîné des échauffourées
avec les forces de sécurité sur le campus de la plus grande faculté du pays,"Restons mobilisés, car cette fois-ci nous ne baisserons pas les bras!",
lançait alors Honoré Komlan Adougo, à la tête du Mouvement pour l’émancipation
de l’étudiant togolais (MEET), lors d’une assemblée générale sur le campus.


Des efforts ont été réalisés sur le campus ces derniers mois, notamment
avec la rénovation du restaurant universitaire, la réfection des routes,
l’achat de nouveaux livres pour la bibliothèque ou un meilleur accès au Wifi.

Mais les problèmes de fond restent inchangés, selon les étudiants. "Les amphis sont toujours pleins à craquer. Il est très fréquent de voir des étudiants assis à même le sol ou sur des briques pour suivre les cours", se lamente Délali Alladou, étudiante en anglais.


"Pas de laboratoires de langues dans les départements de langues, pas de
laboratoires à la faculté des sciences. En plus, les bourses et allocations
sont ridicules", renchérit Joël, étudiant en droit.


Les étudiants exigent également une augmentation des secours de 12.000
à 25.000 F.CFA (18,29 à 38,11 euros) par mois et des bourses de 17.000 à
45.000 F.CFA (25.92 à 68.60 euros) par mois.


Si les mouvements estudiantins ne sont pas rares à Lomé, cette année la
faculté de médecine a décidé de se joindre au mouvement, dénonçant
l’augmentation "exagérée" des frais d’inscription en master et doctorat.


"Subitement cette année, les autorités universitaires ont décidé de porter
les frais d’inscription en années de master et doctorat à 176.000 et 301.000
F.CFA (268,31 à 458,87 euros) contre 22.500 F.CFA (34,30 euros) par an
habituellement", raconte Dodzi, un étudiant en 6è année de la faculté des
sciences et de la santé. "C’est inadmissible car nous allons tous nous retrouver dans la rue parce que notre premier diplôme, c’est le doctorat".


Début d’année chargé donc pour le gouvernement togolais, qui traverse
depuis septembre dernier une forte contestation. Des marches
quasi-hebdomadaires sont organisées pour demander la démission du président
Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005 après avoir succédé à son père, qui a
dirigé le Togo d’une main de fer pendant 38 ans.


La coalition de 14 partis d’opposition a annoncé de nouvelles manifestations mercredi, jeudi et samedi de cette semaine pour "dresser le bilan de la gouvernance de Faure Gnassingbé", selon son porte-parole Eric Dupuy. "Il doit laisser la place à d’autres Togolais plus capables et plus soucieux de l’intérêt de leurs compatriotes", a-t-il confié à l’AFP.





ek/spb/




Force des slogans durant la marche du 13 janvier 2018 de la coalition de l`opposition
Publié le: 17/1/2018  | 


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