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Fulbert Attisso sur RFI : «l’opposition s’est enfermée à Lomé [...] laissant la place à l’Unir, qui a pu conditionner les électeurs»
Publié le mercredi 31 juillet 2013  |  RFI


© RFI par DR
Le président du Togo, Faure Gnassingbe (G) glisse son bulletin dans l`urne dans une école à Lomé.


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Au Togo, l’Union pour la République (Unir), le parti au pouvoir du président Faure Gnassingbé a remporté les législatives, obtenant une majorité de 62 sièges sur 91. Derrière, le principal regroupement de l'opposition, le collectif Sauvons le Togo obtient 19 sièges, et a qualifié de mascarade ces résultats. A deux ans de l'élection présidentielle, ce scrutin redessine le paysage politique. Pour en parler, Olivier Rogez reçoit Fulbert Attisso journaliste, écrivain, et auteur de Le Togo sous la dynastie des Gnassingbé aux éditions l'Harmattan.

RFI : Unir , le parti présidentiel, a donc remporté ces élections au Togo. Etonnamment, le parti a même amélioré ses résultats, comment l’expliquez-vous?

Fulbert Attisso : Ce qu’il faut dire d’abord, c’est que le processus électoral a été conduit de façon unilatérale. Cet unilatéralisme est source d’opacité. Mais on ne peut pas dire que l’opposition ne pouvait pas rentrer dans le processus dès le départ. Elle s’est enfermée dans des revendications et des exigences, le processus a par conséquent été conduit de façon unilatérale.

Par ailleurs, il ne faut pas oublier que le parti au pouvoir est une machine. Une machine qui maîtrise tous les moyens d’Etat en terme d’argent. Mais aussi les moyens institutionnels, je veux parler des préfets, des chefs traditionnels. On a utilisé cette machine pour ce qu’on appelle le « viol des populations ». C'est-à-dire que ces résultats ne peuvent pas être l’expression du statut quo ou ne peuvent pas être interprétés comme si les populations voulaient la conservation du pouvoir. Je pense que les populations togolaises aspirent profondément au changement. Mais ce qui s’est passé, c’est que l’opposition s’est enfermée à Lomé, elle n’a pas exploré les villes, les campagnes et les confins du territoire, laissant ainsi la place à l'Unir, qui a pu effectivement, donner des cadeaux, des libéralités et ainsi conditionner les électeurs dans un sens.
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