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Le Combat du Peuple N° 947 du

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La finalité des marches de protestation/L’opposition se complait dans la crétinisation de ses militants
Publié le lundi 5 fevrier 2018  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
Début d`une nouvelle série de marches pour contester le pouvoir de Faure Gnassingbé en ce mois de novembre 2017
Lomé, le 29 novembre 2017. Devanture de l`hôtel SANCTA MARIA. Début d`une nouvelle série de marches pour contester le pouvoir de Faure Gnassingbé en ce mois de novembre 2017 par la Coalition de 14 partis d`opposition. Le meeting ayant sanctionné cette marche a permis de faire le point de la rencontre Opposition-Alpha CONDE à Paris.


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Pour la énième fois en cinq mois, une série de manifestations devant aboutir à des meetings les 31 janvier, 1er et 3 février prochains serait annoncée par la coalition des 14 partis de l’opposition. Les revendications principales restent les mêmes notamment le retour à la constitution de 1992, la révision du cadre électoral avec droit de vote à la diaspora.

Bref, il s’agit, selon les organisateurs de ces manifestations, de protester contre le silence du pouvoir face aux revendications du peuple. Seulement voilà, il se trouve que loin de ce que les responsables de la coalition allèguent à leurs militants, plusieurs choses ont été faites par le parti au pouvoir pour mettre un terme à la tension qui prévaut au sein de la classe politique. C’est parce que l’opposition a mis la barre trop haut en posant des exigences déraisonnables et irréalisables qu’il lui est, à présent, difficile de revenir en arrière au risque de perdre la face.

C’est devenu presque une tradition de voir une certaine opposition faire descendre dans la rue, des populations acquises à leur cause en vue de manifester contre le régime en place à propos des réformes politiques et d’autres préoccupations qui varient selon l’humeur du chef de file de l’opposition. C’est ainsi que successivement, on a assisté dans notre pays à des marches hebdomadaires de protestation en vue d’arracher le pouvoir au Président Faure GNASSINGBE, de réclamer la mise en liberté des détenus ou la libération d’un condamné. En vain.


Cependant, il nous a été donné de constater que malgré la tenue de ces manifestations dans les conditions que nous savons tous, la situation incriminée n’a pour autant pas changé. D’où la question de savoir ce que l’opposition gagne réellement à réitérer inlassablement les mêmes méthodes dérisoires et stériles. De nombreux observateurs sont d’avis que cela relève d’une stratégie politique dont la finalité est de se maintenir sur la scène politique contre vents et marées. En d’autres termes, l’opposition s’accroche désespérément à l’alibi des réformes pour crétiniser les masses populaires et rester visible sur la scène politique. Le tout est de savoir jusqu’à quand va durer cette mascarade. Puisque fatalement, la preuve est faite que les peuples sont versatiles dès lors que les promesses ne sont pas respectées. L’opposition joue avec le feu.

S’il faut saluer le bien fondé de certains points de revendication de cette frange de l’opposition parce que réels, il ne faut pas non plus perdre de vue le fait que leur approche a toujours été viciée. En effet, les réalités dont font cas l’opposition au cours de leurs meetings, n’échappent pas au Gouvernement et le parti au pouvoir qui s’emploient autant que faire se peut, à arrêter l’hémorragie ou du moins, à limiter les dégâts, en sont conscients.

S’agissant de la bonne gouvernance, sujet sur lequel certains responsables de l’opposition reviennent sans arrêt pour décocher des flèches empoisonnées aux autorités taxées à tort ou à raison d’oligarchie, les efforts entrepris au somment de l’Etat sont connus des Togolais et des partenaires au développement du pays. Des mesures d’assainissement en vigueur dans l’administration et dans les institutions étatiques pour ce qui est de la gestion des ressources financières, ont été traduites dans les faits.


N’en témoignent que le redressement fiscal dans certaines institutions bancaires, les limogeages tous azimuts des ministres et autres directeurs de sociétés qu’on croyait autrefois indéboulonnables pour les remplacer par des personnes plus indiquées. La modernisation de la Justice poursuit son bonhomme de chemin. Quant à la lutte contre la pauvreté, nous laissons le soin à des voix plus autorisées pour relever les différents programmes initiés par le ministère du développement à la base et de l’agriculture, pour ne citer que ceux-là, qui sont une illustration palpable. Certes, tous ces efforts paraissent insuffisants au regard des attentes à combler, mais l’honnêteté morale nous oblige à reconnaître que les jalons ont été posés et que contrairement à ce que l’opposition tente vainement de faire croire, Faure GNASSINGBE n’est jamais resté indifférent face à la misère des populations togolaises. Il suffit de se référer à son discours de vœux à la nation en début d’année pour le comprendre.

Si donc, malgré tous ces efforts, la situation difficile semble perdurer, c’est que véritablement, sur ce point, le Togo revient de loin et le régime au pouvoir ne peut pas faire des miracles. La mal s’est trop profondément enraciné pour être éradiqué d’un seul coup comme par une baguette magique. A cela s’ajoutent des pesanteurs dont le Chef de l’Etat ne peut pas entièrement cerner les contours. En effet, il est connu qu’une entreprise humaine est menée à bien et à terme en fonction de la personne à qui elle a été confiée. Sur ce plan, tout est question d’expérience, de volonté, de détermination, bref des qualités qui varient d’une personnalité à une autre.

L’instauration de la bonne gouvernance dans un pays comme le nôtre marqué par des décennies de tyrannie doit être conçue comme une œuvre de longue haleine et de constante vigilance dont les résultats ne seront ressentis que sur une certaine durée. En clair, nul ne saurait exiger ou s’attendre du jour au lendemain à un quelconque résultat consistant des reformes et des projets initiés çà et là par le Gouvernement. Il faut donc du temps pour apprécier véritablement ce qui se fait surtout qu’au moment où Faure arrivait au pouvoir, notre pays avait touché le fond après plus de 9 mois de grève générale illimitée dont les effets sont encore présents.

Là où le bât blesse, c’est lorsqu’on considère que des responsables de l’opposition font croire à une population majoritairement inculte politiquement que ces problèmes peuvent être réglés à coup de marches de protestation et de meetings de sensibilisation qui sont plutôt synonymes de campagnes d’intoxication.

Pour ce faire, la trouvaille bêtise pour appâter les déçus et les aigris est de les inviter « à rester mobilisés et déterminés en vue de sortir, une fois pour toutes, notre pays de la crise politique, économique et sociale dans laquelle elle est plongée depuis plusieurs décennies ». C’est le maître mot.

Pour notre part, nous pensons que si ces propos démagogiques suffisaient à elles seules pour venir à bout des dirigeants, les révolutions interminables seraient la voie royale indiquée pour permettre aux peuples de s’exprimer et ce, au détriment de la voie des urnes.

Le plus marrant au cours des fameux meetings de sensibilisation, c’est qu’aucun intervenant ne laisse entendre comment l’opposition prévoit régler le problème du chômage, de l’habitat, comment viabiliser le système éducatif, le système sanitaire que tout le monde trouve médiocre et comment faire décoller l’industrie togolaise etc.

Par contre, un aspect préoccupant que nous avons relevé au cours de ces meetings de la coalition des 14 partis, c’est que les responsables et chefs de partis se donnent des accents convaincants pour maintenir les populations mobilisées en vue de faire partir du pouvoir le Président Faure GNASSINBE à coup des marches hebdomadaires de protestation. C’est du non sens et de la contradiction pure de la part de ces chefs de partis politiques qui s’arrogent le titre de démocrates.

Nous ne le dirons jamais assez. A force d’user et d’en abuser, les marches de protestation et les meetings de sensibilisation initiées par cette frange de l’opposition sont devenus aux yeux des observateurs internationaux une curiosité politique togolaise qui n’obéit à aucun principe politique universellement reconnu.

A cause de leurs ambitions politiques démesurées, les opposants friands aux manifestations populaires inventent toutes sortes de subterfuges pour éviter de discuter des sujets d’intérêt commun avec leurs adversaires politiques. Paradoxalement, ils se trouvent confrontés, dans le même temps, à un manque cruel de moyens pouvant les aider à remporter une quelconque élection.

En tout état de cause, lorsqu’un assoiffé du pouvoir n’est pas foutu d’affronter son adversaire dans un cadre sérieux et serein en vue d’apporter sa pierre à l’édification de la nation, lorsqu’il ne dispose pas non plus des moyens de gagner à la régulière la moindre élection, il est condamné à susciter indéfiniment des espoirs déçus aux populations.

Jusqu’à quand va durer cette crétinisation des Togolais qui n’aspirent qu’à un vivre ensemble et à un mieux-être ? Le temps nous le dira.


Julles
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