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En attendant le dialogue : Le jeu politique continue/La Coalition, de l’offensive à la défensive
Publié le lundi 12 fevrier 2018  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchako
L`opposition togolaise sera de nouveau dans les rues les 13, 14 et 16 décembre prochains
Lomé, le 05 décembre 2017. Siège de la CDPA. Conférence de presse de la Coalition des 14 partis de l’opposition togolaise, au cours de laquelle ils annoncent de nouvelles manifestations de rue de 3 jours pour exiger le retour à la Constitution de 1992 dans sa version originelle, le vote de la diaspora et le déverrouillage des institutions. Les dates retenues: 13, 14 et 16 décembre prochains. De facto, la marche du jeudi 07 décembre est annulée. Ils ont dénoncé les violences perpétrées par les forces de l’ordre sur les militants de l’opposition rentrant chez eux après la marche du 02 décembre. Le même jour, un camion semi-remorque transportant des militants du PNP à destination d’Agoè s’est renversé à Doumassesse, occasionnant de nombreux blessés dont un succombera 48 heures plus tard. Les leaders se disent tout de même disposés à participer au dialogue qui se prépare.


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Depuis que la date du dialogue a été fixée au 15 février courant, nous assistons à une sorte de baroud d’honneur de l’opposition, entendu la coalition des 14 partis qui, jusqu’à présent, a tenté de faire croire à l’opinion que leur cause est juste et qu’ils peuvent donc tout exiger.

Il y a lieu, cependant, de souligner que la coalition a péché par trop d’optimisme et de naïveté et a créé l’illusion d’une victoire imminente dans le bras de fer qui l’oppose au pouvoir.

Aujourd’hui, la coalition est passée de l’offensive à la défensive. Elle s’use et devient lassante parce qu’elle cherche à se prévaloir des préalables qu’elle a posés pour tirer son épingle du jeu.

Ce que le peuple togolais veut, c’est avant tout le dialogue pour réussir des réformes consensuelles notamment en ce qui concerne la constitution.

Nous avons donc le devoir de rappeler que sur ce plan, les acteurs politiques doivent s’investir pleinement pour un résultat qui garantira à court, moyen et long termes la stabilité de notre pays, gage de son développement économique durable.

Le peuple ne veut pas un dialogue de surface et de complaisance.

En 1992, la constitution qui soulève aujourd’hui des controverses a été examinée et votée par le Haut Conseil de la République, un parlement de transition issu de la Conférence nationale qui avait marginalisé le pouvoir en place à l’époque.

Dix ans plus tard, le parlement élu, entièrement monocolore, parce que issu uniquement du RPT, a décidé d’opérer un toilettage pour nettoyer ladite constitution.

D’aucuns nous répondront que pourtant, feu président EYADEMA avait appelé à voter oui au référendum. A ceux-là, nous répondons qu’en politique, il faut savoir plier sans rompre et que le comportement de feu EYADEMA répondait à la réalité de l’heure c’est-à-dire faire croire à l’adversaire qu’on est là où on n’est pas.

Aujourd’hui, nous voulons une constitution qui ne sera plus remise en cause demain par une partie en raison de sa marginalisation.

L’opposition doit donc comprendre que les préalables relèvent de l’accessoire et que l’essentiel demeure une réforme constitutionnelle consensuelle.

C’est tout le sens de la Déclaration conjointe de la délégation de l’Union Européenne, de la coordination du système des Nation-Unies et des Ambassades d’Allemagne, de France et des Etats-Unis d’Amérique au Togo que nous publions en encadré ci-dessous.

De même, le communiqué de Presse rendu public par MM. Albert Kan-Dapaah, Ministre ghanéen de la Sécurité nationale et Tibou Kamara, ministre d’Etat guinéen, dans le cadre des efforts des Chefs d’Etat du Ghana et de la Guinée visant à favoriser et à soutenir le dialogue inter-togolais, a été explicite en ses alinéas 2 et 3 à savoir :

« 2°/ Les préoccupations de la Coalition des 14 partis concernant les personnes faisant l’objet d’une détention provisoire dans le cadre de l’affaire des incendies des marchés de Kara et de Lomé seront examinées de manière prioritaire à l’ouverture du dialogue, dans un esprit d’apaisement ;

3°/ Le cas des autres personnes encore en détention pour des faits commis dans le cadre des manifestations publiques organisées depuis le 19 Août 2017, notamment celle dont la liste a été établie par la Coalition des 14 partis, sera examiné dans le même esprit et dans le respect des procédures judiciaires. »

Il est donc clair que le dialogue n’a pas pour rôle d’empiéter sur la justice, mais de faire en sorte que les réformes aboutissent dans le respect de la légalité et de la légitimité républicaine.

D’ores et déjà, il est indispensable de relever que la coalition a déjà violé l’alinéa 4 du communiqué qui stipulait :

« 4°/ Tous les acteurs conviennent de la suspension des manifestations publiques à compter de la publication de la date du dialogue et ce jusqu’à sa tenue et pendant son déroulement. »

Le moment est venu de faire appel au sentiment patriotique de tous les protagonistes de la scène politique pour que ce dialogue, celui de la dernière chance, soit une réussite dans l’intérêt général, bien compris, du peuple togolais. Par conséquent, il faut un discours différent, un discours de rupture pour faire avancer les choses.

Rodrigue
... suite de l'article sur Le Combat du Peuple




Dernier message en date d`Atchadam Tikpi avant la fixation de la date du dialogue intertogolais 2018
Publié le: 6/2/2018  | 


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