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L’Amérique centrale, prochain concurrent de l’Afrique sur le marché du café Robusta?
Publié le mardi 13 fevrier 2018  |  Commod Africa


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Le CCFCC organise la 2ème édition de la Fête du chocolat, du cacao et du café togolais
Lomé, le 1er juillet 2017. Hôtel IBIS LOME CENTRE. Le CCFCC (Comité de coordination pour les filières café et cacao) lance la campagne de commercialisation 2017-2018 du café et du cacao togolais, ainsi que la 2ème édition de la Fête du chocolat, du cacao et du café togolais. Une manifestation qui a vu la présence du ministre AGADAZI de l`Agriculture et SESSENOU de l`Habitat.


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Certains pays d'Amérique latine s'intéressent de plus en plus au Robusta. Ceci pourrait, à terme, constituer des concurrents pour les pays africains producteurs de cette variété de café comme l'Ouganda qui est le n°1 sur le continent mais aussi les pays d'Afrique de l'Ouest comme la Côte d'Ivoire, la Guinée, le Togo ou encore le Ghana mais à plus petite échelle. En revanche, le développement du Robusta en Amérique centrale et latine pourrait aider à modifier l'image souvent peu flatteuse de cette variété de café si on considère le succès marketing de l'Arabica réalisé par la Colombie dans les années 80.



On n'y est pas encore... A ce jour, des géants de la consommation de café comme Starbucks refusent de travailler le Robusta. D'ailleurs, en Amérique latine, certains s'inquiètent du développement de cette variété, craignant que cela ne ternisse leur réputation d'Arabica de belle qualité.

Toutefois, des bastions tombent. Ainsi, le ministre de l'Agriculture a annoncé vendredi vouloir mettre un terme à 30 années d'interdiction et auroriser la culture du Robusta. Ceci doit encore reccueillir la signature du chef de l'Etat."C'est un décret autorisant la culture du Robusta dans des régions bien déterminées que l'Institut national du café Icafé déterminera afin qu'il n'y ait pas de mélange de variétés, même dans le processus post-récolte", a précisé le ministre.

Le Costa Rica rejoint ainsi la Colombie, le Guatemala, le Nicaragua, et même le Panama qui s'y intéressent parfois depuis plusiers années et développent sa culture, même si les organisations professionnelles parfois les en découragent. D'ailleurs, dès 2013, le président colombien Juan Manuel Santos avait invité sa filière à se tourner vers la culture du Robusta, variété de café moins fragile (ce qui n'est pas négligeable avec le changement climatique), moins couteuse à produire (car pouvant être cultivée à plus basse altitude que l'Arabica et donc plus facilement mécanisable) et dont la consommation mondiale progresse : actuellement, l'Arabica représente 60% de la demande mondiale et le Robusta 40%.

En outre, le Robusta est plus résistant à la maladie de la rouille qui a gravement impacté la culture de l'Arabica en 2012, l'Amérique centrale s'en ressentant encore. Toute culture d'Arabica en dessous de 800 m d'altitude est vulnérable à la maladie ; le Robusta devient alors quasiment la seule option pour les caféiculteurs s'ils veulent rester dans la filière.

Rappelons qu'actuellement le Robusta est principalement utilisé pour fabriquer le café soluble et aussi incorporé pour faire les mélanges. C'est le Robusta qui fait la mousse des expressos.

L'avantage comparatif du Robusta américain

"Le Robusta a une bonne productivité et un bon prix", explique à Reuters Evello Matamoros qui a planté son premier plant de Robusta au Nicaragua en 2010. "Il a de meilleures rendements [que l'Arabica, Ndlr.] et n'a pas besoin d'ombre. C'est important."


En outre, la proximité géographique du marché nord-américain donne à la culture du café en Amérique centrale et latine un avantage comparatif net par rapport à d'autres régions de production à travers le monde. Actuellement, le Vietnam est le premier producteur et exportateur mondial de la variété.

Enfin, la conjoncture est favorable au Robusta, offrant aux producteurs des prix rémunérateurs après deux campagnes consécutives déficitaires. En novembre dernier, Olam estimait que le déficit cumulé devrait être aux alentours des 8 millions de sacs de 60 kg (Ms), dont 4 Ms en 2016/17 et à nouveau 4 Ms en 2017/18.

Nestlé à la barre


En Colombie, la production s'amorce. Diego Lopez, exportateur de café depuis 4 générations, a développé une plantation sur laquelle sont plantés 12 ha en Robusta, rapporte Reuters. Au Guatemala, 2% de la production nationale est, d'ores et déjà, du Robusta. Et l'association nationale Anacafé incite les planteurs à se diversifier et à se tourner vers cette variété notamment parce qu'en raison des changements climatiques, certaines régions, pourtant en altitude, ne sont plus propices à cultiver l'Arabica.

L'objectif du président d'Anacafé, Ricardo Arenas, est d'atteindre 300 000 sacs de production, soit 4 fois plus que les volumes récoltés en 2016/17, selon les chiffres du Département américain de l'Agriculture (USDA). A la clef d'un tel développement, $ 200 millions d'investissements requis, estime-t-il, un financement qui, à ce jour n'est pas encore sécurisé. Toutefois, en 2017, Anacafé a acheté à Nestlé 20 000 plants de Robusta à haut rendement. Des plants qui devraient commencer à produire en 2019.


Au Nicaragua aussi, le Robusta représente environ 2% de l'actuelle production caféière, avec 25 000 sacs selon l'USDA. Mais le pays s'y est mis quasiment contraint et forcé. En effet, après des années de forte opposition à tout développement du Robusta, le gouvernement l'a autorisé en 2013, suite au déclenchement de la maladie de la rouille. Il l'a tout d'abord autorisé sur une superficie limitée, qu'il a étendue en 2016.

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