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Ouverture d’un dialogue pour une sortie de crise au Togo
Publié le lundi 19 fevrier 2018  |  AFP


© aLome.com par Edem Gadegbeku et Dodo Abalo
Ouverture du dialogue intertogolais 2018: présence de diverses personnalités pour une sortie de crise
Lomé, le 19 février 2018. Coupole de l`hôtel du 02 FEVRIER. Ouverture du 27e dialogue intertogolais 2018: présence de diverses personnalités pour une sortie de crise, en présence du facilitateur Nana Akufo-Addo. Jean-Pierre Fabre (g) et Y. Agboyibo.


Fichier joint:
Communiqué sanctionnant les travaux préparatoires du dialogue 2018
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Lomé, 19 fév 2018 (AFP) - Après six mois de profonde crise politique au
Togo, le dialogue de la "dernière chance" s’est ouvert lundi à Lomé entre
pouvoir et opposition, suscitant un mélange d’espoir et d’incrédulité dans ce
petit pays ouest-africain gouverné depuis un demi-siècle par une même famille.

"La paix, la liberté et la stabilité du peuple togolais est quelque chose
qui n’est tout simplement pas négociable", a déclaré à la cérémonie
d’ouverture le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, facilitateur dans la crise.

Pouvoir et opposition ont enfin accepté de se réunir autour de la même
table, alors que le président Faure Gnassingbé, actuellement à la tête de la
Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), fait face à une très forte contestation populaire dans son pays.


Depuis septembre, des marches populaires pour demander sa démission et la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels rassemblent des milliers, voire des dizaines de milliers de personnes. Le président Gnassingbé a succédé en 2005 avec le soutien de l’armée à son
père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui avait dirigé sans partage le pays
pendant 38 ans. Il en est aujourd’hui à son troisième mandat, ayant été réélu
lors de scrutins contestés par l’opposition, en 2010 et en 2015.


"Il est important, pour le respect des Togolais, que leurs dirigeants
soient perçus comme étant capables d’arriver à des solutions qui feront
avancer les conditions de la population de ce pays", et ce dans "un esprit
d’entente et de compromis", a ajouté le chef de l’Etat ghanéen devant de
nombreux responsables politiques et diplomates, dont les ambassadeurs de
France, des Etats-Unis et de Chine.


"Je n’ai pas de parti pris, je suis venu ici pour soutenir un dialogue qui
va faire que le peuple togolais et ses intérets sont bien pris en compte",
a-t-il précisé, appelant les Togolais à "déterminer" eux-mêmes l’avenir de
leur pays.


Le dialogue, qui doit durer une dizaine de jours, devrait aborder un large
éventail de préoccupations, dont le "rétablissement de la Constitution de
1992" - qui prévoyait un maximum de deux mandats présidentiels -, une
"transition" politique et des "réformes électorales".

Chacune des deux parties - une coalition de 14 partis d’opposition et le
parti au pouvoir (Union pour la République, Unir) - sera représentée par sept
délégués. La participation du gouvernement devrait être discutée durant le
dialogue.


"La crise qui mine le Togo est profonde", a pour sa part déclaré le chef de
file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre. "Aujourd’hui, la lutte est entrée
dans une phase décisive et irréversible, car le peuple est excédé par plus
d’un demi-siècle de violation massive des droits de l’homme et de
malgouvernance".



"Nous en appelons au sens de responsabilité et à la bonne foi du pouvoir",
a-t-il ajouté. "Le peuple togolais meurtri, excédé, mais résolu et déterminé
est à l’écoute. Il est dehors et il espère. Il est debout et il attend. Il
nous attend". Le porte-parole de l’Unir, Charles Condi Agba, a de son côté affirmé participer à ce dialogue "dans un esprit d’ouverture".

- ’Enième dialogue’ -


Sur les réseaux sociaux et dans la rue, nombreux sont toutefois les
sceptiques, qui critiquent la tenue d’un "énième dialogue" au Togo, gouverné depuis plus de 50 ans par la famille Gnassingbé.


Depuis l’avènement du multipartisme au début des années 90, une quinzaine de dialogues et de pourparlers se sont tenus à Lomé, sans jamais déboucher ni sur une alternance politique ni sur un changement majeur.


La réforme des mandats présidentiels et du mode de scrutin, déjà prévue par l’Accord politique global (APG) de 2006, n’a jamais vu le jour, alors qu’elle devait permettre d’apaiser un pays exaspéré par les violences (près de 500 morts selon l’ONU) ayant suivi l’élection de M. Gnassingbé.



Son entourage a d’ailleurs répété ces dernières semaines dans la presse
locale qu’il ne serait "pas question" de discuter du départ immédiat du chef
de l’Etat ni d’un engagement de sa part à quitter le pouvoir.



"C’est le dialogue de la dernière chance. L’opposition et le pouvoir ont
intérêt à tout faire pour sortir définitivement ce pays de cette situation
d’instabilité", a affirmé à l’AFP Joël Afandjigan, commerçant à Lomé. "Chaque camp doit mettre un peu d’eau dans son vin".

D’autres, comme Edoh Klavissou, conducteur de taxi-moto, n’attendent rien
du dialogue. "Le parti Unir va encore rouler l’opposition dans la farine. Ils vont encore discuter et signer un autre accord, qui ne sera pas respecté par le gouvernement. C’est la même chose et cela nous fatigue. Nous avons trop dialogué dans ce pays", dit-il.




ek-cl/jlb



Le Président Akufo-Addo salue les principaux protagonistes du dialogue intertogolais 2018
Publié le: 19/2/2018  | 


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