Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Combat du Peuple N° 957 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Le dialogue de l’impossible/L’intransigeance érigée en stratégie politique: FABRE conduira-t-il un jour l’opposition à bon port?
Publié le mardi 27 fevrier 2018  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Edem Gadegbeku et Dodo Abalo
Ouverture du dialogue intertogolais 2018: présence de diverses personnalités pour une sortie de crise
Lomé, le 19 février 2018. Coupole de l`hôtel du 02 FEVRIER. Ouverture du 27e dialogue intertogolais 2018: présence de diverses personnalités pour une sortie de crise, en présence du facilitateur Nana Akufo-Addo. Jean-Pierre Fabre (g) et Y. Agboyibo.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier


Le dialogue appelé de tous les vœux par les uns et les autres pour mettre fin à la situation de tension qui prévaut entre les acteurs politiques, a été entamée le 19 février 2018 sous la facilitation du Président ghanéen Nana AKUFO-ADDO après la phase des travaux préparatoires. Cette nouvelle inattendue a fait pousser un ouf de soulagement aux Togolais et autres opérateurs économiques dont les activités sont au ralenti depuis plus de six mois à cause des manifestations de rues de l’opposition pour exiger les reformes politiques. Mais curieusement, à quoi avons-nous assisté ? La main tendue du parti au pouvoir et l’entière disponibilité affichée par le Président ghanéen et ses émissaires n’ont pas suffi pour calmer les ardeurs belliqueuses de la coalition des 14 partis de l’opposition qui organise des marches assorties de meetings depuis le 6 septembre 2017 pour réclamer le retour à la Constitution de 1992.


C’est ainsi que dès l’entame du dialogue, l’on a assisté à un report de 4 jours pour permettre aux responsables de la coalition de constater l’effectivité de la libération des personnes détenus dans le cadre des manifestations politiques. Aussitôt après la reprise des assises le vendredi 23 Février dans l’après-midi, les discussions ont été de nouveau ajournées pour une date ultérieure (2 semaines) à cause de l’agenda du Président ghanéen.

Pour l’heure, il ne nous revient pas de jouer aux oiseaux de mauvais augure en pronostiquant comme certains le font actuellement sur l’issue du dialogue politique en cours d’autant plus qu’au Combat du Peuple, nous sommes viscéralement optimistes. Cependant, compte tenu des derniers développements de l’actualité politique, nous estimons qu’il faille revenir sur certains aspects car, les faits sont têtus et nous risquons de répéter les mêmes erreurs que dans le passé si nous ne prenons garde.

On se rappelle que dès le déclenchement des séries de manifestations par la coalition des 14 partis politiques, le président de L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) et chef de file de l’opposition, Jean-Pierre FABRE avait affirmé, à travers un communiqué laconique publié le 7 novembre que « le caractère superficiel des mesures annoncées par le Gouvernement n’est pas de nature à produire un apaisement parce que ces mesures ne vont pas au fond des sujets de préoccupation, notamment le retour à la constitution de 1992 ».


L’ANC a ainsi justifié son intransigeance et poursuivi les manifestations de rue jusqu’à l’annonce de la date du dialogue intertogolais par les émissaires des Présidents ghanéen et guinéen. Cette annonce n’a pas pour autant empêché l’opposition d’organiser, une dernière fois, une marche le 03 février en violation des dispositions convenues entre les acteurs politiques et la facilitation. Qu’à cela ne tienne.

A présent, nous sommes dans le vif du sujet, en d’autres termes, le dialogue proprement dit a démarré. Malheureusement, on s’aperçoit que les discours des responsables de la frange de l’opposition qui a réclamé ces échanges à cor et à cri, s’inscrivent toujours dans la même posture qu’en septembre 2017 et qu’ils font preuve d’intransigeance. En effet, lors d’une interview accordée aux confrères du site alome.com à la fin des travaux préparatoires le 18 février dernier, le chef de file de l’opposition n’a pas hésité à déclarer que ses revendications restent les mêmes qu’au début des contestations de la coalition de l’opposition. Or, tous les observateurs avisés s’accordent pour dire que même s’il s’agit d’une stratégie politique, FABRE a placé la barre très haut dès le départ et qu’il fallait qu’il mette la balle à terre s’il veut parvenir à l’aboutissement des revendications de l’opposition relatives aux réformes constitutionnelles. Parce que dans un pays démocratique, il ne suffit aux partis politiques de l’opposition de mettre les populations dans la rue pour faire partir le Président légalement élu. Rien n’y fit. FABRE continue à démontrer son entêtement.

Dans la diatribe verbale à laquelle il s’est livré le 19 février 2018, pendant la cérémonie officielle d’ouverture du 27ème dialogue politique du Togo, le chef de file de l’opposition n’a pas hésité à revenir à la charge en posant les mêmes revendications inouïes tout en prenant soin, cette fois-ci, d’édulcorer les faits, dès l’entame de ses propos en présentant sa version biaisée des événements historiquement vérifiables : « En effet, l’arrêté portant intégration dans l’armée nationale d’Etienne Eyadéma Gnassingbé et ses compagnons, date du 31 janvier 1963, soit quelques jours après ce crime, et est publié au Journal Officiel de la République Togolaise du 16 février 1963.

Voilà l’origine du pouvoir de la dynastie des Gnassingbé, qui régente notre pays de père en fils depuis 55 ans. Un pouvoir fait de violations massives des droits de l’homme, de fraudes électorales, de pillage des ressources, d’assassinats politiques, d’arbitraire, d’injustice et de tribalisme. Un véritable régime de violence et de terreur.

Ce meurtre fondateur, non jugé, non regretté, malgré les assises de la CVJR de 2009 à 2012, continue d’être un boulet pour ce pays. » a-t-il affirmé en substance.

Dès lors, la question se pose de savoir si la Commission Vérité, Justice et Réconciliation mise en place par le Chef de l’État Faure GNASSINGBE dans le cadre de l’Accord Politique Global (APG) est le tribunal requis pour juger ceux qui sont coupables devant l’histoire. Plus loin encore, FABRE laisse entendre que : « Nous attendons de ce dialogue, une déclaration claire et nette de retour à la Constitution originelle de 1992, avec toutes ses conséquences immédiates qui sont :

– Le départ de l’actuel chef de l’Etat qui a déjà exercé plus de deux mandats et la mise en place d’une transition politique encadrée par une Charte de la Transition ayant valeur constitutionnelle ;

– La mise sur pied de structures législatives et exécutives de transition chargées de mettre en œuvre la révision du cadre électoral, y compris l’instauration du droit de vote pour les Togolais de l’étranger, le déverrouillage des Institutions de la République et l’organisation des élections législatives, locales et présidentielles totalement libres, transparentes et démocratiques.

C’est un dialogue de la dernière chance qui doit tracer définitivement pour notre pays, les chemins de la paix, de la stabilité politique, du développement durable, de la rédemption. »

Désormais, avec le démarrage du dialogue entre les acteurs politiques, les dés sont jetés. Il revient aux responsables de l’opposition de faire preuve de dépassement afin de mettre un terme définitif à l’interminable lutte pour les reformes politiques. Par contre, s’ils s’inscrivent dans la logique de FABRE qui compte sur l’aboutissement de cette réforme pour évincer le Président Faure GNASSINGBE du pouvoir, ils n’auront que leurs yeux pour pleurer parce que les mêmes causes produisent fatalement les mêmes effets. Dès à présent, la question se pose de savoir si FABRE conduira l’opposition à bon port.

Wait and see.



Julles
... suite de l'article sur Le Combat du Peuple




Le diplomate Daniel OSEI présente le règlement intérieur du dialogue intertogolais 2018 au terme des travaux préparatoires de 04 jours
Publié le: 18/2/2018  | 


 Commentaires