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Pour un franc CFA rénové et débarrassé de ses oripeaux coloniaux
Publié le dimanche 11 mars 2018  |  Jeune Afrique


© Autre presse par DR
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par Facinet Sylla
Économiste à la BAD, ancien directeur des études, de la statistique et des relations internationales de la Banque centrale de la République de Guinée, Ancien chef de division à l’Institut monétaire de l’Afrique de l’Ouest.




Facinet Sylla, économiste et ancien directeur de la banque centrale de Guinée, plaide pour une monnaie commune dépouillée des poids symboliques que sont son nom et la présence d'officiels français au sein de ses instances de gouvernance.

Tribune. Jamais le débat sur le franc CFA, cette monnaie commune à huit pays d’Afrique de l’Ouest (UEMOA) et à six pays d’Afrique centrale (Cemac), n’aura atteint un tel niveau. Ses partisans font l’éloge de la stabilité macroéconomique qu’il sous-tend, tandis que ses détracteurs y voient un moyen d’asservissement de l’ex-puissance coloniale.

Sans verser dans une polémique passionnelle, et parfois stérile, nous plaidons pour un franc CFA débarrassé de ses poids symboliques, à commencer par la dénomination « Franc de la communauté financière en Afrique » ou « de la coopération financière en Afrique centrale », qui rappelle encore son ancienne appellation de « Franc des colonies françaises d’Afrique ».


Le fait que des officiels français siègent au sein des organes de gouvernance de la monnaie commune (conseil d’administration, comité de politiques monétaires) n’est-il pas anachronique ? L’argument selon lequel leur présence est un garant pour le bon fonctionnement du système de convertibilité de la monnaie commune ne tient pas. Il existe des arrangements monétaires sans que cela ne débouche sur une représentation dans les instances décisionnelles du pays qui arrime sa monnaie.

Stabilité

S’il est vrai que la monnaie est un instrument de souveraineté, force est de constater qu’en Afrique, les pays qui frappent leur monnaie nationale ont montré leurs limites. De l’Angola aux géants Nigeria et l’Afrique du Sud, en passant par l’Égypte, le Ghana ou le Kenya, les monnaies de ces grandes économies ont subi d’incessantes fluctuations préjudiciables à l’activité économique.

La forte volatilité de ces monnaies nationales est souvent alimentée par le financement apporté aux gouvernements par les banques centrales pour contenir les dérapages budgétaires. Cette volatilité nuit à l’investissement et décourage toute projection à moyen et long terme. En outre, ces pays affichent en général des taux d’inflation à deux chiffres très pénalisants pour le citoyen lambda.
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