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Classement : les 50 avocats d’affaires qui ont marqué 2017
Publié le mardi 13 mars 2018  |  Jeune Afrique


© Autre presse
L`avocat franco-togolais Pascal Agboyibor, fils de l’ancien Premier ministre,


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Jeune Afrique et Jeune Afrique Business + ont établi leur palmarès des femmes et des hommes qui ont accompagné les grands dossiers de 2017 en Afrique francophone.

Pour la deuxième année consécutive, JA publie son classement des 50 avocats d’affaires les plus influents d’Afrique francophone. Les connaisseurs y retrouveront tous les ténors de la profession. La plupart figuraient dans le palmarès 2017 et dans les listes établies par nos soins depuis 2012.

Mais, à de rares exceptions près, ils sont inconnus du grand public et œuvrent en conseillers de l’ombre, loin de la médiatisation dont jouissent leurs confrères pénalistes. Une frustration pour ces experts, à qui la déontologie interdit en plus toute publicité. Cette relative discrétion ne traduit pas l’importance que les avocats d’affaires ont prise ces dix dernières années.

Leurs conseils sont devenus indispensables aux acteurs économiques de premier ordre (même les groupes chinois y ont recours), dès lors qu’ils prennent des décisions stratégiques : fusion-acquisition, structuration de financement, introduction en Bourse… Et quand leur présence a été négligée, ce qui est le cas pour nombre de groupes de dimension régionale, c’est souvent au contentieux ou en arbitrage que leurs clients attendent d’eux des miracles.

1.300 opérations recensées


Au total, 50 cabinets ont répondu à notre questionnaire en fournissant la liste des dossiers traités en 2017. JA a pu ainsi répertorier 1 300 opérations impliquant 350 avocats. Un record qui en dit long sur l’importance accordée à notre palmarès par la profession.

Pour les départager, nous avons pris en compte le nombre de dossiers traités, leur complexité, les montants en jeu, mais aussi la diversité des pays concernés, ainsi que l’utilité économique et sociale de chaque projet. La construction d’une centrale de production d’énergie renouvelable a été ainsi plus valorisée que l’achat ou la vente d’un bloc pétrolier. Cette approche nous a également permis d’accorder une certaine importance à l’écriture d’une loi ou d’un code minier, même si les rémunérations associées étaient plus modestes. Ce dernier critère ne détermine évidemment pas à lui seul le classement.


Casablanca monte en puissance
Au regard des résultats, on constate l’importance, dans le palmarès, du nombre d’avocats travaillant pour des cabinets anglo-saxons, à l’image de Pascal Agboyibor (Orrick), d’Yves Baratte (Simmons & Simmons) ou de Michael Ostrove (DLA Piper). Si leurs confrères représentant des firmes françaises (Rémy Fekete, chez Gide, Pierre Marly, chez CMS Francis Lefebvre) sont très minoritaires, Paris reste toutefois la capitale du droit des affaires pour l’Afrique francophone. À noter également l’importance prise par Casablanca depuis six ou sept ans pour les avocats, comme Hicham Naciri (Allen & Overy) ou Mustapha Mourahib (Clifford Chance), exclusivement tournés vers le continent.

La profession demeure très masculine. Moins d’une dizaine de femmes ont pu se faire une place, comme Yas Banifatemi (Shearman & Sterling), parmi les cinquante premiers. Enfin, si les cabinets subsahariens sont également peu nombreux, c’est parce qu’ils centrent encore souvent leur activité sur un seul pays et que, la plupart du temps, ils interviennent comme relais de cabinets internationaux. Les avocats Mohamed Sidiki Sylla (Sylla & Partners), Baba Hady Thiam (Thiam & Associés) et Mouhamed Kebe (Geni & Kebe Lawyers) font ainsi figure d’exception.



Le classement



1. Hicham Naciri – Naciri & Associés Allen & Overy



Au Maroc, Hicham Naciri est la super star des avocats d’affaires. À 48 ans, le fils du bâtonnier et ministre de la Justice, Mohamed Taieb Naciri, est sûr de son statut au point d’avoir associé le nom du cabinet fondé par son père à celui d’Allen & Overy lorsqu’il a rejoint en 2011 la firme américaine. Classé numéro un de notre palmarès, après avoir été sixième l’an dernier, il a négocié en 2017 plus d’une vingtaine de dossiers aux montants financiers considérables sur l’ensemble du continent. Incontournable au Maroc, il est porté par le déploiement africain des grands groupes de son pays et intervient désormais un peu partout sur le continent. « À chaque fois qu’une grosse opération fait la une des journaux, il est derrière, et ça ne surprend plus personne », observe un confrère casablancais.

Formé à Montpellier, riche des expériences acquises en France au sein de Norton Rose Fulbright puis de Gide Loyrette Nouel, Hicham Naciri a ensuite intégré le cabinet paternel à Casablanca, où il a profondément renouvelé les pratiques en cours. Avec son discours, « structuré et convaincant » selon ses pairs, il a rapidement persuadé les donneurs d’ordres de lui confier leurs affaires à un moment où le pays décidait d’ouvrir son économie. Son travail pour l’obtention par Méditel (devenu Orange) de la deuxième licence d’opérateur de téléphonie mobile constitue son premier coup d’éclat. Il a ensuite participé aux plus grandes opérations d’acquisition, de privatisation, de financement d’infrastructures. Avant Allen & Overy, Hicham Naciri s’est associé au français Gide Loyrette Nouel en 2003.

Mais en rejoignant la firme américaine, Hicham Naciri a élargi ses activités à l’ensemble du continent. Il a ainsi pu mieux servir les intérêts de ses clients marocains (Saham, BMCE Bank) engagés dans le développement panafricain prôné par le roi. Son cabinet compte aujourd’hui 75 collaborateurs, dont une trentaine d’avocats. Outre le conseil, Naciri & Associés a aussi conservé l’activité contentieux chère au fondateur. S’il est aujourd’hui connu au-delà du milieu des affaires, c’est aussi parce que Hicham Naciri est l’avocat du Palais. En 2014, le secrétariat du roi l’avait mandaté pour confondre les journalistes Éric Laurent et Catherine Graciet dans leur tentative d’extorsion. Une publicité supplémentaire pour un avocat qui n’en avait pas vraiment besoin.


2. Pascal Agboyibor – Orrick Rambaud Martel


Le Togolais, directeur du département Afrique de son cabinet, est une référence que s’arrachent les États (Mali, Guinée…) comme les entreprises africaines et internationales. Habitué des dossiers au long cours, il a connu une avancée significative sur le dossier du barrage Grand Inga, qu’il gère pour la RD Congo, et signé pour la Gécamines le projet de Desiwa (800 millions de dollars, soit 735 millions d’euros).



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