Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Jeune Afrique N° 2983 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Élections africaines : la démocratie n’est pas soluble dans la biométrie
Publié le jeudi 15 mars 2018  |  Jeune Afrique


© aLome.com par Parfait
La CENI réceptionne de nouveaux kits biométriques, en prévision des opérations électorales comptant pour la présidentielle de début d`année 2015.
Sur le site de la Foire Togo 2000 ce 4 septembre 2014, la CENI a renforcé ses moyens logistiques dans l`optique de prochaines échéances électorales en terre togolaise.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier


par François Soudan
François Soudan est directeur de la rédaction de Jeune Afrique




Réduire le risque de fraude par des moyens de plus en plus contraignants et sophistiqués est souhaitable. Mais l’introduction de la biométrie et des machines à voter ne fera reculer ni le vote communautaire ou religieux, ni le vote mercenaire.

Édito. Avoir écrit dans un récent éditorial que le vote communautaire était une réalité en Guinée, du fait, entre autres, de sa manipulation par l’ensemble de la classe politique, a valu à l’auteur de ces lignes l’accusation de « plaquer une grille de lecture factuellement indéfendable et moralement douteuse ». Vraiment ? Loin de moi l’idée que les élections africaines seraient par définition ethnicisées, ou qu’elles seraient « culturellement » truquées ou frauduleuses.


Et proche de moi celle que la qualification ethnique masque en réalité toutes sortes de conflits et d’enjeux comme l’arbre cache la forêt. Mais qui peut nier que, de Nairobi à Conakry et d’Abidjan à Kinshasa, la mobilisation voire l’exaltation des identités parfois meurtrières soient une constante en période électorale – et cela quels que soient les progrès de cette technologie importée qu’est le mécanisme de vote ?

«Voter éducation»

Une façon de dépassionner le débat est de considérer que le vote communautaire n’est pas en soi un obstacle à l’établissement de la démocratie électorale : loin d’être régressif, il constitue un progrès par rapport au faux unanimisme des dictatures, et une étape précédant l’individualisation des opinions – ce graal du « modèle » occidental.

Mais pour parvenir à ce dernier stade, les nouvelles technologies ne seront d’aucun secours tant que les pays africains (et l’Union africaine) ne se seront pas lancés dans de vastes programmes d’éducation citoyenne, à l’image de ce qu’a fait l’Afrique du Sud entre 1991 et 1994 afin de préparer les premières élections multiraciales.


Ce travail minutieux de « voter éducation », relayé par les Églises et les associations civiques, a permis de passer directement de l’apartheid à la démocratie, en enjambant l’étape du « vote ethnique ».
... suite de l'article sur Jeune Afrique


 Commentaires