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L’agenda culturel africain du 18 au 24 mars 2018
Publié le lundi 19 mars 2018  |  RFI




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Où sortir aujourd'hui et la semaine prochaine ? L’agenda culturel africain avec Anne Bocandé, rédactrice en chef d’Africultures.

S’il y a un concert à ne pas manquer en début de semaine à Dakar, c’est celui de l’artiste sénégalais Baaba Maal. La bande originale du film « Black Panther », film sorti aux Etats-Unis il y a quelques semaines, film au budget de 200 millions de dollars, un blockbuster qui a fait tant d’entrées et a été tellement vu un peu partout dans le monde qu’une suite a déjà été annoncée par les studios Marvel qui le produisent.

Un Marvel donc, qui se déroule dans le pays imaginaire de Wakanda quelque part en Afrique, un territoire prospère, technologiquement très avancé, et qui est menacé par la volonté de conquête de l’un des siens, mais qui, lui, a grandi dans l’autre monde, celui des inégalités, des injustices, et des discriminations envers les personnes noires.

Baaba Maal a produit un titre musical du film « Black Panther » qui raconte l’histoire d’un roi, dans le monde pulaar, parti reconquérir son trône, comme dans le récit du film « Black Panther».

«Baaba Maal c’est avant tout une voix, magnifique et stridente, griotique à l’extrême, souveraine et souvent vertigineuse : une voix qui s’impose en général dès la première note et inspire le respect. » C’est comme cela que nous le décrivions sur Africultures, au début des années 2000.

Baaba Maal est un artiste d’une soixantaine d’années aujourd’hui avec une discographie de plus de 10 albums. Cet artiste international a grandi à Podor au Sénégal et il sera en concert à Dakar mardi soir, au jardin de verdure de l’Institut français, à 20h30, et parce que l’on ne s’en lasse pas de sa musique on écoutera en fin de chronique un extrait de son dernier album, «The Traveller ».

Autre concert, cette fois, à Madagascar avec trois voix réunies, trois voix de l’Océan indien.

Un projet musical issu d’une résidence artistique et dont le résultat sera présenté vendredi prochain à Antananarivo, la capitale malgache.

Un projet qui réunit Mikea, artiste malgache, prix RFI découverte en 2008, qui a notamment été remarqué à l’époque pour sa reprise, en langue malgache, de la chanson Hey Joe de Jimmy Hendrix.

A ses côtés, Mikidache, né à Mamoudzou sur l’île de Mayotte dans l’archipel des Comores, prix découverte RFI lui aussi mais 10 ans plus tôt, en 1999, et dont on peut retrouver, dès le début des années 2000, un long entretien sur Africultures où il nous dit « Je suis un enfant de ces îles », et où il nous parle de son parcours et de ses créations, et du fait que sa musique est marquée par des influences mêlées entre toutes les îles de l’Océan indien, et ce, malgré une histoire politique parfois terrible entre elles.


Et pour former le trio, Davy Sicard, est aussi du projet. Et lui aussi est marqué par la richesse des influences de l’Océan indien avec un père malgache, une mère réunionnaise, et après une trajectoire plutôt r’n’b il s’est finalement tourné vers le maloya. Davy Sicard, Mikea et Mikidache, en concert vendredi à partir de 19h à Antananarivo.

A Madagascar toujours, sortie cette semaine d’un roman : « Revenir » du Malgache Jean Luc Raharimanana, dont c’est le troisième ouvrage. L’histoire raconte le retour d’un homme, Hira, né le jour de l’indépendance malgache, et qui explore ses souvenirs d’enfance, à Madagascar dans les années 1970.

Nous sommes dans la capitale malgache avec le narrateur, la ville aux 12 collines, où il grandit avec frères, sœurs, mère et père. La figure du père est omniprésente, homme très engagé en politique, un intellectuel.

Il y a donc quelque part, dans ce livre, une fresque historique d’une période politique importante de l’île rouge, celle du début des années 1970, de la période post-colonisation, de l’accession au pouvoir de Ratsiraka, de toute la mise en place de la malgachisation, notamment dans l’enseignement.


C’est une période -d’abord- pleine de promesses qui prend peu à peu, à l’échelle de la famille de Hira, mais aussi du pays, un autre tournant. Il y a alors pour le jeune homme que Hira est, à l’époque, l’entrée en lecture et en écriture, la nécessité d’écrire désormais, contre la violence, contre les injustices,malgré tout.

Et voici un passage de ce livre : « Hira ne parvient pas à écarter les pensées qui l’enracinent dans la douleur. Lorsque ses livres le ramènent encore et toujours à la violence de cette île, à la violence de ce monde.


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