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Les non-dits de la Zone de libre-échange continentale africaine
Publié le jeudi 22 mars 2018  |  Jeune Afrique


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchako
Lancement de trois Journées portes ouvertes sur la SEGUCE-Togo
Lomé, le 13 mars 2018. Lancement de trois Journées portes ouvertes sur la SEGUCE-Togo. Près de 4 ans après son lancement officiel, le 30 juin 2014, la Société d’exploitation du guichet unique pour le commerce extérieur (SEGUCE) a ouvert ses portes au public de Lomé et de ses environs. La mise en place d’un tel Guichet répond au besoin de réduction du temps et du coût de passage des marchandises par mer, air et terre, dixit son Directeur général, Cédric CHALVON. C’est le ministre de l’Industrie et du Tourisme, M. IHOU, représentant sa collègue du Commerce qui a présidé la cérémonie d’ouverture de ces JPO. Il était entouré pour la circonstance du Président de la Chambre de commerce et d’industrie du Togo, du Commissaire général de l’OTR et du Directeur général du Port autonome de Lomé. Le ministre IHOU (g) et G. MEBA de la CCIT.


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par Joël Té-Léssia Assoko
Joël Té-Léssia Assoko est chef d’édition économie du site de Jeune Afrique. Ivoirien, diplômé de Paris Dauphine et de Sciences Po Paris, il suit le secteur de la finance en Afrique.




La valse-hésitation du président Muhammadu Buhari qui, sous la pression d’industriels nigérians, a refusé de se rendre à Kigali pour signer l’accord instituant la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC) met en lumière l'un des effets, rarement expliqués, de la libéralisation des échanges.

Tribune. « Beaucoup de gens pensent que le commerce international est bon pour tout le monde. Hélas, ce n’est pas le cas. L’analyse économique la plus conventionnelle suggère qu’au moins une section à l’intérieur d’un pays – parfois même une large section – sort perdante du libre-échange », expliquait en mai 2007 le prix Nobel d’économie Paul Krugman, l’un des théoriciens modernes du commerce international.

Les arguments en faveur de la libéralisation du commerce intra-africain insistent en général sur les gains globaux et à long terme, rarement sur les dommages à court terme pour les industries ou groupes qui sont les plus exposés.



En fait, l’un des arguments forts en faveur du libre-échange vient précisément de ces effets négatifs. « Les monopoles et les oligopoles sont peu incités à devenir plus efficaces, à réduire les coûts ou à innover. Cependant, comme les marchés monopolistiques sont omniprésents en Afrique, permettre aux entreprises africaines d’aller se faire concurrence dans leurs marchés respectifs peut libérer les pressions concurrentielles nécessaires à la croissance de la productivité à long terme ». Voici ce qui est écrit dans un plaidoyer co-publié en octobre 2017 par l’Union africaine, la Banque africaine de développement et la Commission économique pour l’Afrique de l’ONU.

Une étude citée dans ce rapport estime que l’élimination des barrières douanières entre tous les pays africains pourrait entraîner à l’horizon 2022 « une hausse de 52,3 % à 34,6 milliards de dollars des échanges commerciaux intra-africains », par rapport à un scénario de référence de 2012. Les gains les plus importants, selon ce scénario, sont attendus au niveau des exportations industrielles africaines (+53,3 % à 28 milliards de dollars). Les salaires réels des travailleurs non-qualifiés sont également attendus en hausse, ainsi qu’un « léger déplacement des emplois de l’agriculture vers les secteurs non-agricoles ».

Destruction créatrice à court terme


Ces bénéfices ne se font pas sans « destruction créatrice » à court terme. C’est ce que savent les industriels nigérians qui pressent le président Muhammadu Buhari d’empêcher la première économie du continent de rejoindre la Zone de libre-échange continentale (ZLEC), un accord signé ce mercredi 21 mars à Kigali, sans que certaines garanties et protections ne leur soient accordées.
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