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Allocution d’ouverture de la 1ère Convention du conseil national des femmes socialistes CDPA, prononcée par la Secrétaire générale de la CDPA
Publié le vendredi 23 mars 2018  |  CDPA


© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
CAP 2015 et le PNP unissent officiellement leurs forces
Lomé, le 22 août 2017. IBIS HOTEL. Conférence de presse conjointe de CAP 2015 et du PNP. Officiellement, les deux entités fusionnent leurs forces pour mieux contrer le pouvoir UNIR. Brigitte Johnson de la CDPA.


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Adjamagbo Johnson rappelle l’histoire de la Cdpa, la participation des femmes de ce parti dans la lutte pour l’avènement de la démocratie. Elle fustige les prophètes de malheurs qui ont vite fait d’enterrer la Coalition des quatorze partis de l’opposition et demande aux femmes de la CDPA d’être prêtes pour reprendre les marches si le Rpt/Unir continue les préparatifs des élections.


Camarades membres du Comité directeur,


Camarades Secrétaires Généraux,

Distingués invités, tout protocole respecté,

Chers camarades,



Bienvenus à la 1ère Convention Nationale des femmes socialistes de la CDPA.

Notre parti la CDPA a été créé dans la clandestinité à une époque marquée déjà par la dictature du régime Gnassingbé et le parti-unique et parti-Etat : le Rassemblement du peuple togolais (RPT).

Jusqu’au 5 octobre 1990, le Togo était sous la coupe d’un système politique autocratique et centralisé, incarné par feu général président Eyadéma. La gestion économique était opaque ; l’injustice, le clientélisme politique, la dilapidation des fonds de l’Etat et le régionalisme étaient les marques dudit système mis en place dans un contexte international d’affrontement Est-Ouest.

C’est justement au cours de cette période que la CDPA a officiellement été enregistrée à Genève le 27 avril 1989, après d’intenses activités préparatoires démarrées en 1983 au moment où l’idée de création d’un parti avait germée.

Née dans la clandestinité en France, la CDPA est donc le premier parti politique d’opposition togolais au régime Gnassingbé marqué par une dictature implacable.

Le 1er avril 1989, la CDPA produit à Paris, l’Alternative, qui est son manifeste de quarante-sept pages. Le contenu de l’Alternative se fonde sur une évidence : l’oppression se nourrit du silence et de l’inaction. Certains de ses militants à l’époque qui avaient commencé le travail de conscientisation des populations ont été arrêtés en décembre 1989, jetés en prison torturés.

Mais la graine était déjà semée. Des jeunes parmi lesquels Hilaire Logo Dossouvi vivant à l’intérieur du Togo ont pris attache avec la direction en France et commencé l’implantation du parti et poursuivi le travail de conscientisation des citoyens.

Ils produisent et distribuent sous le manteau des tracts signés CDPA ayant comme entête l’oppression se nourrit du silence et de l’inaction. Ils font jonction avec des mouvements d’étudiants sur le campus, et à l’occasion de la distribution de tracts, ils furent arrêtés le 22 août 1990.

Au cours de leur mémorable procès démarré le 21 septembre 1990, LOGO et DOGLO se réclament des militants de la CDPA et assument leur appartenance à ce parti clandestin, qui regroupe des togolais de la diaspora, a produit l’Alternative et enfin a écrit une lettre ouverte au Chef de l’Etat, dans le cadre de son combat pour l’avènement d’un Etat de droit.

Le 5 octobre 1990, le jour où le jugement devait être prononcé, la foule venant soutenir LOGO et DOGLO scandait « Libérez-les ! A bas le MONESTO ! A bas le RPT » ; exigeait la démocratie, le multipartisme, la liberté d’expression ; chantait la terre de nos aïeuls, l’hymne nationale à l’époque interdite.

Les militaires convoyés par le régime pour rétablir l’ordre chargent les manifestants et les jeunes, dispersés manu militari au niveau du palais de justice, se répandent comme une trainée de poudre en feu dans les quartiers de Lomé. La contestation qui gagna rapidement toute la ville et toutes les couches de la population jusque là résignées marqua un tournant dans l’histoire de la lutte pour la démocratie au Togo.

Profitant de l’ouverture démocratique en 1991, avec l’adoption de la charte des partis, la CDPA est légalisée et a toujours joué un rôle de premier plan dans le combat que le peuple togolais mène depuis maintenant 27 ans.

Les instances de la CDPA n’ont jamais abandonné la vision des fondateurs, pas même lors du passage du parti au Gouvernement !

J’ai fait chers camarades, ce bref détour par l’histoire de la CDPA afin de nous rappeler d’où nous venons, car dit on quand on ne sait pas où on va, il faut savoir d’où on vient !

Tout comme les jeunes, les femmes ont toujours eu une place prépondérante et ont joué un rôle déterminant dans l’action de la CDPA. Je n’en veux que pour preuve l’engagement de nos militantes au sein du célèbre collectif des associations de femmes (CAF) qui aux cotés des responsables de partis politiques et d’association de jeunes, a été un véritable fer de lance de la lutte du peuple togolais au début des années 90.

Conscient de l’importance du rôle des femmes et de la nécessité pour elles de s’organiser pour être efficace, le dernier congrès de la CDPA a décidé de supprimer le poste de secrétaire national chargée des femmes, et de mettre en place le Conseil national des femmes socialistes CDPA qui est un organe associé, ouvert aux non membres du parti.

Le Conseil national des femmes socialistes CDPA, est une structure d’intervention, de réflexion et d’action propre aux femmes adhérentes et sympathisantes de la CDPA. Il est censé intervenir sur toutes les questions relatives aux droits et à la représentation des femmes dans la société togolaise.

Le Conseil national des femmes socialistes CDPA, nous l’avons convenu, est dirigé par une Coordonnatrice générale élue par le Congrès statutaire national sur la liste bloquée du Secrétariat général. Elle siège au Comité Directeur avec voix délibérative. Elle préside un Bureau de cinq membres, dont les quatre autres sont nommés par le Comité Directeur national.

Camarades

C’est ce bureau du Conseil national des femmes socialistes CDPA, qui sera investi aujourd’hui. Il saisira cette opportunité pour échanger avec ses points focaux fédéraux venus des préfectures. Une fois rentré, ceux-ci mettrons en place dans leur fédération, un Conseil fédéral des femmes socialistes CDPA.

Par ailleurs cette convention s’entendra sur une feuille de route pour les actions futures du conseil national des femmes socialiste CDPA et ses démembrements dans les préfectures.

L’installation du bureau du Conseil National des femmes intervient à une période décisive dans la lutte du peuple togolais pour sa libération. En effet, depuis plus de 7 mois, la classe politique togolaise, s’est à nouveau mise ensemble au sein de la coalition des 14 partis politiques traduisant ainsi le slogan « démocratie d’abord, multipartisme ensuite » lancé par la CDPA à Tchékpo en 1992.

Et je voudrais marquer un arrêt à ce stade de mon intervention pour dire solennellement que nous nous emploierons à tout faire pour que la barque CDPA ne chavire point. Elle sera là et aidera le peuple togolais à atteindre l’objectif qu’il s’est donné de mettre fin à 50 ans de régime dictatorial, et de mettre le Togo sur le socle de la démocratie et du développement. Avis donc aux prophètes de malheur à ceux qui chaque jour que Dieu fait prophétisent la fin de la coalition. Honte à eux, la coalition survivra à toutes les manœuvres et à tous les coups !

Chers camarades,

Le 19 août dernier, les populations togolaises se sont levées à nouveau comme un seul homme, et avec une détermination sans pareille, pour achever la lutte entamée il ya 28 ans. Les femmes plus que jamais, doivent donner le meilleur d’elles mêmes afin que mettions fin à plus de 50 ans d’oppression, et installions notre pays sur le socle de la démocratie pour le conduire vers le développement et le bien être des populations. C’est alors que le choix du thème principal de votre convention, Femmes de la CDPA, quelle contribution au combat pour la démocratie et l’alternance au Togo, prend tout son sens.

Un tel thème opportun, met en exergue l’importance de la femme togolaise dans les luttes contre l’injustice et l’arbitraire dans notre pays. Nous l’observons encore aujourd’hui. Les femmes forment le gros des contingents des marches pacifiques qui ont cours depuis le 19 août 2017 et contre lesquelles les tenants de ce régime cinquantenaire mobilisent des moyens colossaux de l’Etat pour exercer toutes sortes de violence contre les citoyens, dont le seul crime est de revendiquer la démocratie et le développement. Cette répression a coûté à ce jour au moins une vingtaine de morts, des blessés, presqu’une centaine de citoyens honnêtes et innocents emprisonnés. Nul n’est à l’abri, responsables et militants de partis politiques, membres de la société civile, syndicalistes, font tous les jours l’objet de harcèlements et d’intimidations visant à faire taire les togolais.

Face à ces défis, nous femmes de la CDPA devons redoubler d’ardeur et de détermination.

Dans l’intérêt de nos générations actuelles et futures, nous avons l’impérieux devoir de contribuer à faire aboutir la lutte du peuple togolais.

Oui, il nous faut, parce que l’oppression se nourrit du silence et de l’inaction, mobiliser hommes femmes jeunes afin qu’ils participent davantage aux manifestions de la coalition des 14 partis de l’opposition.

Il nous faut les encourager à ne pas céder aux intimidations.

Oui, il nous faut agir femmes de la CDPA pour que nos valeurs et nos idées, longtemps soutenues contre vent et marées, continuent de gagner des cœurs et se traduisent par un Togo enfin démocratique d’abord et multipartisme après.

Oui, il nous faut agir afin que dans le Togo démocratique de demain, le leadership politique et public aujourd’hui incarné davantage par les hommes soit partagé entre hommes et femmes dans l’intérêt d’une véritable prise en compte des besoins et intérêts des femmes et des populations.

Oui, chères camarades, le devoir nous appelle,

C’est pourquoi, je nous invite à contribuer à cette Convention, en qualité de déléguées venant de diverses fédérations. Nos recommandations et propositions pertinentes lors des échanges pour l’élaboration de la feuille de route, permettront de tracer la route à suivre pour faire aboutir la lutte du peuple togolais et au delà, faire triompher les idées de notre parti.

Camarades

Je m’en voudrais de terminer mon intervention sans féliciter et remercier les militants CDPA de la Section de Lyon de la Fédération CDPA de France. Ils ont non seulement su trouver les mots justes pour motiver l’organisation de cette convention ; mais aussi, ils se sont mobilisés au côté du Secrétariat général pour financer l’organisation de ces assisses. Merci camarades. Votre contribution à été très appréciée et avec les camarades, nous allons œuvrer afin que cette convention porte des fruits.

Je ne saurais terminer mes propos sans féliciter et remercier les camarades, qui toutes activités cessante, n’ont ménagé ni leur temps, ni leur énergie pour organiser les présentes assises.

Sur ce, je déclare ouverte la première convention du Conseil national des femmes socialistes CDPA

Merci de votre attention !
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