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Migrants subsahariens en Israël : comprendre la volte-face de Netanyahou en quatre questions
Publié le vendredi 6 avril 2018  |  Jeune Afrique




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En l’espace de 24 heures, Israël a signé, suspendu et annulé un accord censé mettre fin à la question des expulsions. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a changé d’idée avec un volfe-face quelque peu théâtral. Décryptage en quatre questions.

Le 1er janvier 2018, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou annonçait la mise en œuvre d’un plan d’expulsion massif des migrants érythréens et soudanais. 20 000 hommes seuls étaient concernés. Le gouvernement leur imposait un choix douloureux : aller en prison pour une durée indéfinie, ou accepter 3 500 dollars et être expulsé vers un « pays tiers sûr », dont il n’a jamais dévoilé le nom. Les ONG et les migrants pointaient du doigt le Rwanda et l’Ouganda en tant que signataires d’un accord secret avec Israël. Les gouvernements des deux pays africains démentent depuis avec force toute implication.


La problématique n’est pas nouvelle. 40 000 migrants africains se sont installés en Israël entre 2007 et 2013, après avoir traversé l’Égypte et le désert du Sinaï. En 2013, Israël a érigé un mur anti-migrants à la frontière et a ouvert le centre de détention de Holot pour les pousser à quitter le pays. Les demandeurs d’asile sont publiquement appelés « infiltrés ». En 2012, Miri Regev, membre du parti Likoud et du Parlement israélien, a défini ces potentiels réfugiés comme « un cancer dans le corps du pays ». Seulement 10 personnes sur 16 000 demandes ont obtenu l’asile, soit un taux de reconnaissance de 1 %.

La société civile, les survivants de la Shoah, les pilotes de la compagnie israélienne El Al et de nombreux intellectuels israéliens ont fait entendre leur réprobation face au plan proposé par le gouvernement. Les expulsions étaient censées commencer le 1er avril, mais la Cour suprême a retardé l’application du dessin de Netanyahou. Dans les derniers jours, la situation a subi de nombreux chamboulements. Décryptage en quatre points.



1. Quel est l’accord entre Israël et l’ONU ?


Lundi 2 avril, le gouvernement israélien et l’Agence pour les réfugiés de l’ONU (UNHCR) annoncent la signature d’un accord sur la relocalisation des demandeurs d’asile érythréens et soudanais. Ce pacte remplaçait un accord d’expulsion toujours contesté par les gouvernements du Rwanda et de l’Ouganda.


Benyamin Netanyahou l’annonce lui-même avec une vidéo sur sa page Facebook. L’accord avec l’UNHCR prévoyait le transfert de 16 250 demandeurs d’asile vers des « pays occidentaux développés » d’ici cinq ans et la régularisation dans l’État hébreu d’un nombre similaire de migrants avec des permis de résidence temporaire.


Le budget pour le plan antérieur visant à expulser les migrants au Rwanda et en Ouganda aurait été utilisé pour développer les quartiers défavorisés du sud de Tel-Aviv, là où la majorité des migrants habitent. De plus, l’UNHCR et Israël s’étaient engagés à relocaliser les migrants concentrés à Tel-Aviv dans des Kibboutzim (communautés agricoles éparpillées sur le territoire), ou de les aider à trouver du travail dans les secteurs de l’agriculture et de l’énergie.

« L’accord permet le départ des migrants d’Israël vers des pays développés comme le Canada, l’Allemagne ou l’Italie », a déclaré Netanyahou lundi 2 avril, lors d’une conférence de presse avec le ministre de l’Intérieur Aryeh Deri.


Comme le Rwanda et l’Ouganda, les pays cités par le Premier ministre ont démenti toute implication avec l’État hébreu. « Il n’existe aucun accord avec l’Italie pour le transfert des migrants qu’Israël s’est engagé à ne pas refouler », confie une source au ministère italien des Affaires étrangères.

Même réaction d’étonnement à Berlin : « Nous n’avons pas la connaissance d’une demande de la part d’Israël sur l’accueil des migrants subsahariens. L’Allemagne a déjà rempli ses obligations humanitaires », déclare-t-on au ministère de l’Intérieur allemand.



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