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Eglise catholique au Togo/Diocèse de Kpalimé: Des prêtres "syndicalistes" s’opposent à leur affectation et mènent le bras de fer contre le président de la Conférence des Evêques du Togo
Publié le samedi 7 avril 2018  |  Telegramme 228


© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Messe chrismale 2016 dans l`archidiocèse de Lomé
Lomé, le 23 mars 2016. En prélude à la célébration de la Pâques 2016, une grande foule de chrétiens catholiques a répondu à l`appel de l`Archevêque Denis Amuzu-Dzakpah


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Que se passe-t-il exactement dans le Diocèse de Kpalimé dirigé par le président de la Conférence des êveques du Togo, Mgr Benoît Alowonou ? C’est grande interrogation qui fait place par la suite aux condamnations et indignations par rapport aux agissements de quatre prêtres affectés et qui depuis déjà deux ans mènent la fronde contre leur Évêque. En tout cas, le comble a été atteint le mercredi 28 Mars dernier quand, au cours du Mercredi Saint selon la liturgie catholique, des scènes de violence et de trouble ont eu lieu au cours de la Messe Chrismale que présidait Mgr Benoît ALOWONOU en sa Cathédrale Saint-Esprit de Kpalimé.

Selon la narration des faits, faite dans une déclaration par la Conférence des Evêques du Togo, c’est suite à la lecture du message de condamnation des calomnies dont ces quatre prêtres ""syndicalistes"" ont été les auteurs, par un collège d’évêques dépêché une semaine plus tôt par la CET, lors de la Messe Chrismale que ces violences et troubles ont commencé à l’initiative étrange de trois (03) prêtres, des quatre prêtres concernés au départ par cette affaire d’affection que eux mêmes qualifient de punitive, comme des syndicalistes.

""Le Père Yves Paul AZAGLO en premier, puis le Père Gerson GALE et le Père Daniel GBADJI se sont accaparés tour à tour du micro pour lancer des propos scandaleux vis-à-vis de l’Evêque, pour se départir du message qui venait d’être lu, et inviter les fidèles à faire en sorte que la Messe Chrismale n’ait pas lieu : un désordre scandaleux et sacrilège a maintenu l’assemblée pendant près d’une heure avant que le calme ne revienne.

Les 3 prêtres auteurs des troubles sont restés ostensiblement assis à leur place au moment où les 90 autres prêtres présents renouvelaient, debout devant l’Evêque, leurs promesses sacerdotales"", pouvait-on lire dans cette déclaration dont nous vous proposons la lecture à la suite de ces quelques lignes. Mais d’abord une question. Doit-on se choisir là où on doit servir les fidèles de l’Eglise quand on se dit prêtre ?

En quoi et pour quel intérêt l’affectation d’un berger peut être assimilée à une affectation punitive quand on fait voeu de servir Dieu et l’Eglise partout où le besoin se fait sentir ? Eh sacrés hommes de Dieu au Togo. On aura tout vu au Togo !









Voici l’intégralité de la déclaration de condamnation et d’indignation de la CET....

Déclaration de la CET sur la situation dans Diocèse de Kpalimé

Chers Fils et Filles, Prêtres, Religieux, Religieuses, Fidèles laïcs,
Et vous tous, hommes et femmes de bonne volonté,

Le mercredi 28 mars 2018, Mercredi Saint selon la liturgie catholique, des scènes de violence et de trouble ont eu lieu au cours de la Messe Chrismale que présidait Mgr Benoît ALOWONOU en sa Cathédrale Saint-Esprit de Kpalimé. Nous savons que nombre d’entre vous en ont été informés, notamment par les réseaux sociaux sur le net, comme vous l’avez été aussi, depuis plusieurs mois par les mêmes canaux, des difficultés que le diocèse de Kpalimé traverse, amplifiées par des propos calomnieux et honteux de la part de certaines personnes qui se disent « fils et filles » de notre Mère Eglise.

Vos Pères Evêques, à l’issue d’une réunion extraordinaire tenue ce mardi 03 avril 2018 à Sokodé, tiennent à faire une mise au point, exprimer leur indignation et vous adresser les exhortations suivantes :

Mise au point : un constat d’échec de toutes les démarches de miséricorde

Nous vos Pères Evêques, voudrions, aujourd’hui, vous informer que depuis les débuts de ce problème du diocèse de Kpalimé dont l’élément déclencheur a été une lettre signée par un groupe de quatre (04) prêtres contre leur Evêque, nous nous sommes impliqués par plusieurs missions dans la recherche d’un dénouement heureux de la crise.

La première a été une série de rencontres que l’Archevêque Métropolitain, Mgr Denis AMUZU-DZAKPAH, délégué par ses pairs, a eues en juin 2016 avec le Collège des Consulteurs Diocésains, avec les quatre prêtres signataires et avec Mgr ALOWONOU lui-même. Ces entretiens ont permis aux protagonistes de cette « crise » encore embryonnaire, de mettre en place un plan de gestion de crise.

Une deuxième mission composée de Mgr Denis AMUZU-DZAKPAH, Mgr Jacques ANYILUNDA et Mgr Nicodème BARRIGAH-BENISSAN a organisé également en 2017, plusieurs rencontres avec l’Evêque de Kpalimé, avec les Consulteurs et des délégués de la Fraternité des prêtres diocésains de Kpalimé ainsi qu’avec les quatre prêtres signataires.
La même mission des trois Evêques s’est poursuivie quelques mois plus tard par des rencontres avec deux des quatre prêtres signataires qui avaient opposé un refus catégorique à leur nouvelle nomination décidée par l’Evêque de Kpalimé, estimant que c’est une nomination « punitive ».

En octobre 2017, au cours de leur Session Ordinaire qui a eu lieu providentiellement à Kpalimé, selon les tours par diocèse, tous les Evêques réunis ont écouté Mgr ALOWONOU, puis les deux prêtres, à savoir les Pères Alexandre ANIBRI et Yves Paul AZAGLO. Ils ont également écouté quelques membres du Collège des Consulteurs. Après des échanges profonds sur le sujet, les Evêques ont pu obtenir de leur confrère, Mgr ALOWONOU, la concession d’accepter de changer les nominations pour ces deux prêtres qui, de leur côté, ont accepté de quitter leur poste.

Les semaines qui ont suivi cette ultime mission, les Evêques ont appris que les Pères Alexandre ANIBRI et Yves Paul AZAGLO ont refusé de quitter leurs anciens postes. C’est alors que des messages calomnieux écrits et vocaux ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux.

Sur ces entrefaites, le Nonce Apostolique a pris sur lui de rencontrer lui-même les Pères Alexandre ANIBRI et Yves Paul AZAGLO. Le Représentant du Pape au Togo leur a parlé très paternellement mais fermement. Il leur a proposé plusieurs options de solution, notamment la possibilité, acceptée par leur Evêque, de leur trouver un diocèse d’accueil même hors du Togo s’ils le souhaitent.

Les Evêques, ainsi que le Nonce Apostolique, ont été heureux d’apprendre, qu’après ces multiples rencontres, le Père Alexandre ANIBRI a finalement accepté sa nomination. En revanche, l’obstination dans la désobéissance du côté du Père Yves Paul AZAGLO s’est davantage empirée avec des propos injurieux et diffamatoires contre son Evêque, certains membres de la Conférence des Evêques et le Nonce Apostolique.

Devant ces allégations diffamatoires hors de toutes proportions, la Conférence des Evêques du Togo a dépêché, le mercredi 21 mars 2018, cinq (05) Evêques à Kpalimé pour rencontrer tous les prêtres de ce diocèse. Le clergé de Kpalimé a alors fait part aux Evêques leur tristesse et ont pris l’engagement d’exprimer publiquement leur désapprobation vis-à-vis de cette manière d’agir et de condamner ces calomnies lors de la Messe Chrismale prévue pour le mercredi 28 mars 2018. C’est suite à la lecture de ce message que les violences et troubles que nous avons évoqués plus haut ont commencé à l’initiative étrange de trois (03) prêtres.

Le Père Yves Paul AZAGLO en premier, puis le Père Gerson GALE et le Père Daniel GBADJI se sont accaparé tour à tour du micro pour lancer des propos scandaleux vis-à-vis de l’Evêque, pour se départir du message qui venait d’être lu, et inviter les fidèles à faire en sorte que la Messe Chrismale n’ait pas lieu : un désordre scandaleux et sacrilège a maintenu l’assemblée pendant près d’une heure avant que le calme ne revienne. Les 3 prêtres auteurs des troubles sont restés ostensiblement assis à leur place au moment où les 90 autres prêtres présents renouvelaient, debout devant l’Evêque, leurs promesses sacerdotales.

Douleur et indignation

Au vu de tout ce qui précède, la Conférence des Evêques exprime sa douleur de constater que, malgré toutes les démarches faites, dans un esprit d’Eglise et de miséricorde, de correction fraternelle et de respect, ses efforts ont abouti, pour une bonne part, à un échec et à l’amère évidence d’être en face de personnes qui ont perdu tout sens de l’Eglise et de dignité. La désobéissance affichée et obstinée ainsi que le grand scandale orchestré au cours de la Messe Chrismale 2018 à Kpalimé, nous amènent, nous vos Pères Evêques, à vous adresser dans la foi et la Lumière du Christ ressuscité, le message de recadrage suivant :

La Conférence des Evêques du Togo déplore avec profonde tristesse et condamne avec la plus ferme vigueur les actes violemment scandaleux et sacrilèges posés par des prêtres de Jésus-Christ, délibérément hors communion avec leur évêque, le Mercredi Saint à l’église, à l’occasion même de la Messe Chrismale au cours de laquelle ces prêtres étaient censés renouveler leurs promesses sacerdotales ;

La Conférence des Evêques du Togo s’indigne contre les allégations selon lesquelles certains de ses membres seraient dans des confréries ou loges maçonniques. Contrairement aux messages qui circulent, la CET veut vous rassurer une fois encore de l’incompatibilité de leur mission avec les doctrines de ces groupes.

Les Evêques interpellent particulièrement les prêtres et les personnes consacrées qui se sont laissé aller ces derniers temps à des soupçons sur tel ou tel Evêque, de vite se ressaisir et d’aider les autres fidèles, surtout les plus faibles, à garder la flamme de la foi en Jésus mort et Ressuscité et Vivant dans son Eglise ;

Par ailleurs, contrairement à ce que racontent ces messages calomnieux, vos Pères Evêques déclarent publiquement n’avoir aucune relation de complaisance ou de compromission de quelque nature que ce soit avec les pouvoirs publics ou politiques. Toutes les décisions de la CET sur les questions sociopolitiques sont toujours prises unanimement en Conférence, et les Evêques ne retirent et ne retireront rien de ce qu’ils déclarent en âme et conscience dans ce domaine ;

Exhortation et recommandation

Face à la situation qui prévaut dans le diocèse de Kpalimé, la Conférence des Evêques du Togo recommande à son pasteur propre, Mgr Benoit ALOWONOU, de prendre des mesures prévues par le Code du droit canonique en de pareilles circonstances.

Les Evêques exhortent tous, prêtres, religieux, religieuses, fidèles laïcs et tout homme et toute femme de bonne volonté à continuer de vivre dans la foi et l’obéissance, à aimer l’Eglise et à la servir, à aimer son prochain et à travailler à protéger la dignité de toute personne humaine.

La présente Déclaration sera lue dans toutes les églises des sept diocèses du Togo le dimanche 08 avril 2018, Dimanche de la Miséricorde.

Fait à Sokodé, le 03 avril 2018





Ont signé :

S.E. Mgr Benoît ALOWONOU, Evêque de Kpalimé Archevêque de Lomé, Président de la C.E.T.

S.E. Mgr Denis AMUZU-DZAKPAH, Vice-Président de la C.E.T.

S.E. Mgr Isaac Jogues GAGLO, Evêque d’Aného

S.E. Mgr Nicodème BARRIGAH-BENISSAN, Evêque d’Atakpamé

S.E. Mgr Jacques LONGA, Evêque de Kara

S.E Mgr Célestin-Marie GAOUA, Evêque de Sokodé

S.E. Mgr Dominique GUIGBILE, Evêque de Dapaong

S.E. Mgr Philippe KPODZRO, Archevêque Emérite de Lomé

S.E. Mgr Jacques N.T. ANYILUNDA, Evêque Emérite de Dapaong

S.E. Mgr Ambroise DJOLIBA, Evêque Emérite de Sokodé







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