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TOGO: En lieu place des Evala, Faure exhibe plutôt ses chiens de garde au peuple Kabyè
Publié le jeudi 1 aout 2013  |  Togo infos


© Autre presse
Lutte traditionnelle Evala en pays kabyè


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Les Evala en pays Kabyè ont débuté le samedi 27 juillet dernier, soit deux jours seulement après l’annonce par la CENI du score fleuve que le parti présidentiel UNIR dit avoir eu lors des élections législatives du 25 juillet 2013.

Comme à l’accoutumée, le président de la République, Faure Gnassingbé prend une part active à cette fête traditionnelle du peuple Kabyé.

C’est d’ailleurs à cause de son programme « chargé » que cette messe culturelle a été repoussée jusqu’à la fin de juillet, contre les prescrits traditionnels qui définissent le calendrier initiatique en pays Kabyè.

Dans sa Kozah natale, son parti UNIR a raflé les trois sièges qui étaient en jeu, ce qui signifie en principe que la population de la Kozah voue un amour sans précédent à UNIR et à son président fondateur, confirmant ainsi que cette localité, comme le soutiennent d’aucuns, est le fief du parti au pouvoir, une zone difficile à conquérir par les adversaires politiques.

Naturellement les togolais s’attendaient alors à voir le Président de la République donner la preuve, à l’occasion de ces luttes traditionnelles, qu’il existe réellement un amour franc, une complicité tranchée entre lui et sa souche, sa terre d’origine.

Mais que constatons-nous ? Un contraste sérieux, une distance curieuse que Faure Gnassingbé met entre lui et ses frères Kabyè.

En lieu et place d’une proximité entre le Président et ses frères de la Kozah comme on l’a vu à Rio entre le pape François et les fidèles catholiques lors des JMJ, c’est un président perdu au milieu de ses chiens de garde que l’on aperçoit de loin.

D’emblée, une question taraude les esprits. Le peuple Kabyè aime-t-il tellement son Président qu’il veut finalement le tuer ? Cette question est fondée, tellement fondée qu’elle saute à l’œil nu.

La distance incroyable que le fils d’Eyadema met entre lui et les différentes foules sur les terrains de luttes laisse pantois tout observateur avisé.

Comment le Chef de l’Etat entend-il témoigner sa reconnaissance et son attachement à ce peuple s’il croit réellement que c’est ce peuple qui a plébiscité son parti à l’occasion de ces élections législatives ?

Qu’est-ce qui fonde vraiment la peur de Faure Gnassingbé qui le pousse à être aussi fade et terne même dans sa Kozah natale ?

C’est donc vrai que les allégations selon lesquelles les différentes délégations de UNIR qui étaient en campagne dans la Kozah ont été chassées dans plusieurs localités y compris le village natal de feu Eyadema dont est originaire Faure Gnassingbé ?

Faure serait-il conscient que tout le mal que son pouvoir a fait aux fils de la Kozah à travers des règlements de comptes politiques ou des embastillements fantaisistes pourrait susciter le courroux du peuple Kabyè contre sa personne ?

Dans tous les cas, l’attitude de Monsieur le Président de la République vis-à-vis du peuple Kabyè montre à suffisance qu’il a en lui, des remords et des craintes qui le poussent à se barricader avec autant de chiens de garde.

Quelle fierté, quelle gloire peut-il alors tirer de sa gouvernance s’il doit vivre tout le temps dans une paranoïa permanente au point de voir le danger partout et en tout temps ?

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