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Au Togo, des prêtres frondeurs sèment le trouble dans l’Église catholique
Publié le mercredi 11 avril 2018  |  La Croix Afrique


© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Messe chrismale 2016 dans l`archidiocèse de Lomé
Lomé, le 23 mars 2016. En prélude à la célébration de la Pâques 2016, une grande foule de chrétiens catholiques a répondu à l`appel de l`Archevêque Denis Amuzu-Dzakpah


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Au Togo, dans le diocèse de Kpalimé, à 120 km au nord-ouest de Lomé, un conflit oppose l’évêque Mgr Benoît Alowonou à quatre prêtres depuis 2016. Ceux-ci l’accusent d’avoir procédé à des affectations punitives.

Lors de la messe chrismale le 28 mars, une altercation a opposé les prêtres frondeurs à des représentants du clergé, obligeant la Conférence épiscopale du Togo (CET) à se prononcer sur cette crise inédite dans le pays.
Dans une déclaration lue dans toutes les paroisses du Togo, dimanche 8 avril, la Conférence épiscopale du Togo (CET) s’est prononcée sur la crise dans le diocèse de Kpalimé, dans le sud-ouest du Togo.



Les évêques des sept diocèses togolais ont exprimé leur indignation après le scandale qui a troublé la messe chrismale à Kpalimé. Dans ce diocèse, trois prêtres ont refusé de renouveler leurs promesses sacerdotales lors de la messe chrismale, mercredi 28 mars. Pire, alors qu’un collège de prêtres lisait une déclaration de soutien à Mgr Benoît Alowonou, évêque de Kpalimé, à la suite de nombreuses accusations lancées contre lui sur les réseaux sociaux, ils ont pris le micro pour se désolidariser de leurs pairs et prononcer des paroles jugées « scandaleuses et diffamatoires » par les évêques togolais.

Genèse des tensions


Les tensions entre l’évêque de Kpalimé et le groupe de prêtres frondeurs ont commencé en 2016 après les affectations marquant le début de l’année pastorale 2016-2017. Quatre prêtres ont refusé de regagner leur lieu de mission arguant que leur évêque avait procédé à des « affectations punitives ». Au même moment, ils ont publié une lettre exprimant leur désaccord.

De nombreuses démarches ont été entreprises par les évêques togolais, le nonce apostolique au Togo ainsi qu’un collège de prêtres consulteurs, pour persuader les prêtres frondeurs de rentrer dans les rangs, sans succès.


Sur les réseaux sociaux, de nombreux messages ont été diffusés, véhiculant de graves accusations contre Mgr Benoît Alowonou. Certains des messages diffusés sur la toile accusent même des responsables de l’Église togolaise d’appartenir à des loges maçonniques ou des groupes ésotériques créant un trouble sans précédent parmi les internautes catholiques. D’autres messages encore accusent l’Église togolaise d’entretenir des relations de complaisance avec des partis politiques.

Un collège de prêtres de ce diocèse a entrepris de défendre son évêque au cours de la messe chrismale en lisant une déclaration de condamnation de ces messages diffamatoires. C’est la lecture de cette déclaration qui a mis le feu aux poudres.

Trois des prêtres frondeurs, le père Yves Paul Azaglo en premier, puis le père Gerson Gale et le père Daniel Gbadji ont pris tour à tour le micro pour vilipender leur évêque et inviter les fidèles à faire en sorte que la messe chrismale n’ait pas lieu.


Réaction de la conférence épiscopale

Dans leur message diffusé dans toutes les églises togolaises dimanche 8 avril, les évêques togolais ont appelé « les prêtres et les personnes consacrées qui se sont laissé aller » à des soupçons sur « tel ou tel évêque » à « vite se ressaisir et (à) aider les autres fidèles, surtout les plus faibles, à garder la flamme de la foi ». La Conférence épiscopale togolaise a, en outre, démenti entretenir des relations « de complaisance ou de compromission de quelque nature que ce soit avec les pouvoirs publics ou politiques ».


L’épiscopat togolais a enfin recommandé à Mgr Benoit Alowonou de prendre les mesures prévues par le Code du droit canonique en de pareilles circonstances.

Selon le canon 273, « les clercs sont tenus par une obligation spéciale à témoigner respect et obéissance » à leur évêque. À moins qu’ils n’en soient excusés par un empêchement légitime, ils sont « tenus d’accepter et de remplir fidèlement la fonction que leur Ordinaire leur a confiée ».


Lucie Sarr

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