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Au Togo, l’évêque de Kpalimé sanctionne trois prêtres frondeurs dans son diocèse
Publié le jeudi 19 avril 2018  |  La Croix Afrique


© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Messe chrismale 2016 dans l`archidiocèse de Lomé
Lomé, le 23 mars 2016. En prélude à la célébration de la Pâques 2016, une grande foule de chrétiens catholiques a répondu à l`appel de l`Archevêque Denis Amuzu-Dzakpah


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L’évêque du diocèse Kpalimé, dans le sud du Togo, Mgr Benoît Alowonou, a publié vendredi 13 avril, trois décrets de suspense touchant trois prêtres de son presbyterium.


Les pères Daniel Gbadji, Yves-Paul Azaglo et Gerson Gale avaient causé un scandale public lors de la messe chrismale du 28 mars en refusant de renouveler leurs promesses sacerdotales.
Trois décrets signés le 4 avril 2018 ont été lus, vendredi 13 avril, sur les ondes de Radio Maria Togo, une radio de l’Église catholique, par le porte-parole de la Conférence des évêques du Togo, le père Gustave Wanme. Ces décisions portent « suspense » des pères Yves-Paul Azaglo, Gerson Gale et Daniel Gbadji, tous prêtres diocésains de Kpalimé.


Les prêtres ainsi sanctionnés sont accusés d’avoir eu un « comportement scandaleux » le mercredi saint 28 mars lors de la messe chrismale célébrée à la cathédrale Saint-Esprit de Kpalimé, à 120 km au nord-ouest de Lomé.
Au cours de cette célébration, les trois prêtres se sont publiquement rebellés contre leur évêque. Ils ont proféré des propos jugés « scandaleux » contre leur ordinaire et ont appelé les fidèles à empêcher la tenue de la messe chrismale. Ils sont, en outre, restés ostensiblement assis au moment où leurs confrères renouvelaient leurs promesses sacerdotales devant l’évêque de Kpalimé, Mgr Benoît Alowonou.

Suspense


Dans l’Église catholique, la suspense est une sanction expiatoire qui ne peut atteindre que les clercs. Elle les prive en totalité ou en partie d’exercer le pouvoir d’ordre, le pouvoir de gouvernement ou les pouvoirs de leur office ainsi que le droit à recevoir certains biens temporels, selon le contenu de l’interdiction (canon 1 333 du Code de droit canonique).

Les décrets qui concernent ces trois prêtres comportent une « suspense pour l’exercice de tous les actes d’ordre et de gouvernement ». Par conséquent, ils ne peuvent plus « exercer publiquement le ministère sacerdotal, célébrer la messe et les autres sacrements ainsi que les sacramentaux ».

Il est reproché au père Azaglo d’être « coupable de refus d’obéissance à son évêque, notamment lors des nominations du 8 septembre 2017 ». Il a en effet refusé de quitter la paroisse St Joseph de Danyi Kudzravi, dont il était administrateur, pour rejoindre la paroisse Sts Pierre & Paul de Notsè, où il avait été nommé vicaire.

Le père Gbadji, lui, est accusé d’avoir violé les conditions d’une année sabbatique que son évêque lui avait accordée sur demande et d’être en « séjour irrégulier » dans le diocèse d’Atlanta, aux États-Unis. Il leur est, en outre, reproché ainsi qu’au père Gale, curé fondateur de la paroisse St Joseph de Assahoun Fiagbe, de n’avoir pas renouvelé leurs promesses sacerdotales.


Dans une déclaration du 3 avril, la Conférence des évêques du Togo a « condamné avec la plus ferme vigueur les actes violemment scandaleux et sacrilèges posés par des prêtres de Jésus-Christ, délibérément hors communion avec leur évêque, le mercredi saint à l’église ». Elle a recommandé à l’ordinaire du diocèse « de prendre des mesures prévues par le Code du droit canonique en de pareilles circonstances ».

Appel au repentir


Dans les décrets de suspense des trois prêtres, Mgr Benoît Alowonou les a appelé « à se repentir de leur délit pour réparer de façon appropriée les dommages et le scandale qui ont été causés du fait de leurs actes, conformément au canon 1 347 § 2 ». Il leur a également proposé un « ressourcement spirituel dans un monastère » et les invités à « demander pardon à l’Église ».

Ces actes pourraient permettre à l’évêque « de revoir les conditions éventuelles de l’exercice » du ministère sacerdotal.

Lors d’un point de presse, jeudi 12 avril, les prêtres accusés ont tenu à préciser que « l’élément déclencheur de cette crise » a été une lettre ouverte qui comportait un appel à Mgr Alowonou « à revoir son modèle d’administration et de gestion du diocèse ». «Ce n’était donc pas, ont-ils précisé, une lettre contre la personne de notre évêque ».

Charles Ayetan (à Lomé)


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