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Les plaisantins de la politique/La coalition des 14 défie l’autorité de l’Etat et opte pour des manifestations hors-la-loi
Publié le jeudi 19 avril 2018  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchako
Premier jour de la nouvelle série de marches de l`opposition à Lomé et en province
Lomé, le 31 janvier 2018. Des militants et sympathisants des 14 partis politiques de la Coalition de l’opposition togolaise sont de nouveau dans les rues de Lomé pour contester le pouvoir de Faure GNASSINGBE. Selon le chef de file de l’opposition, Jean-Pierre FABRE, la Coalition ne saurait prendre part à un quelconque dialogue si le parti au pouvoir ne manifeste aucun signe de bonne foi. La Coalition conditionne sa participation au dialogue par la libération de tous les détenus politiques et la levée de l’interdiction de manifester à Sokodé, Mango et Bafilo.


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Dans l’édition CP N° 946, nous avons écrit un article intitulé « L’hypocrisie politique : On ne peut vouloir une chose et son contraire à la fois : L’opposition maintient la pression tout en acceptant d’aller au dialogue ». Nous avons, à l’époque, dénoncé la duplicité et l’irresponsabilité des responsables de la Coalition des 14 partis de l’opposition notamment Jean-Pierre FABRE qui a toujours cherché à troubler l’eau pour pêcher en eau trouble avant l’entame du dialogue politique.



Il est dommage de constater que ce politicien atypique et la poignée d’individus qui le suivent n’ont jamais changé de fusil d’épaule puisqu’ils ont toujours continué à battre le fer chaud, à souffler le chaud et le froid et à faire planer le spectre des manifestations et ce, après le démarrage effectif du dialogue entre les acteurs politiques le 19 février 2018 en violation flagrante du règlement intérieur signé d’un commun accord. Nous n’en voulons pour preuve que les sorties intempestives et les diatribes auxquelles se livrent les responsables de la coalition sur les médias pour dévoiler le contenu des assises après chaque rencontre sous la facilitation du Président AKUFO-ADDO et fustiger, au passage, leurs adversaires politiques toujours en violation totale du règlement intérieur du dialogue auquel ils ont préalablement souscrit.


Nulle part, il n’est notifié dans le règlement intérieur du dialogue politique que les institutions étatiques régulièrement installées notamment la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), doivent suspendre leur fonctionnement en attendant l’issue du dialogue. En réalité, c’est une doléance qu’avait formulée, à l’époque, la Coalition des 14 et à laquelle le parti au pouvoir n’a pas donné suite. Jusqu’à preuve du contraire… Si donc, débat il doit y avoir autour du fonctionnement de cette institution, nous estimons que la question mérite d’être approfondie et posée ailleurs c’est-à-dire dans un cadre plus inclusif, surtout que ce ne sont pas toutes les couches de la société togolaise qui sont représentées à ce dialogue.


N’en déplaise à Mme Brigitte ADJAMAGBO la fanfaronne qui aime ânonner à tout vent que la coalition incarne les aspirations profondes du « peuple ».


A ce sujet, nous tenons à appeler à l’attention de la coordinatrice de la Coalition des 14 partis que même s’il existe des pays où les dirigeants sont élus avec une majorité effarante et écrasante (90% et au-delà), cela ne les autorise pas pour autant à s’arroger le titre de porte-voix de la totalité des populations. A la limite, ce dirigeant est élu par ses électeurs mais à l’aune des règles démocratiques, il représente son pays.


Si donc, il advenait qu’une coalition de partis de l’opposition prétende, du jour au lendemain, s’exprimer au nom de toute une nation, cela relèverait purement et simplement de la démagogie voire d’une usurpation de qualité aux fins de semer la confusion dans les esprits. Que devient alors la majorité au pouvoir dans ce cas ?


Ceci dit, revenons au motif majeur pour lequel l’opposition a opté pour des manifestations interdites par les Autorités publiques. Le communiqué appelant aux manifestations est énoncé « Grandes marches de ras-le bol et de mise en demeure » publié le 06 Avril 2018 à cet effet relève que « Face au dilatoire et au refus du régime RPT/UNIR de respecter ses engagements pris en présence du Facilitateur, notamment la mise en œuvre des mesures d’apaisement, l’arrêt des préparations unilatérales de consultations électorales… la Coalition des 14 partis politiques invite toutes les populations togolaises à prendre massivement part aux grandes manifestations nationales qu’elle organise les 11, 12 et 14 Avril…».


Même l’intitulé du communiqué en dit long sur le caractère pernicieusement frivole des motifs de ces manifestations. Mise en demeure de quoi ? Du dialogue ? De la CENI ? Du pouvoir togolais ? Les responsables de l’opposition sont tenus de situer exactement l’opinion sur ce sujet.
Pour l’heure, la question se pose de savoir si la participation de l’opposition à un dialogue doit remettre en cause la continuité de l’Etat.


Dans un tout autre registre, la suspension des manifestations hebdomadaires organisées par la coalition de l’opposition pendant le dialogue n’a été que de courte durée puisque les raisons fallacieuses évoquées ci-haut sont venues relancer le cycle infernal des manifestations répétitifs qui dégénèrent en casses et destructions de biens publics et privés.


C’est ainsi que les manifestations prévues sur trois jours alors que le dialogue politique est en cours, ont été interdites dès le premier jour par un arrêté ministériel. En dépit de cette situation, les partis de Coalition ont rejeté l’arrêté en prétextant qu’il n’a aucune « valeur juridique » pouvant les empêcher d’exercer un droit constitutionnel et une manifestation pacifique conformément aux dispositions de la loi du 16 mai 2011dans la mesure où, relèvent-ils, « le Ministre signataire n’est pas compétent en la matière » ou encore que « le règlement intérieur du dialogue reste un accord moral qui n’a aucun fondement juridique ».


Pour notre part, nous disons qu’il est triste de constater l’hypocrisie dont font montre les responsables de la Coalition en cherchant à jouer aux légalistes quand ça les arrange alors qu’ils n’ont jamais rien fait pour empêcher et rappeler à l’ordre leurs militants déchaînés qui, pendant les manifestations dites pacifiques, agressent les paisibles citoyens et saccagent tout sur leur passage.


Etant donné que ce regroupement de partis de l’opposition a toujours excellé dans la récupération des faits et le m’as-tu-vu, ses dirigeants ont tenté, au cours d’une conférence de presse le 13 avril 2018, de se servir de l’alibi des arrestations des manifestants et du Sommet extraordinaire de la CEDEAO du 14 avril, pour jeter les populations dans les rues.


Pire, dans un message audio diffusé sur les réseaux sociaux, Mme Brigitte ADJAMAGBO a lancé « Nous avons un défi à relever et l’impérieux devoir de sortir massivement pour montrer à ce régime qu’il ne peut pas nous enlever le droit de manifester, pour dire ça suffit. Je vous invite, au moment où le régime s’apprête à accueillir un Sommet pour régler le problème d’un autre pays, alors qu’il ne montre aucune volonté à prendre en compte nos préoccupations. ».


Sortir pour manifester ce samedi, a-t-elle ajouté, est « un devoir patriotique envers le Togo, les générations présentes et futures ».
Comme on peut le constater, l’objectif poursuivi par les dirigeants de la Coalition est de faire sortir dans la rue leurs manifestants afin que ceux-ci puissent opposer une résistance farouche aux forces de l’ordre déployées sur le terrain, puisque, rappelons-le, les manifestations publiques sont interdites jusqu’à nouvel ordre.


Cela s’appelle manipulation. Comment des hommes politiques qui revendiquent la paternité d’une lutte démocratique peuvent-ils arriver à une telle bassesse ? La réponse toute simple est qu’ils nourrissent l’ambition voilée d’accéder au pouvoir par la rue. Et pour ce faire, ils se livrent à tous les coups bas pour atteindre cette finalité inavouée. C’est tout simplement ignominieux. Autrement, comment peut-on comprendre qu’un règlement intérieur conjointement signé qui a un caractère politique donc un début de consensus, puisse être renié par une partie au dialogue ? C’est une preuve de mauvaise foi caractérisée.



En cherchant, vaille que vaille, à créer une situation insurrectionnelle et à instaurer un climat délétère au Togo pendant qu’ils sont encore en discussion avec le parti au pouvoir, Jean-Pierre FABRE et ses compagnons de misère ont prouvé à suffisance qu’ils sont en manque totale de stratégie pour affronter les dirigeants aux prochaines élections.
La plupart des formations politiques qui se prêtent à ce jeu stérile et dangereux ne pourront s’en prendre qu’à elles-mêmes si elles ne gagnent aucune popularité dans l’opinion togolaise et internationale.


Il est encore temps de rectifier le tir pour permettre à notre pays de consolider sa démocratie naissante pour un avenir meilleur. Les Togolais aspirent à la paix et attendent des acteurs politiques plus de réalisme à l’aune des enjeux cruciaux auxquels la nation est confrontée.



Julles
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Dialogue 2018/ Edem Kodjo interpelle la conscience de tous les acteurs politiques togolais sur RTI
Publié le: 10/4/2018  | 


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