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Affaire Bolloré : la carte des 7 litiges portuaires du groupe français en Afrique
Publié le vendredi 4 mai 2018  |  Jeune Afrique


© aLome.com par Parfait
La société Togo Terminal du Groupe Bolloré équipe le port autonome de Lomé de portiques de rails, pour le déchargement de grands navires en peu temps.


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Les concessions portuaires accordées au groupe Bolloré à Lomé et Conakry sont actuellement au centre de « l'affaire Bolloré », ouverte avec la mise en examen pour « corruption d’agents étrangers dépositaires de l’autorité publique » de l'homme d'affaires français Vincent Bolloré, le 25 avril. Tour d'horizon des ports du continent où le groupe est présent.


Ses premiers succès sur le continent dans le secteur portuaire, Vincent Bolloré les remporte en 2004, à Douala et Abidjan. En quelques années, le groupe français a étendu son empire du Gabon au Cameroun en passant par la Guinée. Très vite, également, les premiers litiges et affaires judiciaires ont émergé. Tour d’horizon des ports africains de Bolloré.


Conakry (Guinée)


En 2008, Necotrans remporte la concession du port de Conakry pour une durée de 25 ans. En 2011, le contrat est dénoncé par décret présidentiel et l’entreprise est chassée par l’armée, trois mois après l’élection d’Alpha Condé. S’ensuit une longue saga judiciaire devant les cours arbitrales (CCJA, Cirdi) et la justice française.

En octobre 2013, le tribunal de commerce de Nanterre condamne le groupe Bolloré à verser 2,1 millions d’euros à Necotrans au titre des « investissements effectivement réalisés » et qui « ont bénéficié au nouveau concessionnaire », suite à une plainte de Necotrans.

En mai 2014, la CCJA condamne la Guinée à payer plus de 38 millions d’euros à Necotrans, avant que la décision ne soit finalement annulée sur un point de droit. En septembre 2016, le Cirdi juge également irrégulière la résiliation par la Guinée de la concession accordée à Necotrans. En novembre 2016, Necotrans accepte de mettre un terme définitif à son différend avec son concurrent.

La mise en examen de Vincent Bolloré par les juges français le 25 avril dernier pour des soupçons de «corruption d’agents étrangers dépositaires de l’autorité publique », « abus de biens sociaux » et «abus de confiance» dans l’attribution à son groupe des concessions portuaires de Conakry et de Lomé, relance la controverse.


Lomé (Togo)


En 2001, Progosa – groupe franco-espagnol basé à Séville, dont le président et fondateur est Jacques Dupuydauby, un ancien associé de Vincent Bolloré – obtient des contrats de manutention sur le port de Lomé.

En 2009, la société est brusquement écartée par les autorités togolaises au profit de Bolloré Africa Logistics (BAL) qui obtient la gestion pour 35 ans du terminal à conteneurs de Lomé (Togo Terminal). En mai de la même année, Jacques Dupuydauby quitte le Togo, où il craint une incarcération, pour la France.


Le 7 septembre 2011, le tribunal de Lomé le condamne à 20 ans de prison et 31 milliards de FCFA d’amende pour des faits de fraude fiscale, de complicité de fraude et d’escroquerie. En Espagne, en mai 2016, après dix années de procédure, la Cour suprême confirme une décision du tribunal de Séville qui condamnait Jacques Dupuydauby à 3 ans et 9 mois de prison ferme, ainsi qu’à 10 millions d’euros de dommages et intérêts au profit du groupe Bolloré.

La mise en examen de Vincent Bolloré par les juges français, le 25 avril, relance la bataille entre Bolloré et Dupuydauby. Ce dernier, sous le coup d’un mandat d’arrêt européen lancé par la justice espagnole, est actuellement à Paris. « La mise en examen de M. Bolloré rebat les cartes, notamment concernant la procédure en Espagne », déclarait à Jeune Afrique Me William Bourdon, son avocat, au lendemain de la mise en examen de Vincent Bolloré.

... suite de l'article sur Jeune Afrique


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