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Le sens des distinctions honorifiques se pose au Togo : Le cas Gogoligo… et suites !
Publié le vendredi 11 mai 2018  |  Fraternité


© aLome.com par Parfait
L’artiste comédien et chanteur Gogoligo.


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Le jeudi dernier, veille de la célébration du 58e anniversaire de l’indépendance, le chef de l’État comme de coutume à décoré plusieurs personnalités nationales. Dans les rangs nombres d’artistes ont été élèves à des rangs honorifiques pour services rendus à la nation. Seulement la présence de certains de ces artistes au rang des décorés n’a pas manqué de susciter la polémique depuis jeudi dernier. Le cas de l’humoriste Gogoligo par exemple.



27 avril 2018… à l’heure des décorations

Près d’une cinquantaine d’hommes et femmes dont des ministres, des Officiers, des hommes d’affaires et acteurs culturels et ceux issus du monde entrepreneurial ont bénéficié pour ce 58e anniversaire de ces différentes distinctions qui ont pour but de favoriser et de récompenser les oeuvres de taille des Togolais et des citoyens d’autres nationalités.

Ainsi donc, des personnalités comme le ministre Pius Agbetome, le Général de Brigade Komla Adzitowou, l’ancien ministre Ibrahim Maimounatou, le Maître de Cérémonie Patrick Amenda, l’artiste Yao Mawuena Agboti et autre la talentueuse Victoire BIAKU, fraîchement consacré en Afrique du Sud, lauréate 2018 du concours international de musique “The VOICE Afrique Francophone” ont reçu, chacun, une distinction honorifique résultant de la Loi N° 61_ 35 du 2 septembre 1961.

Ces distinctions honorifiques, selon la loi, vont de l’ordre du Mono à l’ordre National de Mérite en passant par la Médaille du Mérite militaire, l’ordre du mérite agricole, l’ordre des palmes académiques et la Croix de la vaillance. Lesquelles constituent une Institution de construction et préservation de l’Unité Nationale.

Gogoligo… La totale !

Si les togolais s’accordent difficilement sur le choix de certaines personnalités, ils le sont encore de plus depuis le jeudi 26 Avril dernier. Au centre de la discorde le cas de l’humoriste Ntsuley Komi Mawulikplimi, Alias Gogoligo. En mettant l’un dans l’autre son art et son zèle agrémenté de griotisme, l’ancien membre du Groupe Gbadagog est très décrié de la population togolaise pour son soutien au régime de Lomé. Ceci, au point où son dernier festival du rires de novembre 2017 a été soldé par un fiasco sans précédant. L’artiste toujours en bleu turquoise, couleur du parti Unir, n’hésite pas de louer les mérites de Faure Gnassingbé. Outre ses tournées aux États-Unis ou encore en Europe, sur invitation de certains Compatriotes résidant dans la diaspora, les seules prestations de Gogoligo au plan national depuis plusieurs mois tournent autour des sorties publiques du Chef de l’Etat ou encore à des festivités organisées par le parti au pouvoir. Et à quel prix ?

«Franchement, Gogoligo déçoit. A chaque fois que vous avez un événement, il vous harcèle de l’introduire dans le programme. Souvent, il nous dit que c’est de la part de telle ou telle personnalité. Et on est obligé de s’exécuter. Malheureusement, il ne fait montre d’aucune intelligence, aucune créativité, aucune nouveauté. Toujours les mêmes thèmes. Même parfois, il plagie les autres. Mais on ne comprend toujours pas pourquoi on l’accepte à prester sur presque tous les événements auxquels assiste le patron (Chef de l’Etat) », nous confiait, en février dernier, un cadre d’un ministère.

Victoire BIAKU… L’autre énigme !

Toujours au rang des curiosités de cette liste, figurent également certains noms comme Cécile Meba et Victoire BIAKU. Si la première, à bien d’égards, n’a encore rien prouvé d’extraordinaire en matière musicale, la dernière reste encore une énigme. En effet, celle-ci a certes un talent fou qui lui a permis de représenter dignement le Togo à l’international. Tout un honneur pour sa personne, en particulier et le Togo, en général. Toutefois, ce seul exploit ne saurait suffire pour motiver sa décoration. Loin l’idée d’ignorer son immense talent et tout le bien qu’elle a apporté à l’image du Togo en ces moments on parle plus du pays de Syvanus Olympio pour sa crise politique sur l’alternance que pour autre chose. Mais il est plutôt question ici d’objectivité et de réalisme.

A ce jour, Victoire BIAKU n’est qu’une débutante qui a jusqu’alors, un parcours musical vierge. Pas même un seul album. Elle doit donc son dernier sacre à sa belle voix qui n’a interprété que des chansons d’autres artistes. Et dans ce cas, le bon sens voudrait qu’on laisse ce jeune talent s’exprimer, plutôt que de lui placer la barre si haute,si ce n’est une manière inconsciente de contribuer à éteindre la flamme de débutante qui brûle activement en elle. Si tant est qu’on tient à la talentueuse Victoire, il y a alors un et mille moyens d’honorer cette jeune compatriote pour sa brillante participation au concours musical The VOICE AFRIQUE FRANCOPHONE.

Pendant ce temps, si l’opinion salue la justesse du choix de Agboti Yao, ou encore de celui de Patrick Amenda, l’éponge est par contre royalement passé sur ceux dont le travail est reconnu partout dans le monde entier. Le Groupe TOOFAN.

TOOFAN, les grands oubliés

Il y a dix (10) ans, démarrait la carrière musicale des fils du vent. Aujourd’hui, grâce aux talents de Master Just et Barabas et au travail bien fait, ce binôme fait le tour du monde et représente dignement le Togo sur la scène internationale. Y compris beaucoup de prix internationaux dans leur escarcelle. Aujourd’hui, les Toofan comptent des millions de fanatiques de part le monde et sont aimés partout où il pose leur valise. Malheureusement, l’autorité n’a daigné leur offrir cette médaille, en guise de modèle aux plus jeunes qui voudraient embrasser la carrière musicale.

Autant de raisons qui amènent nombre d’observateurs à croire que les distinctions honorifiques, partant de ces cas précités, sont en passe de perdre toute leur valeur au Togo. Si des médailles qui consacrent pourtant de riches parcours chacun, selon son domaine professionnel et ses compétences semblent donner l’impression d’être désormais réduites au rang de cadeaux offerts à qui on veut. Les choses doivent changer afin de redonner à cette cérémonie républicaine, toute sa valeur.

Cyrille PESSEWU

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