Togo : Un processus réussi mais il reste des efforts à faire

Société

Publié le vendredi 2 aout 2013 | togosite.com

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président du REPAJOSEC, Dodzi Agbozoh-Guidih
Dodzi Agbozoh-Guidih, président du Réseau Panafricain des Journalistes pour la Supervision des Elections et la lutte contre la Corruption (REPAJOSEC).

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Activités de la société civile

Le Réseau Panafricain des Journalistes pour la Supervision des Elections et la lutte contre la Corruption (REPAJOSEC), organisation de la société civile togolaise qui a observé le processus électoral togolais dans les régions maritime et des plateaux, était face à la presse jeudi pour présenter son rapport d’observation.

Pour son président, Dodzi Agbozoh-Guidih, le Togo a franchi une étape importante lors de ce processus électoral réussi, même si des dysfonctionnements « mineurs » sont à constater ça et là.

Togoinfos : Bonjour monsieur Agbozoh-Guidih, président du Réseau Panafricain des Journalistes pour la Supervision des Elections et la lutte contre la Corruption (REPAJOSEC). Présentez-nous brièvement le REPAJOSEC

Dodzi Agbozoh-Guidih : Le REPAJOSEC créé depuis le 10 décembre 2006 au Togo, le 22 octobre 2012 est devenu une association avec une feuille de route et le 28 mai 2013 est devenu une ONG qui est présente dans 5 pays de l’Afrique à savoir le Bénin, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Togo. Depuis ce mercredi, le REPAJOSEC est membre du parlement africain de la société civile.

Togoinfos : Votre réseau a observé le processus électoral dans deux régions, à savoir la région maritime et des plateaux. Aujourd’hui, vous venez de présenter à la presse votre rapport d’observation. Quel est le contenu de ce rapport ?

Dodzi Agbozoh-Guidih : Ce rapport contient ce qui a été positif et négatif de tout ce que nous avons constaté sur le terrain. En commençant par ce qui a été positif, nous avons vu qu’il y a la présence de 6500 agents de force de l’ordre qui étaient sur le terrain mais qui étaient très discrets. Il faut leur niveau républicain et de professionnalisme. Aussi, les journalistes ont-ils relayé les informations à temps voulu et à temps réel.

En remontant vers les partis politiques, nous disons qu’il leur reste beaucoup à faire mais ils ont fait preuve de patriotisme, ils n’ont pas jeté les gens dans la rue.

En ce qui concerne les dysfonctionnements constatés, nous avons adressé des recommandations à tous les acteurs impliqués dans ce processus.

Les partis politiques doivent reformer leur base en ayant en partage la notion d’éducation civique pour que tout le monde ait une formation. Nous devons avoir à cœur la conscience de ce pays.

Les journalistes doivent se préoccuper plus de donner les vrais résultats. En ramassé, nous avons présenté tout ce que nous avons observé avant, pendant et après le scrutin.

Togoinfos : Les dysfonctionnements constatés sont-ils de nature à entraver le processus ?

Dodzi Agbozoh-Guidih : Non, ces dysfonctionnements sont mineurs.

Togoinfos : Et pourtant l’opposition, notamment le CST et l’AEC tirent à boulets rouges sur les résultats proclamés par la CENI

Dodzi Agbozoh-Guidih : Pour ce qui concerne les résultats, nous n’avons pas mandat de dire qu’ils sont bons ou pas. Ils ont leurs raisons de dire que ces résultats ne leur conviennent pas.

Togoinfos : En 2007 toute la communauté internationale a félicité le Togo pour les législatives. Idem pour l’élection présidentielle de 2010. Aujourd’hui encore, tous s’accordent à dire que les élections sont apaisées, libres et transparentes. Est-ce à dire que le Togo a définitivement dénouer aves le cycle élections-contestations-répressions ?

Dodzi Agbozoh-Guidih : Nous devons nous asseoir depuis 1990 pour faire le bilan de cette République, c’est ce qui manque aux Togolais. Les observateurs internationaux ont leur vision, ils ont fait leur travail en tenant compte des objectifs définis. Mais nous au REPAJOSEC, nous sommes Togolais et nous devons parler comme des nationaux.

Si quelque chose est bon, nous le dirons, s’il ne l’est pas, nous le dirons également.

Togoinfos : Peut-on dire sans risque de se tromper que ces élections ont respecté les normes internationalement reconnues en matière d’élection ? Et pourquoi ?

Dodzi Agbozoh-Guidih : En tant qu’observateur, je dirai non parce que ce n’est pas en période des campagnes qu’il faut des assises et des dialogues entre les acteurs politiques. Tout cela devait se faire avant.

Togoinfos : Votre mot de fin ?

Dodzi Agbozoh-Guidih : Je dirai aux journalistes que c’est le moment de briser le chemin de la corruption. Nous devons avoir à cœur la construction de ce pays en bannissant l’apologie d’un parti politique ou de l’autre

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